Chapitre 1 : La politique d’achat

L’approvisionnement est l’acte d’achat et de mise à disposition des matières premières, fournitures et composants nécessaires à l’activité de production d’une entreprise.
         Les services ou la fonction d’approvisionnement ont pour mission de fournir en quantité et qualité suffisante, au moment voulu et au coût le plus bas possible, les matières nécessaires aux différentes étapes de la production.
         L’approvisionnement a pour fonction de déterminer les différents besoins des acteurs de l’entreprise, de gérer les achats et les stocks détenus par l’entreprise.
         Selon l’organisation de l’entreprise et l’importance accordée aux achats, on peut trouver un service achat et un service gestion des stocks séparés, ou un service approvisionnement qui regroupe les deux. Dans tous les cas, il y a nécessité d’effectuer une gestion administrative et une gestion physique des flux générés par les achats et qui vont constitués les stocks.
         Le service approvisionnement est donc en relation, en interne et en externe, avec de nombreux partenaires.

Section 1 : Les opérations d’achat
Pour réduire le coût des achats, mais aussi pour faciliter leur gestion et pour assurer son indépendance, l’entreprise doit établir une politique d’achats, c’est-à-dire, en fonction de ses besoins propres, choisir des critères d’achat, répartir la responsabilité des achats, choisir ses fournisseurs et le type de relations qu’elle veut établir avec eux.

I- Les critères d’achat :

         Une opinion commune veut faire des prix l’arbitre unique en matière d’achats. En réalité, les prix ne constituent qu’un élément, même parfois secondaire, du choix à opérer.
a) La qualité constitue la plupart du temps le facteur décisif :
         Dans l’industrie, il faut que la qualité de la matière ou du produit à acheter corresponde rigoureusement aux exigences des services utilisateurs. L’amélioration des conditions d’usinage, l’objectif de satisfaction du client l’emportent sur les considérations de prix, spécialement dans les industries de pointe.
         Dans le commerce, l’article de qualité permet d’espérer un affrontement efficace de la concurrence et une vente massive génératrice de prospérité.

b) Les prix interviennent, à qualité égale, pour fixer le choix sur un article déterminé. L’importance relative des prix est beaucoup faible sur les produits de luxe que sur des unités courantes de première nécessité. Le facteur « prix » est primordial lorsque, par suite de l’automatisation de l’usinage, les achats représentent un pourcentage très élevé du chiffre d’affaires. Les comparaisons de prix doivent tenir compte des frais annexes éventuellement facturés en sus (port, emballage, taxes… ) et de l’avantage financier représenté par le crédit du fournisseur.

 c) Les délais de livraison peuvent également départager différentes offres de fournisseurs, en cas d’urgence.

d) Les conditions de paiement offertes par les différents fournisseurs permettent d’opérer un choix si par ailleurs leurs propositions paraissent équivalentes. (Conditions usuelles : 30 ou 60 jours fin de mois). Elles peuvent être déterminantes si l’entreprise a des problèmes de financement ou si la charge financière est un élément important du coût (investissements).

II- Centralisation ou décentralisation :
         Au niveau d’une petite ou même d’une moyenne entreprise, l’achat reste une attribution importante de la direction. La grande entreprise se trouve placée devant le choix d’une doctrine des achats. Elle doit opter entre l’institution d’un service unique et central des achats ou la décentralisation de l’achat laissant à chaque section, département ou division la responsabilité de ses propres achats.

         La centralisation comporte certains avantages :
- Elle permet une meilleure coordination de l’ensemble des achats ;
- Le groupement des achats est plus économique que leur dispersion ;
- La spécialisation du personnel d’achat peut paraître plus rationnelle.

         Mais d’autres arguments militent en faveur de la décentralisation :
- La nécessité de préciser les responsabilités de chaque secteur, département ou division ;
- L’opportunité de confier aux techniciens spécialisés le libellé exact des caractéristiques des articles à commander.
III- L’entreprise et ses fournisseurs

1- Autonomie ou adhésion à un groupement d’achats :
         Beaucoup d’entreprises ont à s’interroger sur le maintien de l’autonomie de leurs achats ou au contraire l’adhésion à un groupement d’achats plus puissant en face des fournisseurs. Même de très grandes entreprises adoptent ce dernier parti. Ainsi l’accord conclu entre Renault et Peugeot porte, entre autres, sur la coordination des achats. Les Groupements d’intérêt économique (G.I.E), représentent un instrument juridique utile à des entreprises désireuses de mettre sur pied une unité commune d’achat tout en gardant leur autonomie individuelle. L’adhésion à un groupement dominé par un partenaire beaucoup plus puissant peut entraîner la perte   de l’indépendance et préparer une absorption future.

2- Choix des fournisseurs :
         Une saine appréciation de la valeur des fournisseurs éclaire l’acheteur.
         Elle se fonde sur :
- l’esprit commercial du fournisseur, sa souplesse en face des désirs du client ;
- son organisation commerciale, son aptitude à prêter un concours technique, ses possibilités de service après vente, sa stabilité, sa solidité financière ;
- sa technicité, garante de la qualité de ses produits ;
- sa valeur humaine, sa probité, son respect absolu des engagements contractés (délais de livraison).
         Certaines entreprises vont jusqu’à établir un système de notation de leurs fournisseurs.
3- Relations avec les fournisseurs :
         Des rapports de confiance réciproque doivent s’établir avec le fournisseur.
- Mieux ce dernier connaîtra l’entreprise cliente, mieux il pourra s’adapter à ses besoins.
- Des exigences exagérées vont en général à l’encontre des intérêts du client.
- Dans chaque cas, il faudra trouver un équilibre entre le libre jeu de la concurrence des fournisseurs et la fidélité à un certain fournisseur, qui peut certes procurer des avantages, mais risque de dégénérer en routine nuisible aux intérêts de la maison. Il est dangereux pour une entreprise de s’en remettre à un fournisseur unique. Mais les revendeurs de mazout indépendants qui s’approvisionnaient à bon compte sur le marché international avant la crise du pétrole, en ont été les premières victimes. En fonction de chaque marché il faut savoir apprécier les possibilités d’indépendance et ses risques.
- Il faut bannir tout élément affectif qui conduirait à écarter des fournisseurs éventuels et ne les éliminer que pour des manquements graves.
- Les fournisseurs qui sont également clients de la maison posent l’embarrassant problème des limites de la préférence à leur accorder par rapport à leurs concurrents.
         En résumé, le fournisseur ce n’est pas « l’ennemi » dont il faut se prémunir en érigeant un mur de méfiance, mais un collaborateur de l’entreprise, avec lequel il existe une large zone de solidarité des intérêts. L’entreprise ne doit pas ignorer non plus que ses fournisseurs la jugent et que la qualité de ses relations avec chacun d’eux influence sa réputation commerciale, donc ses rapports avec les autres.
Section 2 : L’organisation du service des achats
         L’organisation des achats doit s’adapter aux particularités de l’entreprise (activité, taille, centralisation…). Selon les cas le service des achats jouit d’un pouvoir de décision qui lui confère des responsabilités essentielles (cas des Grands Magasins), où il n’est qu’un simple service administratif chargé de transmettre aux fournisseurs choisis par les services techniques les commandes que ceux-ci ont élaborées. Sa dotation en matériel et en personnel est donc très variable.
         Certaines entreprises s’approvisionnent à des sources étrangères et peuvent décider la constitution d’un service spécialisé pour les importations. En effet, ce travail suppose une documentation particulière concernant la législation douanière et les possibilités d’achat dans les divers pays. Les courants d’importation sont très instables en fonction des fluctuations économiques, voire politiques.
         L’organisation d’un service d’achats pose le problème des liaisons nécessaires à l’exécution correcte de sa fonction et du choix du personnel acheteur.

I- Liaisons du service des achats :

1- A l’extérieur de l’entreprise, le service des achats est en liaison permanente avec les fournisseurs.

2- A l’intérieur de l’entreprise, il entretient des rapports :
- avec les services techniques utilisateurs : pour enrichir ses connaissances techniques, pour connaître l’opinion des techniciens sur les articles livrés par chaque fournisseur et rectifier, le cas échéant, les courants d’achats ;
- avec les services financiers pour régler, s’il le faut, le rythme des achats sur les possibilités de trésorerie ;
- avec les services comptables pour la transmission des facteurs des fournisseurs ;
- avec le service du magasin pour la réception de articles achetés, l’entretien des produits entreposés, le réapprovisionnement ;
- avec le service des ventes pour surveiller l’efficacité des achats effectués d’après le succès rencontré par les articles auprès du public. Dans beaucoup de branches, la rentabilité des affaires est largement conditionnée par l’habileté des acheteurs.

II- Les qualités d’un bon acheteur :
         Le standing d’une maison peut être décelé à partir du style de ses acheteurs.
         Un bon acheteur doit être pourvu d’un faisceau de qualités techniques, commerciales et humaines.

1- Qualités techniques :

             L’acheteur doit disposer d’une connaissance parfaite des articles demandés par les services utilisateurs (industrie) ou offerts à la clientèle. C’est souvent un ancien vendeur (commerce) ou un spécialiste ayant reçu une formation mixte (technico-commerciaux de l’industrie).
2- Qualités commerciales :
- L’acheteur doit être animé du souci constant de se documenter sur les fournisseurs et l’état général du marché ;
- Il doit posséder l’intuition des réactions de la clientèle ;
- Il doit se prêter à une remise en cause perpétuelle et ne jamais se contenter de l’acquis ;
- Il doit être apte à nouer une distribution serrée avec les vendeurs et à déceler les limites extrêmes des concessions pouvant être espérées de la part des interlocuteurs.

3- Qualités humaines :
         Nous citerons en particulier :
- l’esprit critique en face de l’offensive verbale des vendeurs ;
- la discrétion ;
- la probité lui permettant de résister à des sollicitations malhonnêtes et de ne voir en toutes circonstances que l’intérêt de sa maison.
         Il existe des établissements spécialisés dans la formation du personnel acheteur.

Section 3 : Le mécanisme d’un achat – documents

I – L’établissement d’une documentation :
         Tout service d’achats doit posséder une documentation permanente sous forme de répertoire des fournisseurs, fichier, catalogues, prix courants, prospectus. Cette documentation doit à tout moment fournir la réponse à deux questions :
1° Quels sont, pour un article déterminé, les fournisseurs possibles ?
2° Quels sont les articles qu’un fournisseur déterminé est en mesure de livrer ?
         Comme toute documentation, elle pose des problèmes de classement, de mise à jour et d’élimination de renseignements périmés. En outre, elle suppose l’existence d’une nomenclature des articles.

II- La détection d’un besoin d’achat :
         Cette détection doit être organisée systématiquement pour éviter toute rupture de stock, arrêt de fabrication et approvisionnement improvisé de dépannage.
         Dans le commerce, la demande d’achat est provoquée par le fait que pour un produit donné le stock a diminué jusqu’à atteindre le stock minimum ou point de commande, à moins que les achats ne s’effectuent selon une périodicité arrêtée.
         Il faut donc définir ce minimum pour chaque article, puis en organiser le contrôle visuel, par exemple à l’aide d’un fichier Kardex.
         Dans l’industrie, l’achat est souvent requis par les services utilisateurs de la production, soit à la suite d’une commande reçue (fabrication sur commande), soit en raison de la diminution d’un stock (fabrication en série ou pour le stock).
III – La préparation de l’achat :
         Si la documentation du service des achats est à jour, si elle permet de trouver à coup sûr le fournisseur le plus avantageux ou s’il s’agit de passer commande d’un article couramment réapprovisionné, rien ne s’oppose à la rédaction du bon de commande.
         Dans les autres cas par contre, il y a lieu de procéder à un appel d’offres auprès de plusieurs fournisseurs éventuels.
         L’habileté d’un service des achats se mesure à son aptitude à obtenir des maisons consultées des réponses en temps voulu et des propositions favorables.
         Lorsqu’il est procédé à une vaste consultation, on consignera utilement ses résultats sur une fiche de comparaison des offres reçues.

IV – La passation de commande :
         Dès que tous les éléments d’une décision rationnelle sont connus, la commande peut être rédigée :
- soit par lettre individuelle ;
- soit par lettre standard préparée ;
- soit par bon de commande.
         Toute commande passée par téléphone pour raison d’urgence doit être confirmée par écrit. Au fur et à mesure que l’usage du télex se répand, il est possible de concilier rapidité et sécurité.
         Le bon de commande représente le contrat d’achat et à ce titre il doit constituer la photographie fidèle de tous les éléments de l’accord intervenu entre l’acheteur et le vendeur.
         Pour préciser les obligations et les droits de chaque partie, et pour éviter toute erreur, il convient de déterminer et de libeller soigneusement le document qui devra comporter :
- la date ;
- le numéro facultatif, qui facilite le classement ;
- la dénomination et l’adresse du fournisseur ;
- la désignation complète des articles, avec références, spécifications techniques ;
- les quantités demandées, établies en fonction des besoins prévisionnels et accompagnées de la désignation des unités ;
- les prix, par transcription directe de l’offre ou par simple référence. La définition du prix ne devra laisser place à aucune ambigüité (hors taxes ou taxes comprises, départ fournisseur ou franco, formule de révision de prix en cas de livraison échelonnée sur une période de plusieurs mois) ;
- les délais de livraison, rentrant dans les possibilités du fournisseur et fixés sans marge de sécurité excessive, pour ne sécréter aucun stockage inutile ;
- les conditions de paiement.
         Beaucoup de bons de commande portent des conditions générales d’achat, qui d’ailleurs ne coïncident pas toujours avec les conditions de vente du fournisseur.
        
En général, une commande doit être rédigée en trois exemplaires au moins :
- l’original pour le destinataire ;
- un double pour le service des achats ;
- un autre double pour le magasin, pour servir de base au contrôle de la réception.
        
Pour une question de vocabulaire, on distingue :
- le bon de commande, établi à l’en-tête du client et émanant de ce dernier ;
- le bulletin de commande, établi à l’en-tête du fournisseur et mis à la disposition du client désireux de passer commande, soit sous forme d’encart dans un catalogue, soit par les bons offices des représentants.

V- La surveillance de la commande en cours :
         Cette opération débute immédiatement après la passation de commande et se produit jusqu’à la livraison.

1- L’accusé de réception ou confirmation de commande :
         Certains fournisseurs ont l’habitude de confirmer systématiquement les commandes reçues, ou une partie d’entre elles.
         D’autres maisons exigent de leurs fournisseurs ce document, quelquefois en adjoignant à leur propre bon de commande un accusé de réception détachable à renvoyer.
        
Cet accusé de réception est évidemment inutile en cas de livraison immédiate. Dans les autres cas :
- il apporte la certitude de la réception de la commande par le fournisseur ;
- juridiquement il prouve l’accord des volontés ;
- chez le fournisseur, il peut représenter le document administratif indispensable au déclenchement de la fabrication.
2- La surveillance des fournisseurs :
         Elle vise d’abord à obtenir les qualités désirées. Une visite chez le fournisseur pendant la fabrication des articles commandés peut utilement prévenir des déconvenues. Certaines entreprises vont jusqu’à implanter chez leurs fournisseurs un contrôle permanent.

3- La surveillance s’exerce aussi sur les délais de livraison :
         Divers moyens peuvent servir à cette fin :
- le classement des doubles de bons de commande par dates prévues de livraison ;
- des échéanciers sous forme d’agenda ou autre ;
- des fichiers assortis de moyens de signalisation visuelle ;
- des graphiques Gantt
- des plannings

4- En cas de retard du fournisseur, il faut organiser un système de relances :
         Cette action entreprise auprès des fournisseurs peut débuter par le rappel d’une livraison imminente.
         Elle se prolonge par des relances successives dans des délais déterminés. Tout système de relances gagne à s’adapter à chaque cas particulier.

VI- Réception des marchandises et matières :
         a) L’envoi est précédé, accompagné ou suivi d’un document émanant du fournisseur : bordereau, bulletin de livraison.
         b) Les vérifications portent sur les quantités et les qualités par le rapprochement : bon de commande – bulletin de livraison – arrivée physique des articles attendus. Elles donnent lieu, le cas échéant, à des réclamations immédiates.
         c) Le rangement en magasin peut être constaté par un bon de réception pour l’identification des responsables du contrôle intervenu et la prise en charge des articles par le magasinier.
         Le bon de réception peut être obtenu grâce à un exemplaire supplémentaire du bulletin de livraison émanant du fournisseur. Ce dernier prendra souvent l’initiative de la constitution de ce document.

VII – Réception de la facture :
         a) La facture du fournisseur est soumises à un triple contrôle :
- les quantités et les désignations facturées doivent être conformes au bulletin de livraison ou au bon de réception ;
- les prix unitaires facturés doivent correspondre à l’offre du fournisseur et au bon de commande ;
- finalement on opère le contrôle arithmétique.
         b) La facture ainsi vérifiée est transmise à la comptabilité pour enregistrement et aux services financiers pour paiement.
Section 4 : Quelques exemples

I- Les achats dans un commerce intégré :

1- La présentation du groupe :
         La Société Commerciale du Rhin (SOCORHIN) a constitué la première chaîne volontaire d’épiciers détaillants fonctionnant en France. A l’origine elle n’achetait que sur commande préalable reçue de la part de ses adhérents et travaillait donc à la commission, sans stock. Progressivement elle a élargi son action, pris une position de grossiste constituant des stocks en prévision des ordres attendus de la part des adhérents et créé même un certain nombre de supermarchés dans l’agglomération de Strasbourg.
         Ainsi la SOCORHIN joue le rôle de centrale d’achat :
- vis-à-vis des détaillants adhérents ;
- à l’égard des supermarchés du groupe.
         A son tour elle est affiliée à un groupement d’achat national : « Paridoc ».
         L’approvisionnement des supermarchés fonctionne sur deux voies différentes :
- la voie normale : par l’intermédiaire de la centrale d’achat ;
- la voie latérale d’acheteurs spécialisés traitant avec des fournisseurs sur place : ceci vaut pour les produits frais (fruits et légumes, crémerie, viande…).

2- La détection des besoins de réapprovisionnement :
         Elle est opérée dans les magasins de ventes à partir d’inspections périodiques des rayons.
         Les articles non périssables sont catalogués dans des documents appelés cadenciers. A chaque famille d’articles correspond un cahier, chaque ligne concerne un article déterminé. Des colonnes verticales servent à marquer par date et sur chaque ligne les quantités à réapprovisionner. Le cadencier constitue un instrument très utile pour synthétiser les commandes à passer et pour surveiller la rotation de chaque article.
         Les articles périssables sont approvisionnés sous la responsabilité de chefs de branche :
- le chef boucher ;
- le chef du rayon charcuterie-volailles ;
- le chef du rayon fruits et légumes.
         Ils doivent régler des achats cas par cas, suivant les nécessités variables du moment, de la saison ou de la conjoncture.

3- L’approvisionnement de la centrale d’achat :
         La centrale assume la fonction de dépôt de réserve pour les points de vente. Sur la base des cadenciers, on détermine pour chaque article un niveau maximal de stock pour faire face à toutes les demandes des magasins jusqu’au prochain réapprovisionnement. La quantité à commander résulte de la différence entre ce niveau et les existants.
Le responsable établit un bon de commande et l’achemine directement au fournisseur
sur la base des conventions passées jusqu’à nouvel ordre entre le service des achats et le fournisseur en question. Les articles nouveaux sont introduits par la commission d’achat sur les propositions d’acheteurs spécialisés et d’après les offres des fournisseurs.
         La centrale d’achat réapprovisionne les points de vente d’après les cadenciers. Chaque sortie d’article donne lieu non pas à l’établissement d’un bordereau mais à un prélèvement correspondant de cartes perforées. C’est à partir de ces cartes que s’effectuent la constatation et l’exploitation mécanographiques de l’opération.

4- La réception des marchandises dans les points de vente :
         Les marchandises arrivant aux points de vente proviennent :
- soit de la centrale d’achat SOCORHIN ;
- soit directement d’autres fournisseurs ayant obtenu une commande par les acheteurs.
         L’arrivée des marchandises est constatée par des réceptionnaires qui se livrent aux contrôles indiqués dans la section 2 ci-dessus. Il faut remarquer toutefois que SOCOTHIN exige la transmission de la facture détaillée (et non pas seulement d’un bulletin de livraison) avec la marchandise.
         Si la marchandise ne donne pas satisfaction ou n’est pas conforme à la commande passée, elle est renvoyée immédiatement au fournisseur et l’opération est constatée par un bordereau de retour en trois exemplaires :
- l’un destiné au fournisseur, qui aura à adresser une facture d’avoir ou un envoi de remplacement ;
- le second accompagnant la facture vers le service comptable ;
- le troisième classé.
         L’étiquetage, c’est-à-dire l’inscription du prix de vente sur les articles, se fait immédiatement après le contrôle de réception, soit d’après les prix figurant sur les factures des fournisseurs, soit d’après un fichier des prix tenu à jour.
         Les services comptables et financiers pourvoient au règlement des factures :
- par écritures comptables s’il s’agit d’une livraison de la centrale d’achat ;
- par chèque ou lettre de charge si la facture émane d’un fournisseur extérieur.

II – Les achats dans une entreprise industrielle :
         La société INA-Roulements à Haguenau fait partie d’un groupe européen, fabrique sur commande des roulements à aiguilles et occupe environ 650 personnes.
         Le mécanisme des achats s’y déroule d’une façon très classique. Il est toutefois intéressant de noter quelques particularités.
         Les achats portent sur :

1- Des matières premières :
         L’approvisionnement en matières premières est déclenché par la réception d’une commande-client au service des ventes, sa transmission au Bureau d’Etudes et l’émission par le service de fabrication de bons d’approvisionnement.
 On remarquera que l’initiative de l’approvisionnement et même la tenue du fichier des matières premières incombent aux services techniques, parce que la réception des matières est en général aussitôt suivie de la    distribution aux postes utilisateurs. Il appartient au service des achats (4 personnes) de choisir le fournisseur et de débattre avec lui les conditions proprement commerciales.
         La documentation permanente de ce service se borne aux catalogues des fournisseurs classés suivant les catégories de matières, et au répertoire industriel KOMPASS-France (volume des fabrications et volume des firmes). En effet, pour les matières couramment consommées et hautement spécialisées, le choix des fournisseurs est a priori très réduit. Cela n’exclut pas une recherche permanente de nouveaux courants d’approvisionnement.

2- D’autres produits qui peuvent être :
- des éléments de roulements (rondelles, segments, billes) commandés soit à la maison mère, soit à des tiers fournisseurs ;
- des matières consommables (lubrifiants, produits de polissage …) réapprovisionnées à la diligence du service des achats ;
- de l’outillage : l’outillage courant étant sous la responsabilité unique du service des achats, les outils spéciaux étant demandés par les services techniques ;
- des fournitures de bureau pour lesquelles fonctionne sur système de dotation mensuelle à chaque section d’après un état prévisionnel valorisé à fournir par chaque responsable de section ;
17

Filière
U.F.
ELABORE PAR
EFP
ANNEE DE FORMATION

2 ATV
Opération d’approvisionnement
AL TALLA ILIAS
ISTA
OUEZZANE
2014-2015

 
- des équipements dont l’acquisition est décidée par la direction après étude technique et financière, le service des achats collaborant en ce qui concerne la discussion des conditions commerciales.
Les commandes en cours sont suivies à l’aide d’un fichier Kadex portant pour chaque article les renseignements suivants :

Recto                                                                                                                           Verso

Désignation

Désignation
Date
F
Commande
Quantité
Commandée
Recu
        Solde
Recu
         Solde
Recu
         Solde
fourniseurs





1






2






3






4






5







19
19
19
19
19
19





JAN.











FEV.












MARS











AVR.










MAI











JUIN











JUIL











AOUT











SEP.











OCT.











NOV.













DEC.











TOTAL










Remarques :

















Taillloul Rouida – Maroc – 18, rue Hachemi  II – Ouezzane – Tél. 06549
Fiche Kardex – stock – Ref. 10.034

Taillloul Rouida – Maroc – 18, rue Hachemi  II – Ouezzane – Tél. 06549
Fiche Kardex – stock – Ref. 10.032


         En cas de retard, le fournisseur peut être relancé au moyen de la carte ci-après ou de tout autre moyen approprié.
         L’entrée des matières est constatée par un bon d’entrée.
18



Filière
U.F.
ELABORE PAR
EFP
ANNEE DE FORMATION

2 ATV
Opération d’approvisionnement
AL TALLA ILIAS
ISTA
OUEZZANE
2014-2015

 
         Le contrôle de la facture, son imputation comptable, son paiement sont du ressort des services comptables et financiers.Les commandes en cours sont suivies à l’aide d’un fichier Kadex portant pour chaque article les renseignements suivants :

Recto                                                                                                                           Verso

Désignation

Désignation
Date
F
Commande
Quantité
Commandée
Recu
        Solde
Recu
         Solde
Recu
         Solde
fourniseurs





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19
19
19
19
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JAN.











FEV.












MARS











AVR.










MAI











JUIN











JUIL











AOUT











SEP.











OCT.











NOV.













DEC.











TOTAL










Remarques :

















Taillloul Rouida – Maroc – 18, rue Hachemi  II – Ouezzane – Tél. 06549
Fiche Kardex – stock – Ref. 10.034

Taillloul Rouida – Maroc – 18, rue Hachemi  II – Ouezzane – Tél. 06549
Fiche Kardex – stock – Ref. 10.032


         En cas de retard, le fournisseur peut être relancé au moyen de la carte ci-après ou de tout autre moyen approprié.
         L’entrée des matières est constatée par un bon d’enLe contrôle de la facture, son imputation comptable, son paiement sont du ressort des services comptables et financiers.

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