Chapitre 3 : La diversité de les entreprises
De
l’artisan menuisier travaillant seul ou en famille à la Royal Air Maroc (RAM)
qui compte environ 53 000 salariés on observe une diversité d’entreprises. Pour
effectuer un classement des entreprises, on utilise des critères permettant de
faire des regroupements. Il est par ailleurs intéressant d’étudier les
évolutions dans le temps du résultat de ces classements…
I.LES CRITERES DE
CLASSIFICATION DES ENTREPRISES
En raison de la diversité des entreprises,
de multiples classifications sont opérées.
1. Critères juridiques
En fonction de la (ou des) personne(s) qui détient le capital, et des
objectifs retenus par l’entreprise, on distingue deux types
d’entreprises :
A
partir de 1990, il a été décidé, en vertu de la loi 39-89, d’autoriser le
transfert d’une partie des entreprises publiques ou secteur privé. Le mouvement
de privatisation a concerné ou départ plus d’une centaine d’entreprises
publiques.
1. Critères
dimensionnels
Les éléments ci-dessous pris séparément ou ensemble permettent de
distinguer les petites, moyennes et grandes entreprises ;
1. Critères
basés sur l’activité économique
Selon
la nature de leur activité, les entreprises sont aussi classés par branche ou
par secteur. Une même entreprise peut se
trouver classés dans plusieurs branches, elle est par contre toujours classée
dans un même secteur, celui qui correspond à son activité principale.
Ainsi
l’entreprise ONCF qui a de nombreuses activités (transport ferroviaire,
hôtellerie, fabrication industrielle,…) est classée dans plusieurs branches et
dans un secteur qui correspond à son activité principale, les transports et
communications.
II.LA CLASSIFICATION DES
ENTREPRISES
La classification juridique
a. Les entreprises privées
Les
entreprises individuelles représentent plus de 60 % de l’ensemble des
entreprises. Bien que la responsabilité du propriétaire soit totale, les entreprises
individuelles présentent l’avantage d’être des structures simples à créer.
Cette forme juridique est le plus
souvent retenue par des artisans, commerçants, exploitants agricoles et les
petites entreprises industrielles ou de services.
Les
sociétés permettent de regrouper les apports de plusieurs associés. C’est
particulièrement vrai de la société anonyme qui doit comprendre au moins
7 actionnaires et qui est la forme juridique des grandes entreprises.
La
SARL est une structure simple qui permet de limiter la responsabilité
financière des associés au montant de leurs apports.
b.Les entreprises du
secteur public
L’apparition
de ce secteur au Maroc est liée à des raisons politiques, économiques et sociales.
Un certain nombre d’entreprises appartenant à ce secteur ont été privatisées
depuis 1990, d’autres le seront au cours d’années à venir. L’Etat ne conservera
que les entreprises publiques jugées d’intérêt stratégique pour le pays
(ex : RAM).
-Les
entreprises semi-publiques : ce sont des entreprises contrôlées par les
pouvoirs publics (choix des investissements, niveau des prix, politiques de
l’emploi…) mais où des personnes privées participent au financement ou à la
gestion.
-Les entreprises publiques : l’Etat détient l’intégralité du
capital, et le pouvoir absolu de décision et de gestion.
2.La classification
économique
a. Selon l’effectif
L’application
des critères de mesure de la taille conduit à distinguer les très petites entreprises,
les petites et moyennes entreprises (PME) et les grandes entreprises. Le plus
souvent, c’est le critère des effectifs qui est retenu pour réaliser cette
partition. On distingue ainsi :
b.Selon
le chiffre d’affaires et la TVA dégagée
Le
chiffre d’affaires et la valeur ajoutée dégagée sont également des critères
valables de classification. Le code des « investissements industriels » de
1983 (article 3) considère comme PME toute entreprise dont le chiffre
d’affaires ne dépasse pas 7,5 millions de dirhams.
c.Selon
la branche et le secteur
La
nomenclature marocaine des activités
économiques (NMAE) qui permet de définir aussi bien les branches que les
secteurs comporte 9 secteurs codés de 01 à 09 et 47 branches codées de 01 à 47
et fait apparaitre également les branches rattachées à chaque secteur
d’activité.
III.L’EVOLUTION
ET LA STRUCTURE ACTUELLE DU TISSU INDUSTRIEL ET COMMERCIAL :
1. La montée des groupes
L’analyse juridique classique masque souvent les liens
financiers existant entre entreprises. On constate cependant que de plus en
plus d’entreprises appartiennent à un groupe.
L’indépendance en 1956 et surtout la loi sur la
marocanisation promulguée en 1973 ont poussé à la « généralisation » des
groupes et à la naissance des groupes marocains publics et privés en tant que
forme dominante dans l’économie marocaine.
Parallèlement, on s’intéressé de plus en plus, en économie industrielle,
à toutes les entreprises qui ont contribué à la fabrication d’un produit final
vendu sur le marché. On dit alors que l’on raisonne en termes de filières.
Ce type d’analyse permet de bien mettre en évidence les indépendances entre les
différents marchés de l’économie.
1. La concentration d’entreprises
Pour des raisons économiques et financières, les
entreprises cherchent à se regrouper ; le poids des grandes entreprises
est donc très important dans l’activité économique. Cependant, on constate ces
dernières années une très grande vitalité des petites et moyennes entreprises,
générée notamment par les divers encouragements accordés aux jeunes promoteurs.
2. Le secteur informel
Le secteur informel est une réalité sociale et
économique dont il faut mesurer la portée et la signification sur le plan de
l’entreprise marocaine.
Chapitre 3 : La diversité de les entreprises
Reviewed by IstaOfppt
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11:51
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Très bonne synthèse.
RépondreSupprimerBravo et merci
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