Chapitre 2 : L’entreprise et le social

Dans le système-entreprise, la bonne gestion des flux de matière, de produits et d’information est tributaire de la bonne gestion de l’élément humain, le pilotage moderne consiste à mieux cibler afin de mobiliser les hommes pour une plus grande productivité, une meilleure qualité et un faible cout social.

I-LE ROLE SOCIAL DE L’ENTREPRISE :
           Pendant longtemps, le facteur travail a été considéré par les entreprises comme un facteur de production  comme les autres. Progressivement a émargé le rôle vital des hommes et des groupes de travail dans la bonne-marche de l’entreprise.

1.  Limites de l’OST et nécessité de revaloriser le travail humain
Taylor, au début du siècle, et ses successeurs considèrent que pour obtenir le maximum du facteur travail, il faut :
-une division des taches qui conduit au travail à la chaine,
-une rémunération individuelle basée sur le rendement ;
-une structure hiérarchique rigide.
Cette forme d’organisation du travail, appelée organisation scientifique du travail (OST) conduit à des nombreux dysfonctionnements : mauvais qualité du travail, absentéisme, grève, …
Une grande part de ces dysfonctionnements sont dus à l’absence de prise en compte à la fois de l’homme en tant qu’individu et de l’homme faisant partie intégrante d’un groupe social.

2.  La dimension sociale de l’entreprise
      A coté de la création d’emplois et de la distribution de revenus, l’entreprise a un rôle  social à remplir vis-à-vis de son personnel. Dans le but de constituer des groupes de travail homogènes et motivés qui agiront pour le développement de l’entreprise, on met en place :
-un système d’information qui a pour but de répondre aux besoins d’information et de communication du personnel ;
-des programmes de formation dans le but de mieux intégrer le personnel et de lui permettre des promotions dans le cadre d’un plan de carrière ;
-des systèmes de participation aux résultats de l’entreprise et/ou à la prise de décisions ;
-une politique sociale à même de satisfaire et de venir en aide aux salariés (service médico-social, centres d’estivages et de villégiatures, prêts immobiliers, prêts au mariage, prêts pour achats de pellicules, voyages aux lieux saints de l’islam,…)
La prise en compte de la dimension sociale de l’entreprise conduit à la mise en place d’une « gestion des ressources humains » qui se substitue à la politique du personnel.

1.  La protection sociale dans l’entreprise : la législation du travail
     La législation sociale (droit du travail) accompagne, précède quelquefois, les évolutions enregistrées dans l’entreprise. Ainsi le droit réglemente entre autres :
-les conditions de travail,
-des domaines aussi variés que la représentation des salariés, la négociation ou encore la participation aux bénéfices.

II-LE BILAN SOCIAL DE L’ENTREPRISE
L’homme constitue la principale richesse des entreprises modernes. L’épanouissement et la fructification du « capital humain » donne lieu à un ensemble d’actions menées par l’entreprise en faveur de ce dernier. Ces  actions traduisent une situation sociale dans l’entreprise qui apportait à travers la lecture du bilan social.

1.  Fondements et buts de l’établissement d’un bilan social

a- Fondements
L’établissement d’un bilan social est obligatoire en France pour toute entreprise dont le nombre de salariés est ou moins égal à 300.
Les entreprises marocaines, faute l’obligation légale, ne tiennent pas une comptabilité sociale.

b- Buts
                                   -Le nombre de salariés : manœuvres, ouvriers,       ouvriers
-Saisir toutes les données                  spécialisés, cadres, permanents, temporaires, etc.
 sociales relatives à                           -Rémunération accordée à chacune des catégories
 l’entreprise                                       -Part des salaires dans la valeur ajoutée.
                                    -etc.
   -Mesurer l’évolution des salaires d’une année sur l’autre
                                                -Mesurer l’évolution de la part des salaires par  rapport
-Etudier le dynamique sociale          à la valeur ajoutée.
dans l’entreprise                              -Etudier l’évolution des effectifs de l’entreprise dans le
                                                           temps.
                                                         -etc.


                                                         -Voir celle qui paie le mieux
 -Comparer les bilans sociaux          -Celle qui dépense le plus pour la formation
des entreprises de la même              -Celle qui pratique une politique de robotisation et
branche ou du même secteur                 d’automation
                                                         -etc.

1.  Contenu et implications du bilan social

a.    Contenu du bilan social :
Les données du bilan social sont regroupées dans les sept grandes rubriques suivantes :
-l’emploi ; la rémunération et charges accessoires ; les conditions d’hygiène et de sécurité ; les autres conditions de travail ; les relations professionnelles ; les autres œuvres sociales de l’entreprise.

b.  Implications du bilan social
Le bilan social décrit  la situation de l’entreprise sur le plan social, enregistre les réalisations effectives et mesure les changements intervenus au cours de l’exercice.
Il permet en autre de :
Informer les dirigeants et le personnel sur la situation sociale à un moment donné ; faire des choix stratégiques dans le domaine social ; développer la concertation dans une entreprise où on fait de plus en plus appel au personnel pour définir les objectifs ;  contrôler la réalisation des objectifs sociaux en comparant deux ou plusieurs bilans successifs.

2.  La lecture du bilan social
Le bilan social est une mine de renseignements sur la situation sociale de l’entreprise.











 Son exploitation et sa lecture permettent de saisir des faits apparents du fonctionnement de la firme et d’éclairer un certain nombre de données sociales relatives notamment à l’emploi, à la rémunération, aux conditions  d’hygiène et de sécurité, aux conditions  de travail et à la formation.
Une lecture du bilan social de l’entreprise  nous permet de nous rendre compte de l’effort de production  de cette  dernière. Ce cout social peut être considéré comme lié directement ou indirectement à le production.

III.LE COUT SOCIAL DANS L’ENTREPRISE
Une lecture du bilan social de l’entreprise nous permet de nous rendre compte de l’effort de production de cette dernière. Ce cout social peut être considéré comme lié directement ou indirectement à la production.
1.  Cout social lié directement à la production
        Il s’agit essentiellement de la rémunération du personnel et des charges sociales rattachées à cette rémunération.
Rémunération du personnel :
Elle est composée de :
-salaires (à l’heure, à la pièce, à la tache, forfaitaire,…)
-primes (ancienneté, rendement, assiduité,…)
-indemnités de déplacement, de panier, de risque,…)
-avantages en nature et en numéraire (logement de fonction, voiture de service, eau, électricité,…)
Charges sociales patronales :
Elles correspondent aux cotisations patronales versées aux différents organismes sociaux :
-cotisations à la CNSS couvrant les prestations à court terme (maladies, accidents du travail, maternité,…) et à long terme (retraite, invalidité,…) ; le taux de ces cotisations est 6,52 % ;
-les cotisations pour allocations familiales : 8,07 % ;
-cotisations aux caisses de retraites (GIMR par exemple) ;
-cotisations aux assurances ;
-taxe de formation professionnelle : 1,6 %.

2.  Cout social lié indirectement à la production
      C’est l’ensemble des éléments du cout social qui influe sur la production ou la productivité d’une manière indirecte et qui s’inscrit dans le cadre de la protection des ressources humains.
Il s’agit essentiellement des frais d’hygiène et de sécurité, des frais se rapportant à la formation et des frais relatifs aux œuvres sociales.





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