Chapitre 5 : La correction des erreurs dans les livres et les autres supports comptables
I- L’origine des erreurs :
Des
erreurs peuvent être commises dans les documents de base, dans le journal, dans
le grand livre ou dans la balance.
1- Les erreurs dans les documents de
base :
Ces
erreurs sont imputables aux personnes ayant établi ces documents. Le comptable doit
s’assurer, avant tout enregistrement de l’exactitude des documents de base et
en particulier de l’exactitude des calculs qui y figurent.
2- Les erreurs dans le
livre-journal :
Ces
erreurs sont :
-
soit des erreurs d’imputation de comptes (qui sont
évitables par un contrôle préventif) ;
-
soit des erreurs d’inscription des sommes (on doit
vérifier que les sommes inscrites dans les colonnes débit et crédit du journal
sont bien celles qui figurent dans les documents de base) ;
-
soit des erreurs de totalisation (le contrôle des
totaux au journal est effectué par vérification de l’égalité : Total des
débits = Total des crédits).
3- Les erreurs dans le grand-livre :
Ces
erreurs proviennent :
-
4- Les erreurs dans la balance :
Les erreurs dans ce cas sont :
-
soit des erreurs de transcription : erreurs dans les totaux de
comptes reportés dans la balance ;
-
soit des erreurs dans le calcul des totaux et des soldes des comptes.
II- La correction des erreurs :
Toute correction d’erreur doit laisser
lisible l’enregistrement initial erroné.
La comptabilité doit être organisée,
pour ces corrections d’erreurs, de façon à permettre de retrouver les montants
des mouvements des comptes, expurgés des conséquences de ces erreurs :
corrections par nombre négatif ou par compensation.
La comptabilité en négatif n’est admise
que pour les rectifications d’erreurs.
1- La correction des erreurs dans le Livre-Journal :
Pour la rectification de ces erreurs
trois procédés peuvent être utilisés :
-
la contrepassation ;
-
le complément à zéro ;
-
la rectification directe.
1-1- Le procédé de la contrepassation :
1er
cas : Erreurs dans les sommes :
Exemple : Pour enregistrer la facture n°20 (pour ventes de
marchandises) de 1 800 DH adressée le 16/6/94 au client Ali, le comptable a
passé :
2ème
cas : Erreurs dans les comptes débités ou crédités :
Exemple : Pour enregistrer l’achat d’un micro-ordinateur à
crédit dans 6 mois, (f N° 10 reçue le 15/7/94) 10 000 DH, le comptable a passé :
L’article
erroné est contrepassé et remplacé par l’article exact. Ce procédé nécessite
deux articles pour corriger une erreur. Il présente un inconvénient
grave : il crée des flux sans signification et fausse le total des
mouvements portés dans les comptes rectifiés.
1-2- Le procédé du complément à zéro :
Ce procédé consiste à soustraire
l’écriture fausse pour repasser la bonne.
Le complément à zéro d’un nombre (ou
complément algébrique) est le nombre opposé, de telle sorte que la somme des
deux (ou complément algébrique) est le nombre opposé, de telle sorte que la
somme des deux (le nombre et son opposé) soit nulle.
Exemple : 38 a pour
complément à zéro - 38
146 a
pour complément à zéro - 146
1 000 a
pour complément à zéro - 1000
3 450 a pour complément à zéro -
3450
13 225,5 a pour complément à zéro - 13225,5
- 38,
-146, -1 000, -3 450, -13 225,5 sont des nombres négatifs. Ces nombres négatifs
peuvent s’écrire autrement :
-
38 est égal à la différence : 62 – 100 que l’on peut écrire 162. Le signe
– placé sur le 1 signifie que, dans le nombre 162, tous les chiffres sont
positifs, sauf le chiffre 1, qui est négatif.
Règle
pratique : pour trouver le
complément à zéro d’un nombre :
-
on retranche tous ses chiffres de 9,
sauf le dernier chiffre significatif de droite, qui est retranché de 10 ;
-
on fait précéder le nombre ainsi obtenu du chiffre 1, surmonté du signe (-).
38 146
1 000 3 450 13 225,50
162 1 854 19
000 16 550 186 774,50
Vérification (+) 000 0 000 00 000 00
000 000 000,00
Exemple de correction d’erreur: Le 15/9/94,
Pour enregistrer une vente de marchandises au comptant contre espèces 3 645 DH
(pièce de caisse N° 13), le comptable a passé :
1er
cas : Erreurs dans les sommes :
Exemple 1 : Le 18/10/94, Pour enregistrer la facture n°11
de vente de M/ses de 2 010 DH adressée au client Jamal, le comptable a
passé :
Exemple 2 : Le 20/10/94, Pour enregistrer la facture n°125
d’achat de marchandises de 2 500 DH, le comptable a passé :
2ème cas : Erreurs dans les comptes
débités ou crédités :
Exemple : Le 22/10/94, Pour enregistrer l’encaissement en
espèces (PC n°20 d’une créance de 5 000 DH sur un client, le comptable a
passé :
L’article erroné est rectifié au moyen d’un seul
article. Ce procédé présente l’inconvénient
de fausser le total des mouvements
portés dans les comptes rectifiés et le total du journal.
2- La correction des erreurs dans le grand-Livre :
Les trois
procédés traités ci-dessus conviennent parfaitement aux corrections des erreurs
dans le grand-livre. Mais il est possible de rectifier les sommes et les
comptes par tout autre procédé (par la surcharge à l’encre rouge par exemple).
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Chapitre 5 : La correction des erreurs dans les livres et les autres supports comptables
Reviewed by IstaOfppt
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10:17
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Pour la rectification par compliment à 0, comment enregistrer au grand livre
RépondreSupprimerMerci pour mon déblocage grâce à votre petit éclaircissement.
RépondreSupprimerJe me suis trompé lors de l'enregistrement d'une facture en 2018 (débit du 7 / crédit du 4).
RépondreSupprimerComment faire pr régulariser le compte afin d'effectuer mon lettrage lors du règlement ?