Gestion des ressources humaines TP
Exercice 1 :
La gestion des rémunérations nécessite comme
préalable, l’élaboration d’une échelle des salariés ; elle implique aussi la
mise en place d’un système d’évaluation des salaires.
Elaborer une échelle des salaires signifie
hiérarchiser les postes les uns par rapport aux autres puis établir un barème
des rémunérations. Le processus a été décrit en cinq étapes : « 1)
L’étude et la description des postes. 2) L’évaluation des postes. 3) La classification des postes. 4) Le prix
des postes ou encore l’échelle des salaires. 5) La fourchette des salaires par
poste ».
L’étude et la description des postes constituent en
elles même tout
un programme. Nombre
de salariés dans les entreprises ne savent pas avec exactitude quelles sont les
tâches que l’on attend d’eux.
Après avoir défini les postes, il faut les
hiérarchiser. A cet égard, deux méthodes sont souvent citées :
- la méthode OIMM, qui repose sur les critères
d’autonomie, de responsabilité, de type d’activité et des connaissances
requises pour le poste ;
- la méthode HAY-MATRA, plus souvent utilisée pour
évaluer les postes d’encadrement. Elle repose sur la compétence, l’initiative
créatrice et la finalité de la fonction.
En fin de parcours, une fourchette est déterminée,
avec un minimum et un maximum pour chaque poste. Les enquêtes salariales
permettent alors des comparaisons avec l’évolution du marché. Comme nous le
confiait récemment un chef d’entreprise, l’idéal est peut-être de se situer
au-dessus de la moyenne du poste, mais pas trop haut, de manière à préserver
les possibilités -et les espoirs- d’évolution.
La vie économique n° 3583.
Travail
à faire :
a- Relevez les étapes nécessaires à l’élaboration
d’une échelle de salaires.
b-Comment expliquer les confusions entre postes chez
un grand nombre de salariés?
c- Quelles sont les méthodes utilisées pour
hiérarchiser les postes de travail ?
d- Quel intérêt présente pour l’entreprise la fixation
d’une fourchette de salaire pour chaque poste ?
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Exercice 2 :
La compression du personnel n’a rien à
voir avec tous les malheurs de l’année passée de la RAM : crash de l’ATR,
attaque de l’hôtel Atlas Asni, ou limogeage de M. Mekouar. Une étude menée par
un cabinet avait tout simplement révélé une faible production en égard aux
effectifs.
Les coûts de la tonne transportée ou du
siège, ramenés au kilo- mètre parcouru, sont supérieurs aux coûts de compagnies
similaires par la taille, comme TAP (Portugal) ou Olympic Airways (Grèce).
L’analyse est affinée par fonction : pilotes, techniciens, commerciaux, et
toujours ramenée à la concurrence. Les dirigeants de la compagnie assurent
qu’ils étaient arrivés au sureffectif par laxisme dans le recrutement.
Pourtant, la RAM attirait naturellement
les candidatures offrant le prestige du métier aéronautique, la stabilité du
« public » et quelques avantages annexes, dont le fameux
« GP » qui permet de voyager quasi-gratuitement.
La compagnie a certainement été l’objet
« d’interventions ».
Mais le directeur des affaires Sociales rappelle que
des concours étaient organisés pour les agents d’exécution et de maîtrise et
que les cadres étaient filtrés par 3 comités en fonction d’un besoin et d’un
profil déterminés.
Le problème est qu’il se passe trois ans entre le
moment du recrutement et la formation d’un technicien par exemple.
Entre temps, la conjoncture s’est
retournée. Ce sont la guerre du Golfe et le marasme du tourisme qui ont
compromis la croissance et amené les calculs et réflexions sur le premier poste
de dépenses, les frais de personnel, qui représente près de 25% du chiffre
d’affaires. S’il faut agir sur la masse salariale pour rester compétitif, il
faut rester vigilant sur la motivation ; c’est pourquoi, pour ceux qui
restent, l’action sociale sur les loisirs, la protection sociale et surtout le
logement ont dû être accélérés parallèlement à la compression du personnel.
L’économiste n° 193.
Travail
à faire :
a- Enumérez les raisons de la
compression du personnel à la R.A.M.
b- Comment se fait la
sélection des cadres à la R.A.M. ?
c- Quelle est la stratégie
utilisée par la R.A.M. pour concilier compression du personnel et
productivité ?
Exercice 3 :
Ces
fondements sont de trois ordres : historiques, moraux, économiques.
Les
grandes étapes historiques du droit du travail correspondant à des luttes
sociales débouchant sur des compromis et des accords sociaux que les pouvoirs
publics ont régulièrement entériné par des lois.
Certaines évolutions sont
dues à l’initiative propre des pouvoirs publics en fonction d’une certaine idée
morale du progrès social.
C’est justement la question
qui se pose pour la communauté européenne : dans quelle mesure la Commission
doit-elle prendre l’initiative de mesures sociales réglementaires ou doit-elle
plutôt attendre ce que font les partenaires sociaux ? Or les partenaires
sociaux au niveau européen ne sont pas (encore) dans une relation de
négociation mais plutôt d’échange d’idées. La Communauté européenne qui met en
place actuellement les règles d’une intégration économique, pour aboutir à un
Marché unique et ultérieurement à l’union économique et monétaire, doit
réaliser une certaine harmonisation sociale et montrer aux salariés que
l’Europe se fait aussi pour eux.
Enfin, les fondements
économiques apparaissent sous deux angles :
- le droit du travail assure
une certaine protection des salariés et le progrès social ; cela contribue
à leur motivation et par conséquent a des effets positifs sur leur productivité
et leur capacité d’initiative ;
- le droit du travail
contribue à créer les conditions d’une saine concurrence en imposant les mêmes
contraintes à toutes les entreprises.
Travail
à faire :
a- Quelle est la problématique générale sur le rôle des
pouvoirs publics dans la réglementation sociale ?
b- Quels sont les fondements économiques de la
législation sociale ?
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solution :
Exercice 1 :
Question
a. Les étapes nécessaires à
l’élaboration d’une échelle de salaires sont :
-
L’étude de la description des postes.
-
L’évaluation des postes.
-
La classification des postes.
-
L’échelle des salaires.
-
La fourchette des salaires par poste.
Question
b. Ceci n’est pas le produit de la
sophistication de l’économie marocaine, cela s’explique essentiellement par le
flou des fonctions et des postes dû à la division des tâches à l’intérieur de
l’entreprise, même si l’on tient compte de la diversité des tailles des
entreprises marocaines.
Question
c. Les deux méthodes souvent
utilisées pour hiérarchiser les postes de travail sont la méthode OIMM et la
méthode Hay-Matra.
Question
d. La fixation d’une fourchette de
salaire pour chaque poste permet à l’entreprise de choisir entre plusieurs
candidats en fonction de la formation, de l’expérience, de l’âge, mais aussi de
se comparer avec les autres entreprises en fonction de la taille, du secteur
d’activité et de la localisation géographique.
Exercice 2 :
Question
a. Les raisons de la compression du
personnel à la RAM sont :
-
Les coûts de la tonne transportée ou du siège, ramenés au kilomètre
parcouru, sont supérieur aux coûts des compagnies similaires par la taille.
-
L’analyse par fonction a révélé un sureffectif du personnel employé.
Question
b. La sélection des cadres à la RAM
est filtrée par trois comités en fonction des besoins et des profils déterminés
à l’avance.
Question
c. Pour concilier entre la
compression du personnel et la productivité, la RAM a porté son effort sur
l’action sociale, la protection sociale et surtout le logement de son
personnel.
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Exercice 3 :
Question
a. La problématique est la
suivante : les pouvoirs publics doivent-ils prendre l’initiative ou
attendre que les partenaires sociaux s’entendent pour mettre en place une
réglementation sociale ?
Question
b. Le droit du travail a plusieurs
effets :
-
il assure une certaine protection des salariés ; cela contribue à leur
motivation et par conséquent à des effets positifs sur leur productivité et
leur capacité d’initiative ;
-
il contribue à créer les conditions d’une saine concurrence en imposant les
mêmes contraintes à toutes les entreprises.
Pour ce deuxième aspect, la concurrence
internationale entraîne des distorsions liées à ce que certains désignent comme
le « dumping social ».
Gestion des ressources humaines TP
Reviewed by IstaOfppt
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