Chapitre 6 : management de ressources de la production (MRP2) : PARTIE I
I. Gestion des stocks et MRP2 :
1- Limites des méthodes traditionnelles de gestion des stocks :
Les méthodes traditionnelles de gestion
des stocks ont toutes les caractéristiques suivantes :
·
Les articles sont gérés indépendamment les uns des autres.
·
On suppose implicitement que la consommation antérieure de chacun des
articles se répétera dans le futur.
·
En supposant que l’on ait effectivement besoin dans le futur de chaque
article, on ne se préoccupe pas de la date où ce besoin sera effectif.
Il en résulte notamment, en cas d’arrêt de la vente
d’un produit, une stabilisation du système dans un état où les stocks
intermédiaires sont pleins et, inversement, en cas d’augmentation brutale des
ventes, une certaine inertie de réaction du système avec risque de ruptures.
1-2- Schéma global de MRP2 :
Le concept MRP2 permet de gérer la
production depuis le long terme jusqu’au court terme. C’est également une
méthode de simulation de l’activité industrielle qui permet de répondre à la
question générale « que se passe-t-il si ? »
C’est un outil de communication entre
les diverses fonctions de l’entreprise, notamment les fonctions Commercial et
Production. Il permet à tous les services de l’entreprise de gérer la
production en parlant un langage commun.
Le schéma de la figure ci-dessous
illustre le principe général de MRP2, avec la planification déduite de la
gestion de la demande (prévisions commerciales et commandes des clients) et
l’exécution.
3- Principe d’Orlicky :
Une entreprise fabrique et achète des
articles selon ses besoins ; c’est en tous cas ce qu’elle devrait
faire ! Le concept MRP est consécutif à la mise en évidence, par Joseph
Orlicky, de la répartition de ces besoins en deux types fondamentaux : les
besoins indépendants et les besoins dépendants.
Les besoins indépendants sont ceux qui
proviennent de l’extérieur de l’entreprise, indépendamment de sa volonté
propre. Il s’agit de façon typique des produits finis et des pièces de rechange
achetés par les clients de l’entreprise.
Les besoins dépendants, au contraire,
sont générés par les précédents. Ils proviennent donc de l’intérieur de
l’entreprise elle-même. Il s’agit des sous-ensembles, composants, matières
premières…, entrant dans la composition des produits vendus.
Ces deux types de besoin exigent un
traitement totalement différent, exprimé dans le principe d’Orlicky :
Les besoins indépendants ne peuvent être qu’estimés par
des prévisions. Les besoins dépendants, au contraire, peuvent et doivent
être calculés.
|
Les modes de gestion de ces deux types
de besoins sont donc totalement différents, puisque dans le premier cas ils
reposent sur des méthodes de prévision alors que, dans le second cas, ils font
appel à la technique du calcul des besoins nets.
Il faut dès à présent remarquer que
certains articles peuvent avoir des besoins à la fois indépendants et
dépendants. Ainsi, un article peut entrer dans la composition d’un produit
(besoin dépendant) et être également vendu en pièce de recharge (besoin
indépendant).
II – Le calcul des besoins nets (CBC)
1- Généralités :
Comme cela a été précisé au début de ce
chapitre, historiquement, MRP2 a été initié par le calcul des besoins nets. Et
même si ce calcul doit être précédé par une planification plus globale, le calcul
des besoins nets constitue le cœur de MRP2. Une étude détaillée du management
des ressources de production doit donc s’y intéresser en premier lieu.
Le calcul des besoins nets a pour objet
de définir, à partir des besoins indépendants, l’ensemble des besoins
dépendants. Il fournit les approvisionnements et lancements de fabrication de
tous les articles autres que les produits finis, dans les périodes à venir. Il
vérifie en outre la cohérence des dates de livraison et des dates de besoin,
notamment si les besoins changent ou sont décalé dans le temps.
|
Voici
les informations nécessaires lors du calcul :
·
les nomenclatures donnant les constituants de chaque article ;
·
les délais d’obtention des articles (délais de fabrication,
d’assemblage ou d’approvisionnement de produits achetés) ;
·
les ressources constituées par les articles en stock ou les articles
qui vont être disponibles (ordres de fabrication lancés, ordres d’achat en
cours et ordres planifiés fermes, c’est-à-dire figés par le gestionnaire) ;
·
les règles de gestion fixées comme la taille de lot et éventuellement
la valeur d’un stock de sécurité ou d’un taux de rebut.
Les résultats du calcul des besoins nets sont :
·
des ordres proposés, c’est-à-dire des lancements prévisionnels
en fabrication ou des approvisionnements prévisionnels ;
·
des messages proposant au gestionnaire les actions particulières à
mener (lancer, avancer, reporter un ordre de fabrication) en vue d’une bonne
gestion de la production prévue.
2- Echéancier du calcul des besoins :
L’échéancier du calcul des besoins de
chaque article géré revêt la forme d’un tableau, représenté à la figure
suivante. Les colonnes correspondent aux périodes successives à partir de la
date actuelle. La valeur de la période dépend du délai de production dans le
processus considéré ; elle est couramment d’une semaine mais peut être
d’un jour. L’horizon de planification correspond au nombre de périodes pour
lesquelles on effectue le calcul des besoins. Il est évidemment lié au délai
d’obtention des produits finis et à la position de l’article considéré dans la
nomenclature du produit fini. Il peut être par exemple d’un an.
Figure : Echéancier du calcul des besoins nets
St
= 150 ; L = 500 ; D = 2
|
||||||
Article S
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
|
Besoins
bruts
|
500
|
500
|
500
|
250
|
||
Ordres
lancés
|
500
|
|||||
Stocks
prévisionnels
|
150
|
150
|
150
|
150
|
150
|
400
|
Ordres
proposés
|
Fin
|
500
|
500
|
500
|
||
Début
|
500
|
500
|
500
|
|||
Message : lancer
500 S en période 1
|
|
Dans les colonnes, toutes les valeurs sont valables en début de période, sauf le stock prévisionnel : les « besoins bruts » doivent être satisfaits en début de période, les « ordres lancés » (en attente de production ou achats en cours de livraison) sont disponibles en début de période, les « ordres proposés » ont des dates de début et fin en début de période, et en revanche les « stocks prévisionnels » donnent la valeur en fin de période. Un tel tableau va permettre d’effectuer le calcul en se plaçant au début de la période.
En
tête du tableau figurent :
·
le stock
de départ (St = 150) qui est le stock réel d’articles au moment du calcul.
·
La taille de lot (L = 500) précisant le groupement des articles
d’un ordre (besoins nets, c’est-à-dire quantité exactement nécessaire, quantité
fixe comme une quantité économique, multiple d’une quantité…
·
Le délai (D = 2) d’obtention de l’article, exprimé en nombre de
périodes, donnant le délai de production ou le délai de livraison de cet
article. Il servira au décalage entre les dates début et fin d’un ordre.
Les lignes du tableau donnent successivement :
·
Les besoins bruts (BB = 500 en colonne 2) qui proviennent du
programme directeur de production dans le cas d’articles gérés à ce niveau
(produits finis en général) ou des besoins d’articles situés au niveau de
nomenclature juste supérieur (date début d’ordres de fabrication planifiés pour
un article-parent).
·
Les ordres lancés (OL = 500), c’est-à-dire ordres de fabrication
en cours de production, ou ordres d’achat en cours de livraison et attendus
pour la période indiquée.
·
Le stock prévisionnel (SP = 150) qui est le stock attendu après
les transactions réalisées au cours de la période donnée. En effet, les ordres
lancés et les ordres proposés (fin) alimentent le stock tandis que les besoins
bruts le font décroître.
·
Les ordres proposés (OP = 500 en colonne 3) qui sont les ordres
suggérés par le système pour satisfaire les besoins à la date de fin. La ligne
début indique le lancement proposé de l’ordre en tenant compte du délai (D)
d’obtention de l’article (la date début de l’OP donné en exemple est en période
3 – D = 3 – 2 = 1)
La
dernière ligne, sous le tableau, contient les messages destinés au
gestionnaire. Nous les décrivons par la suite. Ici, par exemple, il lui est
proposé de lancer 500 articles S en période 1 afin qu’ils soient disponibles en
début de période 3.
3- Mécanisme du calcul des besoins :
3-1- Logique du calcul des besoins :
·
Le besoin net de la période p (BNp) est obtenu en déduisant
du besoin brut de cette période (BBp) le stock prévisionnel existant
en début de période (SPp-1) et les ordres lancés attendus en période
p (OLp), comme indiqué sur la figure précédente.
·
Si le résultat est positif, le besoin net existe et il faut prévoir des
ordres de fabrication ou des ordres d’achats que le système placera avec date
de fin P et date de début p – D.
·
Le stock prévisionnel en fin de période p (SPp) s’obtient en
ajoutant au stock prévisionnel de début de période, donc en fin de période
précédente (SPp-1), les ordres lancés (OLp) et proposés
(OPp) de la période, et en retranchant le besoin brut (BBp)
comme le rappelle la figure précédente.
Le paragraphe suivant illustre ces calculs sur des
exemples numériques.
Figure : Calcul du besoin net et du stock
prévisionnel
BPn =
BBp – SP p -1 – OLp
SPp = SPp – 1 – Olp – BBp
Le schéma au-dessous rappelle la logique du calcul des
besoins.
Figure : Logique du calcul des besoins nets
On
imaginera aisément à partir des exemples des paragraphes suivants que le nombre
d’opérations très simples générées par un calcul des besoins est considérable
dans le cas d’une entreprise. En effet, ce dernier porte sur des milliers
d’articles décrits par les nomenclatures et chaque tableau s’étend par exemple
sur 53 périodes (nombre de période d’une semaine pour un horizon d’un an)…
L’utilisation d’un ordinateur est donc indispensable.
3-2- Premier exemple de calcul des besoins :
Nous allons illustrer le mécanisme
décrit au paragraphe précédent à l’aide d’un exemple simple : un produit
fini PF est constitué de 2 articles S, chaque S étant fabriqué à partir de 0,5
kg de l’article M (figure suivante).
Figure : Nomenclature multi-niveau de PF
Le tableau au-dessous détaille le mécanisme du calcul
des besoins nets sur l’exemple défini ci-avant. Pour l’article PF, tout
d’abord, les besoins bruts proviennent du programme directeur de production.
Figure : Calcul des besoins nets de l’article
PF
Calculs
pour le produit PF
Expliquons l’ensemble des calculs
permettent de remplir le tableau ci –dessus :
BN1 = BB1 – SP0 = 100 – 300 < 0 donc BN1 = 0
SP1 = SP0 – BB1
= 300 – 100 = 200
BN2 = BB2 – SP1 = 150 – 200 < 0 donc
BN2 = 0
SP2 = SP1 – BB2 =
200 – 150 = 50
BN3 = BB3 – SP2 =
150 – 50 = 100 donc OP3 =
Lot = 250
(avec début en
3
– D = 3 – 1 = 2)
SP3 = SP2 + OP3
– bb3 = 50 + 250 - 150 = 150
BN4 = BB4 – SP3 = 200 – 150 = 50 donc OP4 = 250
(avec début en
4
– D = 4 – 1 = 3)
SP4 = SP3 + OP4
– bb4 = 150 + 250 - 200 = 200
BN5 = BB5 – SP4 = 250 – 200 = 50 donc OP5 = 250
SP5 = SP4 + OP5
– bb5 = 200 + 250 - 200 = 200
D’après la nomenclature (figure de Nomenclature
multi-niveau de PF), pour commencer à produire un article PF, il faut disposer
de deux articles S. il en résulte
que, en début des périodes 2, 3, et 4, les ordres proposés pour PF (date début
en dernière ligne du tableau de Calcul des besoins nets de l’article PF,
rappelée en tête du tableau suivant) créent les besoins bruts de l’article
S :
BB2 = BB3 = BB4 = 2 x 250 = 500
(Tableau suivant)
Puis, le même mécanisme que précédemment évalue les
besoins nets en article S et place des ordres proposés. Remarquons simplement
que la période 1 a un besoin brut nul et qu’en période 2 un ordre lancé est
attendu (ce dernier a normalement été lancé dans la période qui précède la
période actuelle avec un délai de 2 et sera disponible en début de
période 2).
St = 300 ; L = 250 ; D =
1
|
||||||
Article PF
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
|
Besoins
bruts
|
100
|
150
|
150
|
200
|
250
|
|
Ordres
lancés
|
||||||
Stocks
prévisionnels
|
300
|
200
|
50
|
150
|
200
|
200
|
Ordres
proposés
|
Fin
|
250
|
250
|
250
|
||
Début
|
250
|
250
|
250
|
|
Calculs
pour le produit PF
Expliquons l’ensemble des calculs
permettent de remplir le tableau ci –dessus :
BN1 = BB1 – SP0 = 100 – 300 < 0 donc BN1 = 0
SP1 = SP0 – BB1
= 300 – 100 = 200
BN2 = BB2 – SP1 = 150 – 200 < 0 donc
BN2 = 0
SP2 = SP1 – BB2 =
200 – 150 = 50
BN3 = BB3 – SP2 =
150 – 50 = 100 donc OP3 =
Lot = 250
(avec début en
3
– D = 3 – 1 = 2)
SP3 = SP2 + OP3
– bb3 = 50 + 250 - 150 = 150
BN4 = BB4 – SP3 = 200 – 150 = 50 donc OP4 = 250
(avec début en
4
– D = 4 – 1 = 3)
SP4 = SP3 + OP4
– bb4 = 150 + 250 - 200 = 200
BN5 = BB5 – SP4 = 250 – 200 = 50 donc OP5 = 250
SP5 = SP4 + OP5
– bb5 = 200 + 250 - 200 = 200
D’après la nomenclature (figure de Nomenclature
multi-niveau de PF), pour commencer à produire un article PF, il faut disposer
de deux articles S. il en résulte
que, en début des périodes 2, 3, et 4, les ordres proposés pour PF (date début
en dernière ligne du tableau de Calcul des besoins nets de l’article PF,
rappelée en tête du tableau suivant) créent les besoins bruts de l’article
S :
BB2 = BB3 = BB4 = 2 x 250 = 500
(Tableau suivant)
Puis, le même mécanisme que précédemment évalue les
besoins nets en article S et place des ordres proposés. Remarquons simplement
que la période 1 a un besoin brut nul et qu’en période 2 un ordre lancé est
attendu (ce dernier a normalement été lancé dans la période qui précède la
période actuelle avec un délai de 2 et sera disponible en début de
période 2).
Figure : Calcul des besoins nets de l’article
S
Ordres proposés PF
|
Début
|
250
|
250
|
250
|
St
= 150 ; L = 500 ; D = 2
|
||||||
Article S
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
|
Besoins
bruts
|
500
|
500
|
500
|
|||
Ordres
lancés
|
500
|
|||||
Stocks
prévisionnels
|
150
|
150
|
150
|
150
|
150
|
150
|
Ordres
proposés
|
Fin
|
500
|
500
|
|||
Début
|
500
|
500
|
||||
Message : Lancer 500 S en période 1
|
Calculs pour l’article S
BN1 = BB1 – SP0 = 0 – 150 < 0 donc BN1 = 0
SP1 = SP0 – BB1 = 150 – 0 = 150
BN2 = BB2 – SP1 – OL2 = 500 – 150 – 500 = - 150 < 0
donc BN2 = 0
BN3 = BB3 – SP2 = 500 – 150 = 350 donc OP3 = 500
(avec
début en
3
– D = 3 – 2 = 1)
SP3 = SP2 + OP3
– bb3 = 150 + 500 - 500 = 150
BN4 = BB4 – SP3 = 500 – 150 = 350 donc OP4 = 500
(avec
début en
4
– D = 4 – 2 = 2)
SP4 = SP3 + OP4
– bb4 = 150 + 500 - 500 = 150
BB5 = 0 donc
SP5 = SP4 = 150
Article
M
Les besoins bruts en article M (tableau
suivant) sont entraînés par les ordres proposés de S : BB1 = BB2 = 0,5 x
500 = 250.
Le calcul des besoins de
l’article M se déroule encore de la même façon avec notamment un ordre d’achat
attendu en période 2 (normalement lancé il y a 2 périodes). Nous constatons ici
que le stock initial et cette réception attendue suffisent pour assurer les
besoins des 5 périodes étudiées sans aucun ordre proposé.
Ordres proposés S
|
Début
|
500
|
500
|
St
= 300 ; L = 200 ; D = 3
|
||||||
Article M
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
|
Besoins
bruts
|
250
|
250
|
||||
Ordres
lancés
|
200
|
|||||
Stocks
prévisionnels
|
300
|
50
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Ordres
proposés
|
Fin
|
|||||
Début
|
3-3- Deuxième exemple de calcul des besoins (2 composés, 1
composant) :
Prenons le cas d’un composant P utilisé
dans les produits finis PF1 et PF2, avec respectivement les coefficients 1 et 3
(figure suivante).
Le
calcul des besoins correspondant figure aux trois tableaux suivants. Remarquons
simplement que le besoin brut de P est la somme du besoin généré par PF1 et
PF2. Ainsi, BB2 = 1 x 250 + 3 x 200 = 850.
Figure : Calcul des besoins nets de l’article
PF1
St = 300 ; L = 250 ; D = 1
|
||||||
Article PF1
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
|
Besoins
bruts
|
100
|
150
|
150
|
200
|
250
|
|
Ordres
lancés
|
||||||
Stocks
prévisionnels
|
300
|
200
|
50
|
150
|
200
|
200
|
Ordres
proposés
|
Fin
|
250
|
250
|
250
|
||
Début
|
250
|
250
|
250
|
Figure : Calcul des besoins nets de l’article
PF2
St
= 150 ; L = 200 ; D = 2
|
||||||
Article PF2
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
|
Besoins
bruts
|
100
|
100
|
||||
Ordres
lancés
|
||||||
Stocks
prévisionnels
|
150
|
150
|
50
|
50
|
150
|
150
|
Ordres
proposés
|
Fin
|
200
|
||||
Début
|
200
|
Figure : Calcul des besoins nets de l’article
P
St
= 300 ; L = 600 ; D = 1
|
||||||
Article P
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
|
Besoins
bruts
|
850
|
250
|
250
|
|||
Ordres
lancés
|
||||||
Stocks
prévisionnels
|
300
|
300
|
50
|
400
|
150
|
150
|
Ordres
proposés
|
Fin
|
600
|
600
|
|||
Début
|
600
|
600
|
||||
Message : Lancer 600 P en période 1
|
3-4- Troisième exemple (règle du plus bas niveau) :
Considérons l’article A, composé d’un B
de deux C, où C est lui-même composé d’un B (figure suivante). La règle du plus
bas niveau nous indique sue l’article B est situé au niveau 2 (partie droite de
la figure suivante) pour réaliser le mécanisme d’explosion des nomenclatures du
calcul des besoins.
Les
trois tableaux suivants décrivent le calcul. On remarquera qu’il est nécessaire
de remplir les tableaux concernant les articles A et C pour connaître les
besoins bruts de B.
Figure : Calcul des besoins nets de l’article
A
Figure : Calcul des besoins nets de l’article C
Figure : Calcul des besoins nets de l’article B
4- Les différents types d’ordres :
Dans le calcul des
besoins, trois types d’ordres sont utilisés :
·
Les ordres proposés sont calculés par le système et, si les
besoins changent, ils seront automatiquement réordonnancés par le système. De
plus, ils sont systématiquement décomposés en éléments selon les nomenclatures.
·
Les ordres lancés sont en cours de réalisation (en fabrication
ou en approvisionnement). Les quantités et dates ont été fixées par le
gestionnaire au moment du lancement. Ils ne peuvent être réordonnancés que par
le gestionnaire (suite à un message par exemple) et ne sont pas plus décomposés
en éléments puisqu’ils l’ont déjà été avant lancement.
·
Les ordres fermes sont mis en place par le gestionnaire afin de
pouvoir figer les quantités et/ou les dates. Il s’agit d’un lancement
prévisionnel qui ne doit être utilisé que pour des situations exceptionnelles
(planifier une quantité différente du lot normal, par exemple en cas de
rupture, planifier des pièces à réaliser dans un délai différent du délai
habituel de fabrication ou d’approvisionnement, notamment pour des problèmes de
surcharge dans une période donnée…). S’il y a modification des besoins, ces
ordres ne sont pas réordonnancés par le système qui réagira par message. En
revanche, n’étant pas physiquement lancés, les ordres fermes doivent être
décomposés en éléments comme les ordres proposés.
Le tableau suivant montre l’utilisation d’un ordre
ferme que le gestionnaire a placé avec date de fin en période 4 car la dernière
opération de la gamme ne peut avoir lieu en période 5 (surcharge). On
remarquera que le système a réagi par message que le gestionnaire décidera de
ne pas suivre !
Figure : Exemple d’ordre ferme
5- Les messages du calcul des besoins :
Nous avons déjà indiqué
précédemment que le calcul des besoins produisait deux types de
résultats : d’une part, il émet des propositions d’ordres que nous venons
de détailler, d’autre part, il propose des messages. Ceux-ci sont destinés au
gestionnaire afin de l’aider à prendre des décisions anticipées sur des
problèmes potentiels détectés. Remarquons, dans les deux cas, que ce n’est pas
le système informatique qui décide ; il ne constitue qu’une aide à la
décision pour le gestionnaire.
Le
premier type de message est le plus fréquent et il est tout à fait
normal : lancer un ordre proposé en début de période courante. Il
correspond à une valeur dans la ligne « ordres proposés début » de
l’échéancier du calcul des besoins. Nous en avons un exemple au tableau : Calcul
des besoins nets de l’article P.
Les messages d’anomalie courants sont Avancer
ou Reculer un ordre lancé ou un ordre ferme. L’ordre devrait être
réordonnancé en avance de n périodes pour compenser un stock prévisionnel
négatif ou en retard de n périodes pour éviter un stock prévisionnel trop
important.
Au paragraphe précédent, nous avons vu
ce message dans l’exemple de l’ordre ferme (tableau précédent). Un message plus
rare propose d’annuler un ordre car le besoin n’existe plus.
6- Stocks de sécurité :
Dans tout le paragraphe concernant le
calcul des besoins, nous n’avons pas parlé de stock de sécurité, car une
entreprise qui maîtrise bien sa gestion de production peut se passer de stock
de sécurité au niveau des composants fabriqués et des sous-ensembles. Dans le
cas de rebuts variables, toutefois, un stock de sécurité peut constituer un
« coussin ». L’existence d’un stock de sécurité se traite aisément
puisqu’il suffit de remarquer que ce n’est plus un besoin net positif, mais
simplement supérieur au stock de sécurité qui déclenche un ordre proposé. Une
autre manière de le prendre en compte est de soustraire le stock de sécurité du
stock initial et de pratiquer comme précédemment : la figure au-dessous le
calcul du tableau (Calcul des besoins nets de l’article P), dans le cas
d’un stock de sécurité de 50.
Figure : Exemple
de calcul des besoins nets avec stock de sécurité
|
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Chapitre 6 : management de ressources de la production (MRP2) : PARTIE I
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