c) Lorsqu’on
entreprend dans un magasin un travail de codification, on a une excellente
occasion de procéder à une normalisation, à l’élimination d’articles inutiles
et à la compression des stocks. Cette recherche doit d’ailleurs se poursuivre à
tout moment et ne pas se borner à atteindre un résultat épisodique.
2- La
location physique des articles :
Après leur passage à l’aire de réception où ils subissent
les contrôles d’usage, les articles rejoignent leur emplacement de stockage.
L’implantation et l’équipement d’un magasin doivent se
conformer à plusieurs nécessités :
- la facilité d’accès
pour les livraisons des fournisseurs ;
- la proximité des
services utilisateurs ;
- l’existence de vastes
surfaces de stockage et d’allées de circulation commodes ;
- l’utilisation de toute
la place disponible.
A partir d’un certain degré d’importance, un éclatement des
points d’entreposage s’avère judicieux.
Les critères de la localisation physique ne coïncident pas
forcément avec les divisions idéologiques, par exemple :
- la diversité de
l’encombrement des articles peut perturber la succession logique des
articles ;
- les articles pesants
sont de préférence logés à même le sol ou sur des rayonnages bas ;
- les articles appelés à
une distribution fréquente de la part du magasinier sont placés à sa proximité
immédiate, pour diminuer les frais de manutention.
3- Les
manutentions :
Les magasins doivent contenir des équipements :
- en moyens de
transport : plateaux roulants, bacs à roulettes, chariots transporteurs,
convoyeurs mécaniques ;
- en moyens de
levage : crics, palans, ponts roulants.
Dans certaines entreprises, notamment de vente par
correspondance, l’amenée des articles vers les aires de stockage et leur
extraction sont commandées électroniquement.
Ailleurs aussi, la tendance à la mécanisation est
nette : des quantités de plus en plus grandes d’articles sont logées sur
un support en bois, en matière plastique ou en métal appelé palette et
permettant une manutention rapide et automatique.
III- La
connaissance des stocks :
1- La
doctrine :
En gros, deux conceptions s’opposent :
- la permanence de l’inventaire,
visant à connaître à tout instant la consistance matérielle du stock, sa
décomposition et sa valeur. Ce but peut être atteint soit par une organisation
ad hoc
de la comptabilité générale, soit par la mise
en œuvre d’une comptabilité matières autonome. Le mécanisme risque d’en être
lourd ; pour cette raison, certaines organisations renoncent à la valorisation
permanente des stocks et se bornent à en suivre l’évolution quantitative ;
- l’intermittence de l’inventaire, comportant le
renonciation à la connaissance permanente su stock, dans l’idée d’alléger
l’organisation administrative et les frais qu’elle entraîne.
2-
L’inventaire des stocks :
Le code de commerce oblige les commerçants à procéder tous
les ans à un inventaire des éléments actifs et passifs. L’inventaire des stocks
constitue la partie en général la plus considérable de ce travail. Son
organisation soulève plusieurs problèmes :
a) Le choix
du moment :
Généralement l’inventaire se situe à la fin de l’exercice.
Pour diminuer l’ampleur des travaux d’inventaire, il apparaît judicieux de
choisir un exercice comptable annuel dont la fin concorde avec une période de
stocks peu élevés. Il reste que l’inventaire conçu entraîne une accumulation de
travaux pouvant sérieusement gêner la marche d’une affaire et aussi parfois une
rapidité d’exécution préjudiciable à l’exactitude de l’opération.
Or la précision est de rigueur :
- un inventaire surévalué
conduit à un bénéfice fictif imposé et distribué par prélèvement sur la
substance vive de l’entreprise ;
- un inventaire incomplet
ou sous-évalué risque d’être interprété comme une fraude fiscale.
Pour cette raison, certaines entreprises ont recours au
système de l’inventaire tournant,
qui consiste en une vérification par tranches, étalée sur toute l’année, ou sur
plusieurs semaines. Si le plan de ces contrôles
est tenu secret, cette méthode permet une surveillance rigoureuse des
existants. Ceci suppose un inventaire comptable permanent, au moins en quantités.
b) La
préparation de l’inventaire :
Elle permet de remédier
partiellement aux inconvénients d’une opération unique de fin d’année.
Elle comprend :
- le rangement soigneux
des articles en stock ;
- le quadrillage des
aires de stockage et leur subdivision en unités et sous-multiples, de façon à
n’oublier aucun emplacement ;
- la préparation de
feuilles de brouillon d’inventaire, établies par unités de dénombrement et
pouvant éventuellement indiquer les prix unitaires.
Cette façon de procéder permet, le moment venu, de se
consacrer entièrement à l’inventaire proprement dit, c’est-à-dire à compter,
mesurer, peser. Les opérations de valorisation (multiplication des prix
unitaires par les quantités) peuvent être effectuées ultérieurement sans aucune
gêne pour la marche des affaires.
c) La
valorisation des articles :
Les prescriptions fiscales prévoient la valorisation du
stock au prix de revient, ou au cours du jour s’il est inférieur au prix de
revient.
Là où les fiches sont tenues en valeur, les ajustements à
opérer en fin d’année sont exceptionnels. Les méthodes de valorisation dans le
cas d’un inventaire permanent sont étudiées ci-dessous à propos de la tenue des
documents de stockage.
Là où les fiches de stock ne sont tenues que
quantitativement, ou sont inexistantes, la valorisation nécessite des
recherches sur les facteurs de fournisseurs. En raison du caractère fastidieux
de ce travail, certains magasins partent du prix d’étiquette ou de catalogue de
l’article, donc du prix de vente, pour le ramener au prix d’achat par déduction
d’une démarque forfaitaire, globale ou différenciée par rayon, selon la marge
bénéficiaire moyenne pratiquée.
IV- Le
renouvellement des stocks :
1-
Détermination de la quantité ou de la périodicité économiques :
Notons dès à présent que pour une entreprise travaillant
uniquement sur commande, le problème de la détermination de la quantité ou de
la périodicité économiques ne se posent guère, à moins que les matières
premières ne nécessitent des achats saisonniers. Pour les autres industries et
les entreprises commerciales, la variation des charges en fonction du nombre
des commandes passées au cours d’une période annuelle conduit à un
calcul :
- soit de détermination
de la périodicité des commandes de réapprovisionnements, si le flux des ventes
présente un certain degré de régularité, les quantités découlant alors de la
périodicité choisie,
- soit de détermination
de la quantité de chaque article à passer à propos d’une commande, la
périodicité variant au gré de la fluctuation des ventes.
2-
Variation des charges en fonction du nombre des commandes :
Ces charges peuvent être groupées dans deux séries de coûts
présentant des caractéristiques et des tendances de variation très
divergentes :
- Les coûts de possession
de stock sont variables ou semi-variables. Ils comprennent,
·
l’intérêt du
capital engagé dans les stocks ;
·
le loyer des
locaux ;
·
les
assurances ;
·
les frais
d’inventaire ;
·
les pertes sur
stocks.
- Les frais de passation de commande, en principe
invariables pour chaque commande comprennent :
·
les études et les
déplacements des acheteurs ;
·
l’établissement et
transmission des documents administratifs et commerciaux (appels d’offre,
commande) ;
·
les opérations de
réception et de contrôle ;
·
la
comptabilisation des achats et le coût administratif de leur règlement
financier.
A
prix d’achat égal par ailleurs, pour des sorties régulières, il est possible de
trouver mathématiquement le nombre de commandes annuel qui rend minimum le coût
total du stock. Dans la pratique la cadence de sortie est variable et l’on doit
choisir entre deux procédés :
- commande de quantités
variables à dates fixes selon la périodicité économique, ce qui permet de mieux
répartir dans le temps le travail du service des achats ;
- commande d’une quantité
fixe correspondant à la consommation normale de la période économique (c’est le
lot économique) lorsque le stock minimum est atteint.
3- Calcul
des quantités à réapprovisionner :
Si l’on part d’une période d’approvisionnement donnée, il
convient de déterminer les quantités à passer lors de chaque
réapprovisionnement.
Il existe des formules mathématiques de réapprovisionnement.
Exemple –
D’après Lebas : La gestion des stocks.
p = période d’approvisionnement
correspondant au nombre optimum de commandes.
d = délai de livraison.
a = aléas de livraison.
P + d + a représente le
temps total recouvert par l’opération d’approvisionnement. Ils sont exprimés
dans la même unité (mois, semaine).
k = la moyenne des
sorties par période.
Le produit (p + d + a) k exprime la quantité totale
nécessaire.
Il convient de déduire de la commande à passer :
M = la quantité en
magasin ;
C = la quantité en
commande.
Nous arrivons ainsi à la formule :
Quantité
à commander q = (p + d + a) k – (M + C)
Remarque : - Dans les branches
saisonnières, les entreprises s’assurent leur approvisionnement longtemps à
l’avance, par l’intermédiaire de retenues globales, suivies d’appels échelonnés
déclenchant les livraisons.
De toute façon, une surveillance attentive des
variations du stock de chaque article s’impose. Il convient de définir pour
chaque article un stock minimum qui doit figurer sur la fiche de stock.
Pour
fixer cette quantité, deux éléments entrent en considération :
- la consommation moyenne pendant une unité de
temps, par exemple le mois ;
- le délai de réapprovisionnement.
Le
stock minimum théorique est égal au produit de ces deux facteurs.
Exemple :
Sorties
moyennes mensuelles : 200.
Délai
de réapprovisionnement (= délai de livraison des fournisseurs) : 3 mois.
Stock
minimum : 600
Ce
calcul ne tient compte ni des fluctuations du rythme des sorties, ni des aléas
de livraison.
Il
importe par conséquent de le majorer par l’application d’une marge de sécurité,
dont la fixation relève de l’observation attentive du déroulement des flux
d’alimentation et d’écoulement.
Le
stock minimum n’est pas fixé ne varietur. Au contraire, il fait l’objet d’un
contrôle permanent, et le cas échéant, il est modifié.
Dans
les entreprises industrielles travaillant sur commande et exécutant des ordres
s’échelonnant sur une période assez longue, la seule surveillance du stock
minimum pour chaque article peut s’avérer insuffisante. En effet, dès l’arrivée
d’une commande, les services de préparation du travail opèrent sur le stock les
réservations nécessaires à son exécution. Ainsi toute rupture
d’approvisionnement est exclue. Il faut pour cela réserver sur la fiche de
stock un espace de ventilation du stock total. On y inscrit le détail des
réservations, avec référence de la commande correspondante. La différence entre
le stock total et l’ensemble des réservations donne le stock disponible, libre
de toute affectation.
5- Remarque :
Le
choix de la quantité résulte toujours d’un compromis difficile :
-
entre des
paramètres incitant au gonflement des quantités :
·
la possibilité
d’obtenir des prix avantageux,
·
la réduction des
frais de transport et des coûts administratifs,
·
la couverture des
besoins pour une longue période,
·
la prévision d’une
hausse des prix ;
De toute façon, une surveillance attentive des
variations du stock de chaque article s’impose. Il convient de définir pour
chaque article un stock minimum qui doit figurer sur la fiche de stock.
Pour
fixer cette quantité, deux éléments entrent en considération :
- la consommation moyenne pendant une unité de
temps, par exemple le mois ;
- le délai de réapprovisionnement.
Le
stock minimum théorique est égal au produit de ces deux facteurs.
Exemple :
Sorties
moyennes mensuelles : 200.
Délai
de réapprovisionnement (= délai de livraison des fournisseurs) : 3 mois.
Stock
minimum : 600
Ce
calcul ne tient compte ni des fluctuations du rythme des sorties, ni des aléas
de livraison.
Il
importe par conséquent de le majorer par l’application d’une marge de sécurité,
dont la fixation relève de l’observation attentive du déroulement des flux
d’alimentation et d’écoulement.
Le
stock minimum n’est pas fixé ne varietur. Au contraire, il fait l’objet d’un
contrôle permanent, et le cas échéant, il est modifié.
Dans
les entreprises industrielles travaillant sur commande et exécutant des ordres
s’échelonnant sur une période assez longue, la seule surveillance du stock
minimum pour chaque article peut s’avérer insuffisante. En effet, dès l’arrivée
d’une commande, les services de préparation du travail opèrent sur le stock les
réservations nécessaires à son exécution. Ainsi toute rupture
d’approvisionnement est exclue. Il faut pour cela réserver sur la fiche de
stock un espace de ventilation du stock total. On y inscrit le détail des
réservations, avec référence de la commande correspondante. La différence entre
le stock total et l’ensemble des réservations donne le stock disponible, libre
de toute affectation.
5- Remarque :
Le
choix de la quantité résulte toujours d’un compromis difficile :
-
entre des
paramètres incitant au gonflement des quantités :
·
la possibilité
d’obtenir des prix avantageux,
·
la réduction des
frais de transport et des coûts administratifs,
·
la couverture des
besoins pour une longue période,
·
la prévision d’une
hausse des prix ;
De toute façon, une surveillance attentive des
variations du stock de chaque article s’impose. Il convient de définir pour
chaque article un stock minimum qui doit figurer sur la fiche de stock.
Pour
fixer cette quantité, deux éléments entrent en considération :
- la consommation moyenne pendant une unité de
temps, par exemple le mois ;
- le délai de réapprovisionnement.
Le
stock minimum théorique est égal au produit de ces deux facteurs.
Exemple :
Sorties
moyennes mensuelles : 200.
Délai
de réapprovisionnement (= délai de livraison des fournisseurs) : 3 mois.
Stock
minimum : 600
Ce
calcul ne tient compte ni des fluctuations du rythme des sorties, ni des aléas
de livraison.
Il
importe par conséquent de le majorer par l’application d’une marge de sécurité,
dont la fixation relève de l’observation attentive du déroulement des flux
d’alimentation et d’écoulement.
Le
stock minimum n’est pas fixé ne varietur. Au contraire, il fait l’objet d’un
contrôle permanent, et le cas échéant, il est modifié.
Dans
les entreprises industrielles travaillant sur commande et exécutant des ordres
s’échelonnant sur une période assez longue, la seule surveillance du stock
minimum pour chaque article peut s’avérer insuffisante. En effet, dès l’arrivée
d’une commande, les services de préparation du travail opèrent sur le stock les
réservations nécessaires à son exécution. Ainsi toute rupture
d’approvisionnement est exclue. Il faut pour cela réserver sur la fiche de
stock un espace de ventilation du stock total. On y inscrit le détail des
réservations, avec référence de la commande correspondante. La différence entre
le stock total et l’ensemble des réservations donne le stock disponible, libre
de toute affectation.
5- Remarque :
Le
choix de la quantité résulte toujours d’un compromis difficile :
-
entre des
paramètres incitant au gonflement des quantités :
·
la possibilité
d’obtenir des prix avantageux,
·
la réduction des
frais de transport et des coûts administratifs,
·
la couverture des
besoins pour une longue période,
·
la prévision d’une
hausse des prix ;
ou plus précisément s’obtenir
en divisant par 12 la somme des valeurs du stock à la fin de chaque mois de
l’année. Quelquefois on se sert du stock initial de l’année comme d’une
treizième valeur.
Ces renseignements sont certes utiles, mais leur intérêt
augmente :
- si on peut obtenir des taux
différenciés par article ou groupes d’articles ;
- si on dispose d’éléments de
comparaison avec les taux de rotation obtenus par des entreprises similaires.
La méthode dite ABC, expliquée par Rambaux, consiste à
calculer la part de chaque article dans l’ensemble des stocks et à opérer un
classement par ordre décroissant de pondération. On aboutit souvent à la
conclusion que 10 % des articles constituent jusqu’à 75 % de la valeur du stock
et forment la catégorie A. par contre des articles de faible valeur peuvent
représenter en nombre les deux tiers (catégorie C). la catégorie B est
intermédiaire.
Cette analyse permet de concentrer la surveillance sur les
articles véritablement importants, d’éliminer progressivement les articles qui
ne tournent pas, de constituer un lot économique et d’améliorer la vitesse de
rotation.
Section 2 :
Documents :
I- La
fiche de réapprovisionnement :
Les
opérations de réapprovisionnement périodique peuvent être facilitées par
l’existence d’un jeu de fiches (une par article) qui comporteront :
- des indications
permanentes ou semi-permanentes ;
- des indications liées à
la date où le réapprovisionnement doit avoir lieu.
II- Documents
d’entrée :
Nous avons
déjà vu au chapitre précédent :
- le bulletin de livraison du fournisseur, et les
contrôles qu’il permet ;
- le bon de réception éventuellement établi par le
magasinier.
III – Documents de
stockage :
1- Types de
documents :
La présence en stock d’un article
détermine peut déclencher la création de plusieurs documents :
a) Le dossier de
l’article généralement tenu par le service des achats,
il réunit toutes les informations techniques, commerciales et statistiques qui
concernent ce produit.
b) La carte de
casier : cette pièces se trouve à proximité immédiate
de l’article dont elle enregistre les mouvements. Elle est tenue par le
magasinier et doit permettre à tout instant le contrôle de la concordance entre
le solde théorique et le solde réel.
c) La fiche de stock :
elle est gérée par un responsable de la comptabilité des stocks. Elle
enregistre en quantités, et parfois en valeurs, toutes les variations du stock
pour un article déterminé. Elle constitue un moyen de contrôle de la carte de
casier tenue par le magasinier, là où celle-ci est mise en place.
Les
types d’organisation du contrôle des stocks accusent une extrême variété :
ils vont de l’absence totale des documents énumérés jusqu’à leur cumul.
2- Organisation
matérielle :
Une surveillance efficace des stocks
repose sur la connaissance, pour chaque article :
- de la position actuelle
du stock ;
- du stock minimum,
ou point de commande, qui déclenche un réapprovisionnement ;
-du stock maximum,
qu’il est inutile de dépasser.
Ces renseignements indispensables, complétés à volonté par
d’autres données concernant la valeur des articles ou la reconstitution du
stock, peuvent être logés :
- sur des fiches de
type très divers équipées en moyens de signalisation (voir chapitre 15) ;
·
fiche verticale ordinaire ou à décalage latéral,
·
fiche horizontal à marge visible ;
- sur des plannings
fournissant une vue synoptique ;
- sur des cartes perforées
qui établissement en un temps minimum des listes sélectionnant les articles à
réapprovisionner ;
- dans des mémoires
ordinateurs, qui indiquent instantanément, sur simple appel, le stock d’un
article déterminé ou un inventaire quantitatif complet.
3- Le problème de la
valorisation des stocks :
La valorisation des entrées en stock ne présente en général
aucune difficulté.
Il en va autrement des sorties.
Raisonnons sur un exemple élémentaires :
1-2. Entrée de 10 articles A à …………….. 100
3-2. Entrée de 15 articles A à …………….. 120
5-2. Sortie de 20 articles A.
Quelle valeur attribuer à cette sortie ? Plusieurs
procédés sont concevables :
a) Le procédé de
l’épuisement des stocks :
- Premier entré, premier sorti (« fifo = first in, first
out »).
Il consiste à prendre en considération, pour la valorisation
des sorties, les prix des entrées les plus anciennes.
Reprenons l’exemple
ci-dessus :
10 articles à 100 ……………………….. 1 000
10 articles à 120 ……………………….. 1 200
Total de la sortie
……………………….. 2 200
- Dernier entré, premier
sorti (« lifo = last in, first out »).
Il préconise la mise en œuvre des prix d’entrée les plus
récents, en les compétant s’il le faut en remontant dans le temps.
Nous obtenons dans l’exemple ci-dessus :
15 articles à 120 ………………………… 1 800
5 articles
à 100 ………………………… 500
2 300
Les deux procédés présentent l’inconvénient d’aboutir à des
évaluations de stock ou de sorties s’écartant des valeurs actuelles en cas de
variation des prix.
b) Le prix de revient
moyen pondéré :
Le prix est reconsidéré à chaque entrée. Ainsi, dans notre
exemple : l’entrée du 3-2 permet d’obtenir le prix moyen suivant :
( 10 x 100 ) + ( 15 x 120 )
= 112.
25
La sortie du 5-2 sera donc valorisée à 112 l’unité.
c) Les prix
forfaitaires ou standards :
Ils sont déterminés par référence aux prix les plus récents
et infléchis par des études prévisionnelles. Cette méthode permet d’éviter des
calculs longs et aléatoires, et aussi des retards dans la connaissance des prix
de revient par suite de transmission tardive des factures de fournisseurs.
Insérée dans une gestion prévisionnelle, elle sert à faire apparaître les
écarts.
IV- Documents de
sortie :
L’écoulement des produits stockés peut s’effectuer :
a) Vers une consommation
intérieure :
le document créé s’appelle bon de sortie, ou bon de matière,
ou bon d’enlèvement. Il sert à plusieurs fins :
- l’approvisionnement, en
temps utile, de tous les postes utilisateurs ;
- la justification du
magasinier ;
- la surveillance des
stocks ;
- l’imputation du coût des
matières au prix de revient des objets fabriqués.
La distribution s’effectue sous les formes les plus
diverses :
- le débit continu au guichet
du magasin, procédé risquant de tourner à l’anarchie ;
- le service à heurs fixes,
souvent impossible à cause de sa rigidité ;
- la livraison « à
domicile » auprès des postes de travail ;
- la formule du « libre
service » dans des secteurs limités.
b) Vers une expédition à l’extérieur :
Dans ce cas, il est établi un bulletin de livraison.
L’expédition doit être soigneusement organisée :
- pour réduire les
manutentions ;
- pour permettre un contrôle
rigoureux.
Aucune sortie ne doit s’effectuer sans document. A noter que
certaines entreprises transcrivent tous les mouvements, entrées et sorties,
dans un registre souvent appelé : Livre de magasin. Dans la plupart des
cas, l’opportunité d’un tel travail paraît discutable.
Il est vrai qu’à l’heure actuelle les moyens
mécanographiques permettent d’obtenir facilement et moyennant un coût faible
des états périodiques de sortie.
Section 3 :
Organisation réelle :
A titre d’exemple, nous donnons ci-dessous des éléments
d’une solution apportée à la gestion des stocks par une manufacture de
chaussures travaillant exclusivement sur commande.
I-
Codification des articles :
1- Nécessité
de cette codification :
- Elle
permet un rangement judicieux des articles et un groupement adapté à leur
destination, donc une réduction des frais de manutention ;
- Elle est exigée par les
contraintes mécanographiques.
2- Principe de cette
codification :
On utilise six chiffres :
- le premier désignant la
catégorie ;
- le deuxième désignant la
nature de la matière ;
- les troisième et quatrième
désignant le fournisseur ;
- les deux derniers désignant
les spécifications techniques (coloris, tailles ou pointures, ou dimensions).
3- Extrait du
code :
Liste des catégories :
0.
Matières diverses non classées.
1.
Matières à dessus.
2.
Matières à dessous.
3.
Fournitures tiges.
4.
Fournitures pieds.
5.
Produits chimiques et de finissage.
0.
Emballages.
1.
Outillage.
2.
Pièces détachées.
3.
Fournitures de frais généraux.
Détail
de la classe 1 :
11.Peausseries à dessus.
12.Textiles à dessus.
13.Autres dessus, etc.
II – Les
magasins :
1- Le magasin de
matières premières est le plus important
2- Divers magasins de
produits semi-finis s’intercalent entre les ateliers
3- L’existence d’un
magasin de produits se justifie par :
- des nécessités de groupages
de transports ;
- des nécessités de
fabrication pouvant conduire à produire dans un ordre différent des délais de
livraison exigés par les clients.
III – Les
documents :
1- La fiche de
réception :
|
Reception
magasin
date
exepediteur
|
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Matière
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Quantité
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Unité
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Code
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3- Une
bandelette :
Elle est établie par le Service des Achats pour chaque ligne
de facture-fournisseur. Elle comprend tous les renseignements, en partie
codifiés, touchant cette ligne. Ce document va :
- à la comptabilité pour
l’établissement du journal des achats ;
- à la mécanographie pour la
création d’une carte perforée et la tenue de l’inventaire permanent. Ul revient
au service des achats où il sera archivé avec la facture correspondante.
4- La carte
perforée :
Elle est obtenue d’après la bandelette.
La combinaison des cartes entrées et des cartes sorties
permet chaque mois l’établissement de l’inventaire des matières en stock.
Les sorties sont valorisées au prix d’achat réel d’après la
facture la plus récente. La liste d’inventaire, établie en quantités et en
valeurs, est rapprochée des quantités figurant sur les cartes de stocks et des
quantités effectivement en stock.
Section 4 :
Gestion des stocks :
I-
Différents niveaux dans le montant du stock :
Il
est indispensable de distinguer au moins :
- le stock maximum,
- le stock minimum,
- le stock moyen.
1- Le stock
maximum :
C’est le niveau qu’il faut éviter de dépasser pour l’une ou
pour plusieurs des raisons suivantes :
- aires de stockage
insuffisantes,
- risques de mévente,
- coût global trop élevé.
2- Le stock
minimum :
C’est le niveau au-dessous duquel le stock ne doit jamais
descendre afin d’éviter les ruptures. Ce niveau est fonction :
- de la consommation prévue,
- du délai de
réapprovisionnement.
Dans le graphique ci-dessous
nous avons présenté les variations du niveau des stocks en fonction du temps.
Si la consommation, supposée régulière, est telle que, entre les époques t0
et t1le stock passe du niveau N0au niveau N1 =
0, la courbe représentative des variations du stock en fonction du temps est
une droite qui forme avec l’axe des abscisses un angle a.
De la sorte, si le délai d’approvisionnement est d, nous
pouvons écrite :
|
|
Stock minimum = d x tg a.
|
|
Le stock minimum apparaît
donc comme étant le stock plancher correspondant à la consommation normale
pendant le délai de réapprovisionnement.
3- Le stock
moyen :
Dans le cas très simplifié où (fig. ci-dessous) :
Le stock moyen a pour valeur
la moyenne arithmétique entre la valeur du stock maximum et celle du stock
minimum.
II- Détermination de la
quantité optimum à commander :
1- Position du
problème :
Les responsables des stocks doivent faire en sorte :
-
que n’apparaissent jamais de ruptures de stock ; pour éviter cet écueil,
ils sont tentes de gérer des stocks importants ;
- que
ces stocks ne coûtent pas trop cher : pour éviter cet autre écueil, ils
sont tentés de gérer des stocks réduits. Ils sont donc conduits à fixer, comme
nous l’avons vu, deux niveaux extrêmes, un niveau maximum et un niveau minimum.
Mais ils doivent également déterminer quelle est la quantité, idéale
économiquement, qu’il convient de commander afin que le coût total de
l’approvisionnement soit minimum.
2- Les données du
problème :
Supposons
que la consommation, estimée régulière, relative à q unités de temps soit de C articles.
Le coût d’un approvisionnement
déterminé comprend :
·
Le coût du lancement,
sensiblement fixe par commande parce que dépendant du volume commandé, désigné
par elle (lancement d’une commande) ;
·
Le coût du stockage,
comprenant des frais divers, d’assurance, de conservation, d’entretien et
d’intérêt du capital investi, pouvant être considérés comme étant
proportionnels et aux quantités stockées et au temps de stockage. Ils sont
désignés par fsat (frais de stockage par article et par unité de
temps).
Quelle est la quantité c d’articles à commander pour
que, sur l’ensemble de la période composée de q unités de temps, le coût total de l’approvisionnement
soit minimum ?
3- Solution du
problème :
C
Nombre
de commandes de c articles pendant la période de q unités de temps : .
c
C
Coût du lancement : y1
= x l.
c
q q c
Période, exprimée en unités de temps,
séparant deux livraisons : =
C C
c
Nombre
de fois que l’entreprise supporte fsat entre deux commandes :
C q c qc2
2 C 2 C
Nombre
de fois que l’entreprise supporte fsat durant toute la période dans laquelle le
C
nombre
de commandes est :
c
q c2
C q c
2 C c 2
Coût
du stockage :
q c q fsat
y2
= fsat = x
c.
2 2
Coût
total de l’approvisionnement :
cl q fsat
y1
+ y2 = y
= + c (c étant l’inconnue).
c
2
Ce
coût est minimum lorsque sa dérivée Y’ est nulle.
cl q fsat
Or y’ =
- +
c2 2
cl q fsat
y’ = 0
lorsque =
c2 2
2 C . l
soit c2 =
q fsat
2 C. l
c =
q fsat
Remarque :On utilise quelquefois dans la pratique des formules
dans lesquelles
interviennent d’autres paramètres.
4- Limites dans
l’utilisation de la formule :
Cette formule est applicable à la double condition :
-
que le nombre de commandes correspondant au nombre d’articles composant
chaque commande ne soit pas, pour une période annuelle, supérieur à douze, car
cela pourrait créer des difficultés pratiques en matière de prévision du
travail administratif ;
-
que ce même nombre ne soit pas inférieur à un, car il est
indispensable, pour des raisons commerciales, de passer au moins une commande
par an.
5- Remarques
préliminaires :
*- Concernant la
valorisation des programmes :
Cette valorisation, qui se fait au coût d’achat préétabli,
ne donne lieu à aucune difficulté. C’est la raison pour laquelle, par la suite,
nous raisonnerons, pour simplifier l’exposé, uniquement sur des quantités
programmées.
*- Concernant la
décomposition du budget des achats :
a) Le point de départ du
raisonnement en la matière est le niveau des consommations.
b) Compte tenu des existants et des
consommations, il convient ensuite de déterminer les quantités à recevoir
(livraisons) et les stocks en résultant.
c) Enfin, compte tenu des délais
d’approvisionnement, il convient de déterminer les dates de commandes.
*- Concernant les différents types de réapprovisionnement en fonction
des caractéristiques des consommations.
a)
Lorsque les consommations sont régulières, les approvisionnements sont
également réguliers du point de vue quantitatif et du point de vue
chronologique.
b)
Lorsque les consommations sont irrégulières, il convient de calculer
néanmoins les quantités à commander et d’en déduire le nombre idéal de
commandes à effectuer durant la période ainsi que le délai séparant deux
livraisons. Il convient ensuite de choisir entre l’une ou l’autre des deux
solutions suivantes, qui sont les plus souvent pratiquées :
-
Livraisons de quantités égales effectuées à des dates espacées de façon
irrégulière ;
-
Livraisons de quantités inégales effectuées à des dates espacées de
façon régulière.
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