L'entreprise et son environnement TP

La BMW 7.45 iA (moteur turbo 3,2 litres; prix : de 260 000 à 320 000 francs) préfigure ce que sera l’automobile de demain. Sous son capot de super-haut de gamme se nichent pas mois d’une dizaine de microprocesseur. A quoi servent-ils ? A piloter le moteur (allumage et injection ultrasophistiqués, avec contrôle du niveau de pollution des gaz d’échappement) ; à passer les vitesses (boîte automatique permettant le choix entre une conduite sportive, traditionnelle ou économique) ; à améliorer le freinage (système ABS antiblocage des roues) ; à raffiner le confort (climatiseur auto réglable permettant d’aller du pôle Nord à l’équateur sans toucher un bouton) …

Le tableau de bord est devenu un ordinateur de bord : il indique la consommation instantanée, la consommation moyenne, ou encore le nombre de kilomètres restant à parcourir avant le prochain ravitaillement ; il avertit le conducteur du manque d’huile, d’eau, de liquide pour le lave-glace, mais aussi de l’usure des plaquettes de freins ou de l’existence de la moindre ampoule grillée. Sachez enfin qu’il suffit d’appuyer sur un bouton pour que votre siège retrouve immédiatement la position gardée en mémoire.

Pourra-t-on aller plus loin ? « Pas vraiment, estime un spécialiste de l’automobile. »

La diffusion du microprocesseur sur la voiture de M. Tout-le monde se fera lentement, difficilement et prudemment.

Premier problème : le prix. Si un microprocesseur, en effet, est capable de piloter une boîte de vitesse, il est en revanche incapable de la remplacer. L’électronique ne se substitue pas à la mécanique, elle s’y ajoute.

Second problème : le coût et le risque du changement. Pour remplacer un carburateur par une injection électronique, ou un allumage à rupteurs par un allumage électronique, il ne suffit pas de démonter et de remonter. « De telles opérations, explique Jean-Paul Ettori, obligent à reconcevoir le moteur, voire la voiture tout entière. » cela ne se fait pas du jour au lendemain. Et, même si beaucoup de choses sont possibles au bureau d’études, il en va différemment à l’usine, où les machines existantes doivent être amorties.

L’Expansion, n° 235

Travail à faire :

1- Dégagez les attributs de la BMW 7.45.

2- Pour l’auteur, on est arrivé au sommet de l’innovation en matière de conception des voitures (Pourquoi-t-on aller plus loin ? « Pas vraiment, estime un spécialiste de l’automobile. ») Discutez.