Gestion des ressources humaines TP

Exercice 1 : Evolution des salaires moyens en 1993 – 1994 (région de Casa blanca)
Catégories
Salaire moyen 93
Salaire moyen 94
·     Ouvriers temporaires
·     Ouvriers spécialisés
·     Ouvriers qualifiés
·     Employés
·     Secrétaires
·     Contremaîtres et  agents de maîtrise
·     Cadres
·     Ingénieurs
1 619
3 336
3 622
4 404
4 432
8 921
15 906
19 838
1 903
3 434
3 651
4 485
4 537
8 215
17 332
20 706
Chambre française du commerce et d’industrie du Maroc

Travail à faire :
1)    Calculez la variation en pourcentage des salaires moyens entre 1993 et 1994.
2)    Quelles sont les catégories socio-professionnelles qui ont profité le plus de la hausse des salaires ?
3)    Sachant que le coût de la vie a enregistré une hausse de 6,4 % au cours de 1994 au Maroc :
·        L’augmentation de la moyenne des salaires entre 1993 et 1994 permet-elle de compenser cette hausse ? Justifiez.
·        Par quoi se traduit une hausse du coût de la vie supérieure à celle des salaires ?

Exercice 2 :
         Le taux d’accroissement annuel de la productivité réelle du travail est passé de 1,7 % entre 1971 et 1982 à -1,2 % pour la période 1982/91. Ces deux chiffres clefs ont été rappelés par M. Habib El Malki, président du Centre marocain de conjoncture.

         Toutefois, il serait plus significatif de prendre le secteur industrie à part en raison du poids de l’’agriculture et des activités tertiaires consommatrices de main-d’œuvre peu qualifiée, ajoute-t-il. Ainsi, le secteur industriel, seul, a connu une amélioration annuelle positive de la productive du travail (+ 1 %) durant les années 80. Au cours de la même période, le salaire réel moyen a enregistré une régression annuelle de – 14 %. De même, entre 1982 et 1991, la productivité de l’industrie de transformation a évolué de 20 %, alors que les salaires ont diminué de 10 %. Par conséquent, la répartition de la valeur ajoutée entre les différents facteurs de production a été inéquitable.
         La décennie 80 a connu également une tendance à la baisse du salariat dans la population active. Actuellement, les salariés représentent à peine un tiers de la population active, alors que ce pourcentage se situe aux environs de 75 % au Japon et 90 % aux USA. « Le salariat se positionne donc comme un facteur de modernité », rappelle M. Larabi Jaidi, membre du comité scientifique du CMC.
         La baisse du salariat dans la population active se justifie en partie par le ralentissement de l’emploi durant la décennie 80.
         Cette situation s’explique, note M. Ahmed Benrida, directeur de l’emploi au sein du ministère de l’Emploi et des Affaires sociales, par trois principales raisons. D’abord, l’administration (le plus grand employeur jusqu’il y a quelques années) a limité l’embauche.
         Ensuite, le secteur agricole crée de moins en moins d’opportunités d’emplois.
         Enfin, la même décennie a connu une croissance considérable du salariat saisonnier et temporaire. Ce type de salariat représentait 10 % de la masse des salariés en 1980. Ce pourcentage s’est situé aux alentours de 20 % en 1990.
         L’évolution rapide du SMIG serait également parmi les causes de la baisse de l’offre d’emploi. Ceci dans la mesure où le salaire minimum est passé de 400 Dirhams au début des années 80 à 1 500 aujourd’hui. « Une évolution plus forte que celle du PIB », explique M. Benrida. Il y a 10 à 15 ans, le salaire moyen de l’administration représentait 5 fois le SMIG. Actuellement, il atteint à peine le double du SMIG réévalué.
         Par ailleurs, les animateurs de la journée d’étude ont fait le point sur les relations professionnelles au Maroc et leur impact sur la compétitivité. « Ces relations professionnelles connaissent un retard important par rapport aux exigences de la compétitive de l’entreprise », rappelle M. Habib El Malki. L’accent a été également mis sur le retard du dispositif juridique. Il existe actuellement un décalage entre les ambitions de l’entreprise privée marocaine et le dispositif juridique en vigueur. Les chefs d’entreprise souhaitent de leur côté que le projet du code de travail vienne avec des mesures qui répondent concrètement à leurs attentes.
         D’autre part, il est nécessaire d’adopter un mode de gestion des relations professionnelles comme un dispositif de gestion des conflits. « S’il y avait un meilleur dispositif, on aurait pu dégager beaucoup d’économie en évitant les conflits qui ont déjà eu lieu dans un grand nombre de secteurs d’activité », souligne un intervenant.
H.R.,
L’économiste n° 185.
Travail à faire :
1- Pourquoi la répartition de la valeur ajoutée entre les différents facteurs de production a-t-elle été inéquitable ?
2- Quelles sont les raisons qui expliquent la baisse du salariat dans la population active durant la décennie 80 ?
3- Pourquoi le salariat est-il considéré comme un facteur de modernité ?

4- Qu’entend-on par système de relations professionnelles ?
Solution :
Exercice 1 :
1-
Catégories
Salaire moyen 93
Salaire moyen 94
Variation
 (%)
·     Ouvriers temporaires
·     Ouvriers spécialisés
·     Ouvriers qualifiés
·     Employés
·     Secrétaires
·     Contremaîtres et  agents de maîtrise
·     Cadres
·     Ingénieurs
1 619
3 336
3 622
4 404
4 432
8 921
15 906
19 838
1 903
3 434
3 651
4 485
4 537
8 215
17 332
20 706
17,5
2,9
0,8
2,0
2,4
    (-) 8,0
8,2
4,2
2- Avec la catégorie des ouvriers temporaires (+ 17,5 %), la catégorie des cadres est celle qui a profité de la hausse des salaires. En effet, le salaire mensuel moyen d’un cadre est passé à 17 332 DH en 1994 conte 15 906 DH en 1993, soit une amélioration de 8,2 %.
3-
- La moyenne des augmentations des salaires entre 1993 et 1994 ne permet pas la compensation de la hausse du coût de la vie enregistrée en 1994, car elle est inférieure à cette hausse (environ 6 %).
- Une hausse du coût de la vie supérieure à celle des salaires, se traduit par une perte du pouvoir d’achat des différentes catégories socio-professionnelles et surtout celles dont le salaire est faible.

Exercice 2 :
1- La répartition de la valeur ajoutée entre les différents facteurs de production a été inéquitable dans la mesure où le taux d’accroissement annuel de la productivité réelle du travail pour la période 1982/91 s’élève à 1,2% ; alors que le salaire réel moyen au cours de la même période a enregistré une régression. Autrement dit, l’accroissement de la productivité du travail n’a nullement profité aux travailleurs mais aux autres partenaires sociaux.
2- Parmi les raisons qui expliquent la baisse du salariat dans la population active durant la décennie 80, on peut indiquer le ralentissement de l’emploi, la croissement du salariat saisonnier et temporaire, l’évolution rapide du SMIG par rapport à celle du PIB et les conflits sociaux.
3- Le salariat est considéré comme un facteur de modernité dans le secteur où il indique l’importance des emplois offerts par l’entreprise privée, ainsi que sa contribution à dynamiser les secteurs d’activité économique en vue de créer plus d’emplois productifs de richesses.



4- Le système de relations professionnelles est un ensemble de normes et de procédures qui régit les rapports de travail entre employeurs et travailleurs au sein des entreprises, favorise les négociations collectives à l’échelon industriel et national, et permet la conciliation et l’arbitrage des conflits collectifs de travail.
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