Chapitre 2 : L'analyse par le bilan fonctionnel
Le
plan comptable marocain a introduit une conception fonctionnelle du bilan
tranchant avec l’ancienne présentation qui privilégiait prioritairement le
parallélisme systématique de la liquidité de l’Actif et de l’exigibilité du
Passif ; sans se préoccuper réellement du rôle de chaque poste dans le
fonctionnement ou le développement de l’entreprise à court, moyen et long
terme.
La nouvelle présentation fonctionnelle
du bilan comptable correspond mieux aux exigences d’une approche dynamique car
elle part de l’hypothèse de la continuité de l’activité que l’on étudie par
cycle. L’entreprise est alors perçue comme un portefeuille d’emplois et de
ressources.
Toutefois, les stratagèmes liés aux
principes même de la comptabilité, la panoplie des choix relatifs aux règles
d’évaluation des stocks et des immobilisations, les disparités des modes de
calcul des amortissements et des provisions …, sont autant de facteurs qui
rendent impératifs des retraitements économiques par l’analyse financier, pour
élaborer un bilan fonctionnel qui restitue plus authentiquement l’image fidèle
de l’entreprise ; tant mise en vogue par la loi comptable !
I- Construction du bilan fonctionnel :
L’élaboration du bilan fonctionnel suppose
le classement des postes en fonction de leur appartenance à différents
cycles : d’investissement, de financement ou d’exploitation.
·
Le cycle d’investissement : comprend l’ensemble des
décisions prises pour acquérir des actifs immobilisés qui restent à la
disposition de l’entreprise pour une longue période.
·
Le cycle de financement :
inclut l’ensemble des opérations financières liant à moyen et long terme
l’entreprise à ses partenaires en général et ses bailleurs de fonds en
particulier. Il permet à l’entreprise de faire face au décalage entre les flux
monétaires d’entrée et de sortie.
·
Le cycle d’exploitation :
représente les opérations d’approvisionnement, de production, de stockage et de
vente liées au processus de production. Il comprend tous les flux physiques et
financiers engendrés par ces activités.
La présentation simplifiée du bilan fonctionnel est la
suivante :
Bilan fonctionnel
Emplois Ressources
A
C
T
I
F
|
|
Actif immobilisé
(Emplois stables)
|
|
Financement permanent
(Ressources durables)
|
|
P
A
S
S
I
F
|
Actif circulant
d’exploitation
|
Passif circulant d’exploitation
|
|||||
Actif circulant
hors exploitation
|
Passif circulant hors exploitation
|
|||||
Trésorerie actif
|
Trésorerie passif
|
·
Les emplois stables : ce
sont les biens destinés à rester durablement dans l’entreprise.
·
Les ressources durables :
ce sont les fonds propres et les dettes financières destinées à assurer une
stabilité des financements.
·
L’Actif d’exploitation et le Passif d’exploitation constituent respectivement les emplois et les
ressources générés par le cycle d’exploitation selon la nature de l’activité de
l’entreprise.
·
Les Actifs hors exploitation et les Passifs hors exploitation sont les emplois et les ressources générés par les
activités exceptionnelles non liées à l’exploitation.
·
Les emplois de trésorerie et les ressources trésorerie correspondent à des disponibilités ou à des crédits de
trésorerie.
L’analyse devrait justement vérifier que cette
affectation par nature des différentes rubriques bilancielles est
scrupuleusement respectée. Là encore, la détermination de la nature économique
réelle des divers postes reste délicate. Elle nécessite une connaissance de
l’entreprise et l’utilisation de critères objectifs d’appréciation.
L’élaboration d’un bilan reproduisant l’image fidèle de l’entreprise
nécessite des reclassements fonctionnels, elle impose aussi des retraitements
économiques visant à obtenir une description réelle du patrimoine de l’entreprise.
Rappelons que les divergences qui persistent entre
réalité économique et description comptable sont en générale dues à
l’utilisation de principes fondamentaux et méthodes de calculs impropres qui
finissent par dissimuler la réalité économique.
1- Les reclassements économiques :
L’élaboration du bilan fonctionnel est
basée sur les principes suivants :
Au niveau de l’actif :
Les actifs sont pris en considération à
leur valeur d’origine (brute) pour mettre en évidence les décisions initiales,
avant toute dépréciation liée au temps (les amortissements) ou à des phénomènes
non irréversibles (les provisions).
·
Les emplois stables : regroupent
les immobilisations pour leurs valeurs brutes.
Le compte « intérêts courus non échu sur
créances rattachées à des participations » doit être éliminé des
immobilisations financières afin d’être inscrit en actif circulant.
Les primes de remboursement des obligations
(immobilisations en non-valeurs) seront éliminées du montant des emprunts obligataires
pour leurs valeurs brutes.
Les charges à répartir sur plusieurs exercices
(immobilisations en non valeurs) : certaines de ces charges ne concernent
pas le cycle d’investissement, ils doivent donc être retranchés des capitaux
propres.
·
Les écarts de conversion actif et passif : que ce soit un écart de conversion passif (constat
d’un gain de change latent : diminution d’une dette ou appréciation d’une
créance) ou un écart de conversion actif (constat d’une perte de change :
dépréciation d’une créance ou gonflement d’une dette) doivent être inscrits
comme suit :
-
en ressources durables ou en emplois stables si les dettes et les
créances concernent soit des emprunts soit des prêts ;
-
en passif d’exploitation ou actif d’exploitation si les dettes et les
créances concernent soit des dettes d’exploitation soit des créances
d’exploitation.
Le principe de l’analyse fonctionnelle est le principe
de la valeur d’origine. C’est la raison pour laquelle, dans le cas des écarts
des écarts de conversion actif, on augmente créances ou on diminue les dettes
de manière à retrouver leur valeur d’origine.
Symétriquement pour les écarts de conversion- passif,
on diminue les créances ou on augmente les dettes pour la somme en cause.
·
Actif circulant d’exploitation :
-
Les stocks sont considérés pour leur valeur brute en actif circulant.
-
Les stocks sont considérés pour leur valent brute en actif circulant.
-
Les créances d’exploitation : une créance est liée à
l’exploitation dans le cas où sa contrepartie comptable est un produit
d’exploitation.
Ainsi, on retrouve dans cette rubrique les créances
commerciales, sociales, fiscales, et certaines charges constatées d’avance.
-
Les écarts de conversion- actif qui concernent les créances
commerciales seront ajoutés à ces derniers. Les écarts de conversion seront
retranchés.
|
Chapitre 2 : L'analyse par le bilan fonctionnel
Reviewed by IstaOfppt
on
06:33
Rating:
Je suis ici pour partager mon témoignage de ce qu'une bonne société de prêt de confiance a fait pour moi. Je m'appelle Nikita Tanya, je suis russe et je suis une charmante mère de 3 enfants.J'ai perdu mes fonds en essayant d'obtenir un prêt que c'était si difficile pour moi et mes enfants, je suis allé en ligne pour demander une aide au prêt, tout l'espoir était perdu jusqu'au jour où j'ai rencontré cet ami à moi qui a récemment obtenu un prêt d'un homme très honnête, M. Benjamin. Elle m'a présenté cet honnête agent de crédit M., Benjamin qui m'a aidé à obtenir un prêt dans les 5 jours ouvrables, je serai à jamais reconnaissant à M. Benjamin, de m'avoir aidé à me remettre sur pied. Vous pouvez contacter M. Benjamin par e-mail: 247officedept@gmail.com ils ne savent pas que je fais ça pour eux, mais je dois juste le faire car il y a beaucoup de gens qui ont besoin d'une assistance de prêt, veuillez venir à cet honnête homme et vous pouvez également être sauvé .WhatsApp: (+ 1 989-394-3740)
RépondreSupprimer