Chapitre 3 : L'analyse par le bilan financière
pour se prêter
à des analyses plus pertinentes, le bilan comptable doit être remanié de façon
à donner des informations en phase avec les objectifs économiques et financiers
de l’entreprise. dans la mouvance
de plusieurs approches conceptuelles concernant le « bilan support
d’analyse financière », le dépassement du bilan comptable se justifie
par son fondement théorique et son intérêt pratique.
selon
la conception patrimoniale, le bilan a pour objectif de dresser l’inventaire de
ce patrimoine.
-
A l’actif vont figurer les biens qui constituent des emplois ;
-
Au passif vont figurer les capitaux propres et les dettes, qui constituent des
ressources.
les
éléments du bilan, à l’actif comme au passif, sont classés en fonction du temps
pendant lequel ils demeurent au bilan. le
haut du bilan va comprendre les éléments qui sont immobilisés le plus
longtemps, et le bas du bilan les éléments qui se renouvellent le plus
rapidement.
Le classement des postes repose sur
trois conventions :
-
Les postes de l’actif sont classés du haut en bas par ordre de liquidité
croissante.
-
Les postes de passif sont classés du haut en bas par ordre d’exigibilité
croissante.
-
Le critère de la liquidité ou de l’exigibilité est la durée à plus ou moins
d’un an.
La détermination du degré réel
économique d’exigibilité et de liquidité est extrêmement délicate. Elle
nécessite une connaissance parfaite de l’entreprise, de son environnement et la
fixation de critères objectifs d’appréciation.
I- Le passage du bilan comptable au bilan liquidité :
L’approche par l’élaboration d’un bilan
liquidité (ou patrimonial) est une vision externe qui présente un intérêt
particulier pour deux catégories de partenaires :
§
Les actionnaires cherchent toujours
a connaître la valeur de leur entreprise,
§ Les créanciers pour lesquels le patrimoine représente la dernière
garantie de leurs droits.
c’est dans cette optique que les postes du bilan sont
pris en considération à leur valeur nette.
Le Bilan financier permet notamment :
§
l’évaluation
préalable d’une entreprise lors de circonstances particulières
§
L’appréciation de la solvabilité et de l’équilibre financier,
§
le diagnostic
de la structure financière.
la démarche pratique de l’analyse basée sur le bilan
financier suppose au préalable la construction du bilan à travers notamment la
réévaluation des postes du bilan comptable et leur reclassement dans les
grandes masses du bilan financier, d’une part, et l’analyse proprement dite
d’autre part.
1- Les retraitements et les reclassements des différents éléments
patrimoniaux :
La construction d’un bilan liquidité –
exigibilité, à partir du bilan comptable, nécessite les retraitements suivants :
Ø
classement des postes en fonction de leur échéances à plus ou moins
d’un an ;
Ø
retraitement des actifs en non-valeurs
Ø
retraitement des postes « capitaux propres » et
« provisions pour risques et charges » lorsqu’ils recèlent des dettes
à plus ou moins d’un an
Ø
prise en compte des plus et moins values effectives.
a- Les retraitements de l’actif :
v
L’actif immobilisé net dans
un bilan financier comprend uniquement les « immobilisations
incorporelles », les « immobilisations corporelles » et les
« immobilisations financières ».
v
Les immobilisations en non valeurs correspondent à des éléments patrimoniaux inscrits dans l’actif du
bilan comptable mais qui, en cas de cession, n’auront aucune valeur. dans une approche financière prudente,
il convient donc de considérer comme nulle la valeur des immobilisations en non
valeurs non encore amortis.
Pour passer au bilan financier, on procède
ainsi :
Ø
élimination des immobilisations en non valeurs de l’actif immobilisé,
Ø
déduction dans le même sens des capitaux propres.
v
Les écarts de conversion actif : ces postes ont la signification d’une perte latente. ils supposent la diminution des
créances et l’augmentation des dettes suite à une évolution défavorable des
taux de change pour l’entreprise.
le retraitement des écarts de conversion actif se fait
à travers :
Ø
Leur élimination de l’actif,
Ø
Leur déduction des provisions pour risques et charges.
v
La revalorisation des actifs : les actifs sont enregistrés dans le bilan pour le coût historique
(coût d’acquisition ou coût de production). La réévaluation des différents
actifs (surtout les bâtiments, terrains, placements et différentes composantes
des stocks) permet une actualisation de leur valeur patrimoniale, en fonction
des conditions du marché. Les écarts d’évaluation sont enregistrés dans le
bilan liquidité de la manière suivante :
|
Ø
L’augmentation ou la diminution de la valeur des actifs soumis à la
réévaluation.
Ø
La correction dans le même sens, de la valeur des capitaux propres.
dans le cas d’une plus-value d’évaluation, il convient
de prendre en compte la dette fiscale générée.
en pratique, l’analyse conserve le bilan en valeurs
comptables, mais note les actifs qui devraient être réévalués, pour tenir
compte de façon qualitative de l’impact de leur nouvelle valorisation.
v
Le retraitement des engagements hors bilan : Il s’agit essentiellement des immobilisations en
crédit bail. Dans ce cas l’entreprise utilise un certain nombre d’actifs
corporels sans avoir payé leur valeur d’acquisition ad hoc. L’entreprise n’est
pas la propriétaire de ces biens, et par conséquent ils ne se trouvent pas dans
son bilan comptable.
le retraitement des immobilisations en crédit bail est
fait différemment en fonction de l’option de l’analyste.
§
Si l’évaluation est faite dans une optique liquidative, ces
immobilisations ne sont pas prises en compte dans l’approche patrimoniale.
§
En revanche, si on se place dans l’optique d’une continuité de
l’activité, s’impose alors la prise en compte de ces biens en crédit-bail
dans le bilan financier. dans ce
cas le retraitement consiste en :
Ø
L’augmentation des immobilisations avec la valeur des biens en
crédit-bail (à leur valeur nette : valeur d’origine – amortissement)
Ø
L’augmentation pour la même valeur des dettes à plus d’un an (comme si
l’acquisition du bien a été financée par emprunt).
b- Les retraitements du passif :
les
« capitaux propres et assimilés », les « dettes à plus d’un
an » et les « dettes à moins d’un an » doivent être retraités
comme suit :
v Le « Résultat
bénéficiaire de l’exercice » ne
doit être retenu que pour sa part non mise en distribution : le bilan
financier est toujours établi après répartition du résultat. Si la
répartition du résultat n’est pas encore connue, il faudra l’estimer à partir
de la politique de distribution de l’entreprise constatée au cours des années
antérieures.
v Les « subventions
d’investissement » ainsi que les
« Provisions réglementées » doivent être retenues nettes
d’impôts, c'est à dire en déduisant les impôts qui seront dus après leur
réintégration aux résultats.
v Les « Provisions pour
risques et charges » ne doivent
être retenues dans les capitaux propres que dans la mesure où elles constituent
des « Provisions sans objet réel » et sont nettes d’impôts.
v Seule la fraction des dettes à
plus d’un an est à conserver dans les
« dettes à plus d’un an ».
|
v Seule la part des provisions
pour risque réel qui fera l’objet d’une utilisation dans plus d’un an, est à
conserver dans les « dettes à plus d’un an».
v La part des impôts à payer
sur : « subventions, provisions réglementées et écarts de
conversion- passif », doit figurer dans les dettes à plus d’un an.
v dans les dettes à moins d’un an doivent figurer : la
fraction des bénéfices mis en distribution, la part correspondant aux impôts
des provisions pour risques et charges (qui feront l’objet d’une
utilisation à moins d’un an ou celles qui, sans objet réel, feront l’objet
d’une réintégration aux résultats).
2- Le reclassement des postes de l’actif et du
passif :
ces
postes sont classés suivant les critères de liquidité croissante des actifs et
d’exigibilité croissante du passif.
v
La liquidité des actifs est appréciée en fonction de la durée
nécessaire pour les transformer en monnaie dans des conditions normales
d’utilisation. Les actifs circulants sont normalement plus liquides que les
actifs immobilisés.
v
Les postes du passif sont classés en fonction de leur exigibilité
croissante.
Les capitaux propres sont non exigibles. Les dettes
peuvent avoir une échéance à plus ou moins un an.
ce classement nécessite une analyse plus détaillée
concernant les échéances de réalisation des actifs et des passifs. ainsi, certains éléments
d’immobilisations, surtout financières, peuvent devenir liquides à moins d’un
an. dans ce cas ils sont déduits
des actifs immobilisés et ajoutés aux actifs circulants.
de même, certains actifs circulants peuvent avoir une
durée de réalisation supérieure à une année, (exemple des chantiers en cours et
des stocks outils). Ils sont déduits des actifs circulants et transférés aux
actifs immobilisés.
ainsi :
v
la part
des « immobilisations financières », à moins d’un an d’échéance, doit
être reportée dans l’actif circulant.
v
L’actif circulant, ne doit être retenu, après déduction des provisions
pour dépréciations, que pour sa fraction à moins d’un an. Les postes qui ont
une échéance à plus d’un an sont à remonter dans l’actif immobilisé net.
v
Concernant les titres et valeurs de placement : si ces titres sont
facilement négociables, et donc totalement liquides, le mieux serait de les
transférer à la trésorerie actif.
II- L’exploitation du Bilan Financier :
les
emplois et les ressources de l’entreprise sont classés en fonction du cycle
auquel ils appartiennent. on
distingue 3 cycles :
Ø
Le cycle de financement,
Ø
Le cycle d’investissement,
Ø
Le cycle d’exploitation.
Ø
Les cycles longs ;
Ø
Le cycle court ;
L’analyse financier apprécie l’équilibre financier à
partir de deux principes de base. D’abord ; la solvabilité qui est la
capacité de l’entreprise à faire face à ses dettes, d’où la nécessité de
mesurer l’autonomie financière. Ensuite ; la liquidité qui indique la
disponibilité immédiate des fonds.
|
une entreprise peut être potentiellement solvable tout
en ayant des liquidités insuffisantes pour couvrir des dettes qui atteignent
leurs échéances…
l’appréciation de l’équilibre financier va consister à
confronter le degré de liquidité de l’actif au degré d’exigibilité du passif en
s’appuyant tout aussi bien sur des soldes fondamentaux de l’équilibre financier
que sur une batterie de ratios appropriés.
1- Le fonds de roulement financier :
le
fonds de roulement financier, appelé aussi fonds de roulement permanent ou
fonds de roulement net, est considéré traditionnellement comme une marge de
sécurité.
Cette présentation résulte de la règle
de l’équilibre financier minimum qui consiste à ce que les
immobilisations soient financées par des capitaux permanents et qu’au contraire
les actifs à court terme soient financés par des crédits à court terme.
cependant,
le simple respect de cette règle est insuffisant car tout retard imprévu dans
les encaissements pourrait avoir pour conséquence de ne pas permettre à
l’entreprise de régler ses dettes aux échéances prévues.
il
est donc nécessaire de dépasser le simple respect de l’équilibre minimum et de
prévoir une marge de sécurité. c’est
cette marge de sécurité qui est nommée fonds de roulement.
Il doit être positif et d’un montant
suffisant pour financer le besoin de financement généré par l’exploitation, du
fait du décalage dans le temps entre les achats et les ventes (stocks +
encours), d’une part, et du décalage entre la facturation des ventes et
l’encaissement des créances, d’autres part. Ce besoin est toutefois atténué par
le décalage dans le temps entre les charges engagées et leur règlement (dettes
fournisseurs, dettes fiscales et sociales).
Deux modes de calcul du fonds de
roulement qui résultent de l’égalité de l’actif et du passif :
Par
le haut du bilan : (Equilibre financier classique)
Fonds de roulement financier
=
financement permanent –
actif immobilisé
Par
le bas du bilan : (solvabilité à court terme)
Fonds de roulement financier
=
actif circulant – passif circulant
D’un
point de vue explicatif, ces deux modes de calcul ne sont pas identiques :
la
première façon de calculer le FRF correspond beaucoup plus à la notion
d’équilibre financier classique, l’actif immobilisé (donc à plus d’un an) doit
être financé par des capitaux permanents, le FRF positif constitue alors une
marge de sécurité.
La deuxième méthode correspond
davantage à une notion de solvabilité à court terme, l’ensemble « stocks,
créances et trésorerie » doit être supérieur au passif circulant (donc aux
dettes à mois d’un an) pour éviter le risque d’illiquidité de l’entreprise.
En effet, autant les échéances
vis-à-vis des fournisseurs, de l’Etat, … sont certaines, autant des dates de
recouvrement des créances, de ventes et de stockages sont incertaines d’où la
nécessité d’une marge de sécurité : le FRF.
2- Le Besoin en Fonds de roulement :
il
est associé au cycle d’exploitation de l’entreprise, généré par le décalage
dans le temps, entre :
-
Les achats et l’entrée en production
-
Le début et la fin de la production
-
La fin de la production et les ventes
-
Les ventes et leur règlement
ces décalages créent généralement un besoin financier
permanent, proportionnel au niveau de l’activité. mais ce besoin est atténué par les ressources financières
générées par le décalage en sens opposés, entre les achats et les charges,
d’une part, et leur paiement par l’entreprise (crédit fournisseur et dettes
fiscales et sociales), d’autre part. Le BFR peut se définir comme le besoin net
de financement généré par l’exploitation. Son mode de calcul est le
suivant :
BFR = Actifs circulants (HT) – Passifs circulants (HT)
Actif circulant
d’exploitation = stocks + créances clients
Passif d’exploitation =
dettes fournisseurs + dettes fiscales et sociales
Un bon équilibre financier implique une
cohérence entre le Fonds de Roulement et le Besoin de Financement de
l’exploitation. Le Fonds de Roulement constitue la marge de sécurité de
l’équilibre financier de l’entreprise, et il doit concourir au financement du
Besoin de Financement de l’exploitation.
Le Besoin de Financement de
l’Exploitation doit être financé par le Fonds de Roulement.
La situation de trésorerie de
l’entreprise résulte du décalage entre le Fonds de roulement et le Besoin de
Financement de l’Exploitation.
3- La trésorerie :
La trésorerie de l’entreprise peut être
se définir comme la différence entre le Fonds de roulement et le Besoin en
Fonds de roulement.
Trésorerie nette = F.R.F – B.F.R
La
trésorerie nette est également calculée par le bas du bilan comme suit :
Trésorerie nette = Trésorerie Actif – Trésorerie Passif
L’analyse de la solvabilité à court terme de
l’entreprise va mettre l’accent sur sa capacité à faire face aux échéances de
ses différentes dettes.
Il s’agit d’analyser les différents flux
d’encaissements et de décaissements, et le décalage entre ces derniers. La
solvabilité immédiate de l’entreprise est appelée liquidité. Son niveau est au
centre du diagnostic financier à travers la surveillance obligatoire de la
situation de l’actif et du passif circulant.
4- Les ratios :
L’orthodoxie financière désigne
l’ensemble des règles visant à maintenir l’équilibre financier de l’entreprise
et à protéger les bailleurs de fonds.
v La règle de l’endettement
maximum
La règle de l’endettement maximum est très suivie par
les banquiers. Elle concerne à la fois l’endettement à court terme et
l’endettement à moyen – long terme.
- selon l’orthodoxie financière
traditionnelle les dettes à court terme ne doivent résoudre que des décalages
momentanés, dus à un phénomène saisonnier ou conjoncturel.
-
L’orthodoxie financière traditionnelle fixe deux limites à l’endettement à
terme de l’entreprise :
o
L’autonomie financière : le
montant des dettes à terme ne doit pas excéder le montant des capitaux propres.
ratio
d’autonomie financière = (Capitaux
propres / Dettes à plus d’un an) doit être ³ 1
Ou (capitaux propres / capitaux
permanents) > 0,5
o
Le niveau d’endettement à
long et moyen terme ne doit pas dépasser trois années de capacité
d’autofinancement
(Dettes de financement / CAF < 3 ans)
v Le financement maximum
pour chaque opération d’investissement décidée par
l’entreprise, le recours à l’endettement à terme ne doit pas dépasser un
certain pourcentage de celui-ci. Ce pourcentage varie, selon les établissements
de crédit, entre 60% et 80% du montant net de TVA « en général » de
l’investissement, selon la situation financière de l’entreprise.
(crédit /
montant de l’investissement HT < 80%)
v
Coût de la dette :
Le ratio (charges d’intérêts/Dettes financières)
permet d’obtenir le coût moyen de l’endettement de l’entreprise.
Ce ratio est à rapprocher de la rentabilité des
capitaux propres. L’entreprise peut alors avoir intérêt à s’endetter. Le poids
de dette s’exprime par le ratio : (charges
d’intérêts/CA HT). Au-delà de 3%, le poids de l’endettement pénalise
généralement l’entreprise.
charges d’intérêts/Chiffres d’affaires < 3%
Par ailleurs, la solvabilité
et la liquidité de l’entreprise procèdent aussi de la qualité de la gestion
dont on peut se faire une première idée générale en s’appuyant sur des
ratios de gestion spécifiques au cycle
d’exploitation de l’entreprise.
v Les ratios de gestion :
o Délai de paiement des
fournisseurs : Le délai moyen de
règlement des fournisseurs est obtenu par le ration de crédit
fournisseurs :
(Dettes fournisseurs / Achats TTC) x 360
o délai de règlement des clients : Le délai moyen de règlement des clients est obtenu par
le ratio de crédit client : (Créances clients / Ventes TTC) x
360
o Délai d’écoulement du stock
moyen : Le délai d’écoulement
des valeurs d’exploitation se calcule à partir du ratio : (Stock moyen
/ coût annuel des achats ou de la production) x 360
Le stock moyen est égale au (Stock initial + stock
final) /2
v Les ratios de liquidité :
Aucune norme générale de liquidité n’est fixée, mais
il est possible de suivre les indications disponibles auprès des banques, par
branche d’activité et par taille d’entreprise afin de situer l’entreprise par
rapport à ses principaux concurrents. On distingue trois types de
liquidité : générale, réduite ou immédiate.
o
Ratio de liquidité générale = Actif circulant / Passif circulant
Il permet d’apprécier le degré de couverture des
dettes à moins d’un an par les actifs à moins d’un an. C’est la traduction,
sous forme de ratio, de la notion de FRF. Il doit être au moins égal à 1.
Plus il est élevé, plus la marge de sécurité est grande.
o
Ratio de liquidité réduite = Actif circulant hors stock / Passif circulant
Si l’on exclut les stocks du numérateur, on est en
mesure de se demander sur la part des dettes qui pourrait être remboursée.
Ainsi, on affine la mesure du risque du prêteur : la valeur
généralement admise se situe entre 0,7 et 1.
o
Ratio de liquidité immédiate (restreinte) = Trésorerie
Actif / Passif circulant
certains analyses insistent sur l’intérêt de la
liquidité immédiate qui traduit la capacité immédiate de l’entreprise à
utiliser des liquidités pour faire face aux échéances imminentes.
D’autres par contre avancent que les dettes à moins
d’un an ne sont pas toutes exigibles immédiatement. Bien plus, pour faire face
aux problèmes de trésorerie, les entreprises utilisent largement la possibilité
de lignes de découvert bancaire, le montant de la trésorerie actif est donc peu
significatif, c’est pourquoi on a tendance à faire l’impasse sur le calcul de
ce ratio.
v Les ratios de
solvabilité :
L’entreprise est solvable s’il existe un actif net.
Les organismes financiers exigent que l’actif net soit supérieur à un tiers
(1/3) du passif.
Ratio de solvabilité générale = actif réel / dettes
ce ration indique si l’entreprise est solvable. Il doit
être supérieur à 1, on l’appelle aussi ratio d’indépendance financière.
D’autres notions en analyse liquidité visent aussi la
perception de la valeur réelle du patrimoine de l’entreprise, il s’agit de la
situation nette, de l’actif net comptable et de l’actif net corrigé.
Actif
net comptable : il s’agit de
l’outil le plus utilisé dans l’analyse financière patrimoniale. Il est qualifié
de surface financière qui permet à l’entreprise de faire face à ses
engagements. Il se détermine par la différence entre l’actif réel et l’ensemble
des dettes du bilan patrimonial.
Actif net = actif réel – dettes
Actif net = capitaux propres – actif fictif
actif réel = ensemble
des actifs pouvant être vendus
actif fictif = charges
portées à l’actif pour être réparties sur plusieurs exercices mais sans valeur
de revente.
L’entreprise
est solvable dans la mesure où l’actif réel est suffisant pour payer
toutes les dettes.
Les Capitaux propres permettent de juger ce qui
appartient à l’entreprise en dernier ressort :
Capitaux
propres = Capital social + primes
d’émission, de fusion… + écart de réévaluation + réserves légales + autres
réserves (+ ou – le report à nouveau) + résultat net en instance d’affectation
(ou après affectation)
Situation
nette : c’est l’ensemble des
fonds définitivement acquis aux associés en cas de répartition du résultat.
Situation
nette = Capitaux propres +
Subvention d’investissement + Provision réglementées – Immobilisations en
non-valeurs.
Actif
net comptable = Situation nette +
P.P.R.C Sans objet + écart de conversion passif – fiscalité latente.
Actif net comptable corrigé = Actif net comptable + plus values latentes – moins values latentes.
En conclusion :
§
L’analyse liquidité recommande un fonds de roulement financier positif.
§
La situation de l’actif circulant et du passif circulant de
l’entreprise, doit faire l’objet d’une surveillance obligatoire.
§
Le niveau de liquidité de l’entreprise est au centre du diagnostic
financier de l’entreprise.
Toutefois :
§
L’analyse par le bilan liquidité n’a guère de sens si l’entreprise
continue de fonctionner. En effet, il ne faut pas oublier la notion de cycle de
rotation.
§
L’option liquidité/exigibilité est statique et elle néglige toutes les
conséquences de la dynamique financière.
§
Cette analyse ne peut être valable que lorsque l’entreprise est en
« difficulté » et risque effectivement de déposer son bilan.
Malgré ces insuffisances, cette analyse reste, pour des raisons historiques,
très présente, notamment auprès des banquiers.
Chapitre 3 : L'analyse par le bilan financière
Reviewed by IstaOfppt
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