Les options stratégiques
3-1 Notion
de stratégie de spécialisation
Ø Définition de la spécialisation stratégique
C’est la stratégie par laquelle une entreprise limite son activité à des
produits fondés sur une technologie unique. L’entreprise concentre tous ses
efforts sur un domaine d’activité particulier. Elle cherche à atteindre le
meilleur niveau de compétence possible et d’en faire un avantage concurrentiel
décisif.
Ø Notion de
métier Le métier d’une entreprise correspond à un ensemble d’activités
stratégiques qui partagent les mêmes ressources et compétences qui permettent à
l’entreprise de se différencier de ses concurrents. Ø Stratégie de recentrage
De nombreuses entreprises sont revenues à leur métier d’origine (cœur du
métier) ou au métier de leur portefeuille d’activités le plus prometteur. On
parle alors du recentrage. Le recentrage traduit une stratégie de désengagement
de certaines activités et tend vers une spécialisation, après une phase de
diversification. Ø Stratégies de pénétration (stratégies génériques de M.
Porter) : v La stratégie de domination par les coûts C’est stratégie qui
consiste à atteindre de façon durable coût unitaire inférieur à celui des
concurrents pour un même niveau de qualité et ceci, pour une cible large (tous
les segments du marché ou un grand nombre d’entre eux). Cette stratégie qui
nécessite au préalable une forte part du marché repose sur l’effet d’expérience
et suppose une mise en place offensive d’économie d’échelle. Elle vise à donner
à l’entreprise un avantage de coût sur ses concurrents, avantage qu’elle pourra
répercuter sur ses prix sans altérer la perception de ses produits par le
marché. Cet avantage concurrentiel dépend de la capacité de l’entreprise à
faire baisser les coûts.
Intérêts
|
Limites
|
- Forte rentabilité ;
- Position forte face à une guerre des
prix ;
- Protection vis-à-vis des concurrents.
|
- Guerre des prix ;
- Evolution des attentes du marché ;
- Apparition d’une nouvelle technologie ;
- Apparition de nouveaux produits de
substitution et de produits copiés ;
- Importance des investissements ;
- Saturation de l’effet d’expérience
|
v Les
stratégies de différentiation La stratégie de différentiation consiste à mettre
en œuvre des moyens, autres que le prix, pour distinguer l’offre de
l’entreprise de celle de ses concurrents. Cette spécificité doit être reconnue
et valorisée par l’ensemble des acheteurs potentiels. Cette stratégie repose
sur : - des efforts continus en recherche- développement et d’innovation (dans
le produit ou le procédé de fabrication) ; - un contrôle rigoureux de la
qualité ; - des efforts mercatiques soutenus (communications, prix et circuits
de distribution)
Intérêts
|
Limites
|
- Création de barrières à l’entrée des
concurrents;
- Possibilité d’échapper à une
concurrence directe sur le prix.
|
- Non-perception de la différence par
la clientèle ; - Imitation par la concurrence ;
- Mauvaise perception de l’écart du prix
; - Banalisation des prix et des
technologies
|
3-1 Notion
de stratégie de spécialisation
Ø Définition de la spécialisation stratégique
C’est la stratégie par laquelle une entreprise limite son activité à des
produits fondés sur une technologie unique. L’entreprise concentre tous ses
efforts sur un domaine d’activité particulier. Elle cherche à atteindre le
meilleur niveau de compétence possible et d’en faire un avantage concurrentiel
décisif.
Ø Notion de
métier Le métier d’une entreprise correspond à un ensemble d’activités
stratégiques qui partagent les mêmes ressources et compétences qui permettent à
l’entreprise de se différencier de ses concurrents. Ø Stratégie de recentrage
De nombreuses entreprises sont revenues à leur métier d’origine (cœur du
métier) ou au métier de leur portefeuille d’activités le plus prometteur. On
parle alors du recentrage. Le recentrage traduit une stratégie de désengagement
de certaines activités et tend vers une spécialisation, après une phase de
diversification. Ø Stratégies de pénétration (stratégies génériques de M.
Porter) : v La stratégie de domination par les coûts C’est stratégie qui
consiste à atteindre de façon durable coût unitaire inférieur à celui des
concurrents pour un même niveau de qualité et ceci, pour une cible large (tous
les segments du marché ou un grand nombre d’entre eux). Cette stratégie qui
nécessite au préalable une forte part du marché repose sur l’effet d’expérience
et suppose une mise en place offensive d’économie d’échelle. Elle vise à donner
à l’entreprise un avantage de coût sur ses concurrents, avantage qu’elle pourra
répercuter sur ses prix sans altérer la perception de ses produits par le
marché. Cet avantage concurrentiel dépend de la capacité de l’entreprise à
faire baisser les coûts.
Intérêts
|
Limites
|
- Forte rentabilité ;
- Position forte face à une guerre des
prix ;
- Protection vis-à-vis des concurrents.
|
- Guerre des prix ;
- Evolution des attentes du marché ;
- Apparition d’une nouvelle technologie ;
- Apparition de nouveaux produits de
substitution et de produits copiés ;
- Importance des investissements ;
- Saturation de l’effet d’expérience
|
v Les
stratégies de différentiation La stratégie de différentiation consiste à mettre
en œuvre des moyens, autres que le prix, pour distinguer l’offre de
l’entreprise de celle de ses concurrents. Cette spécificité doit être reconnue
et valorisée par l’ensemble des acheteurs potentiels. Cette stratégie repose
sur : - des efforts continus en recherche- développement et d’innovation (dans
le produit ou le procédé de fabrication) ; - un contrôle rigoureux de la
qualité ; - des efforts mercatiques soutenus (communications, prix et circuits
de distribution)
Intérêts
|
Limites
|
- Création de barrières à l’entrée des
concurrents;
- Possibilité d’échapper à une
concurrence directe sur le prix.
|
- Non-perception de la différence par
la clientèle ; - Imitation par la concurrence ;
- Mauvaise perception de l’écart du prix
; - Banalisation des prix et des
technologies
|
Ø Stratégie
de dégagement : (désengagement – désinvestissement stratégique) : manoeuvre qui
consiste pour une entreprise à abandonner un domaine d'activité.
Pourquoi le dégagement ?
L'entreprise peut avoir intérêt à utiliser une
stratégie de dégagement :
· Pour une activité pour laquelle elle n'a pas
d'avantage concurrentiel ou une activité à la rentabilité insuffisante ;
· Pour une activité située en fin de cycle de
vie ;
· Pour
rééquilibrer son portefeuille d'activités stratégiques ;
· Si elle
éprouve des difficultés dans l'allocation de ses ressources ;
· Si elle a besoin de financement pour une
autre activité ;
· Une entreprise peut parfois devoir obligée à
une stratégie de dégagement par les pouvoirs publics, par exemple en cas d'abus
de position dominante.
3-2 Notion de stratégie de diversification v
Définition –
H.I Ansoff
définit la diversification comme l’engagement de l’entreprise dans de nouvelles
activités liées ou non à son activité d’origine, correspondant à la fois de nouveaux
produits et à de nouveaux marchés. - D’autres modèles d’analyse stratégique
(BCG, Mc Kinsey) l’envisagent sous l’angle de l’équilibre du portefeuille
d’activités.
- Les principaux objectifs de la
diversification
Préparer le
futur de l’entreprise,
assurer sa croissance
Exploiter des synergies
Répartir les
risques
Placer les excédents financiers
Augmenter la rentabilité
Utiliser des
surcapacités de production
Saisir des
opportunités
Compenser la saisonnalité des activités
Contrer un
concurrent
Equilibrer le portefeuille d’activités
v Les
différentes stratégies de diversification
B- Ramanansoa et J-P Detrie propsent une
typologie faisant référence à la position concurrentielle que détient
l’entreprise dans son métier et à l’attrait qu’offre la diversification.
· La diversification de placement : qui permet
à l’entreprise qui disposer de liquidités d’accroître son portefeuille
d’activités ;
· La
diversification de redéploiement qui concerne les entreprises cherchant à se
reconvertir hors de leur métier d’origine ;
· La
diversification de confortement par laquelle une entreprise renforce ses
activités actuelles par des activités complémentaires ;
· La diversification de survie qui correspond
à une nécessité pour les entreprises dont l’avenir n’est plus assuré dans leur
métier de base.
v Intérêts
et limites
Intérêts
|
limites
|
- Répartition des risques sur
plusieurs activités
; - Synergies ;
- Développement d’avantages concurrentiels ;
- Acquisitions et maîtrise de nouvelles
technologies, de nouveaux métiers, de nouvelles compétences.
- Croissance future.
|
Eparpillements des efforts,
dispersion des compétences ;
- Complexité de gestion ;
- Coûts élevés ;
- Risques de dilution de l’identité de
l’entreprise ;
- Risque d’échec de la nouvelle activité ;
- En cas d’échec, risque de répercussion
d’une image défavorable sur l’ensemble de l’entreprise.
|
3-3 Notion
de stratégie d’impartition
v Définition : L’impartition est une alliance
ou un partenariat stratégique. Elle se caractérise par l’association de
plusieurs entreprises qui restent indépendantes, voir même concurrentes. Cette
relation de coopération est limitée, progressive et réversible. Les relations
de coopération interentreprises, pierre angulaire de la compétitivité sur les
marchés mondialisés, concernent aussi bien les grands groupes que les PME-PMI
quel que soit le secteur d’activité.
v Objectifs :
Différentes
raisons poussent les entreprises à s’allier avec des partenaires qualifiés :
Objectifs liés à l’entreprise
elle-même
|
Objectifs liés aux marchés
|
- Réduire les coûts en les partageant
;
- Valoriser une invention ;
- Rentabiliser des investissements ;
- Provoquer des effets de synergies ;
- Renforcer la compétitivité.
|
- Rechercher la taille critique ;
- Accéder à de nouveaux marchés (en
particulier certains marchés étrangers protégés)
- Neutraliser un concurrent
- Trouver un financement
|
Ainsi la
croissance externe permet l’acquisition rapide de parts de marché et de
compétences au prix de difficultés d’intégration, la croissance interne évite
d’intégrer une entité étrangère mais se fait lentement nécessitant
éventuellement d’acquérir des compétences. Les stratégies de coopération
combinent l’accès à des compétences nouvelles, à la rapidité du développement
et à l’absence d’entités à intégrer
. v Les
différentes modalités des stratégies de coopération
- Création de structures communes :
· La coentreprise ou entreprise jointe
(en anglais Joint-venture) est une filiale commune créée par deux ou plusieurs
entreprises de même nationalité ou de nationalité différentes.
La répartition du capital de la filiale
commune peut être égalitaire ou non. Cette coopération permet à l’entreprise de
:
Ø Réduire
les apports financiers nécessaires à un lancement d’activité ;
Ø Répartir
les risques ;
Ø Bénéficier d’effets de synergies
(industrielle et commerciale) ;
Ø Bénéficier
d’effets de taille, d’échelle ou d’expérience ;
Ø Pénétrer une zone géographique (en
bénéficiant des compétences d’un partenariat local : croissance du marché,
réseau relationnel et politique, infrastructure, etc.).
Cependant, il existe des risques décisionnels
entre les maisons mères (surtout si la répartition du capital est à 50-50) et
des difficultés générées par les différences culturelles.
· Les groupements d’intérêts économiques (GIE)
et les coopératives
sont des entités dont les partenaires mettent en commun des moyens
(recherche-développement, étude de marché, moyens financiers, outils de
productions, etc.) et conjuguent leurs efforts pour une activité dont ils se
partagent les dépenses et les recettes en fonction leur consommation ou de leur
apports. Ils gardent leur indépendance juridique.
- Les partages de savoir –faire : la franchise
industrielle et commerciale, la cession de licence :
Les partenaires de l’entreprise (franchisés ou
licenciés) assignent pour leur propre compte et versent une redevance à
l’entreprise (franchiseur ou concédant).
Ces modes d’impartition reposent sur des
transferts de technologie et/ou de savoir faire
. · Franchise
: collaboration entre deux entreprises dans laquelle le franchiseur met à la
disposition du franchisé son savoir-faire, sa marque et sa notoriété en échange
de redevances.
· Concession de licence : Procédure
contractuelle par laquelle un licencié se voit concéder le droit d’utiliser une
marque détenue par un tiers dans des conditions d’usage et de rémunération
prévues par le contrat de licence. Cette rémunération prend souvent la forme de
royalties. Un fabricant de bonbons peut être par exemple titulaire d’une
licence l’autorisant à fabriquer des bonbons à l’effigie d’un personnage de
bande dessinée contre versement d’un pourcentage du chiffre d’affaires généré.
Il permet à
l’entreprise :
· D’accroître sa notoriété ;
· D’augmenter son chiffre d’affaires sans
investir dans la population et/ou la distribution de ses produits ; · de
rentabiliser plus rapidement des investissements ;
· D’assurer
une meilleurs diffusion d’une innovation ;
· D’accéder à de nouveaux marchés (nationaux
et internationaux) à moindre coût ;
· De
bénéficier de compétences de ses partenaires à fin de créer une synergie (par
exemple, la connaissance du contexte local).
- La
sous-traitance et l’externalisation :
Définitions
* La
sous-traitance consiste pour une entreprise (le donneur d’ordre) à confier une
partie de sa production à une autre entreprise (le sous-traitant ou preneur
d’ordre). Le donneur d’ordre conserve la responsabilité finale du produit.
* L’externalisation (en anglais, outsourcing)
consiste à confier tout ou partie d’une ou plusieurs activités de l’entreprise
à un prestataire spécialisé (exemples : gardiennage, transport, informatique,
comptabilité, vente, voir même la production). Celui-ci en assume alors
habituellement le management et s’engage sur sa performance.
Objectifs :
Ces deux formes de coopération répondent
prioritairement à un souci e réduction de coût mais présentent des risques
importants de qualité et de dépendance à l’égard de l’autre entreprise. L’une
comme l’autre reposent sur la nécessité de la définition d’un cahier des
charges rigoureux et d’un contrôle régulier.
Intérêts et
limites :
Sous-traitance
|
Externalisation
|
|
Intérêts
|
Réduction des investissements
industriels ;
- Flexibilité (réactivité en cas de commande
urgente, évite d’embaucher)
; - Compétitivité des tarifs pratiqués
;
- Transfert des risques sur le
sous-traitant ;
- Savoir-faire détenu par le sous-traitant ;
- Capacité à produire de gros volumes.
|
- Réduction des coûts et des charges ;
- Transformation de frais auparavant fixes
en frais variables ;
- Amélioration de la qualité du service
(l’entreprise profite du savoir-faire d’un prestataire spécialisé) ;
- Concentration des efforts sur le cœur du
métier ;
- Plus grande flexibilité (la demande de
prestation évolue avec les besoins).
|
limites :
|
- Dépendance ; - Perte de savoir-faire
;
- Risque de concurrence avec le
sous-traitant ;
- Problème de qualité (non constante, non
respectée) ;
- Risque de contrefaçon ;
- Diffusion de procédés, de méthodes
(appariation de nouveaux concurrents).
|
- Perte de contrôle ;
- Faible rentabilité : diminution effective
des coûts visibles mais augmentation des coûts cachés (surveillance,
contrôle, etc.) ;
- Perte de savoir-faire et d’informations ;
- Dépendance quasi irréversible (engagement
à long terme) ;
- Problèmes de qualité (non respectée ou non
constante) ;
- Défaillance du prestataire ; - Problème
social (l’externalisation s’accompagne souvent de transfert de personnel)
|
NB : Le
terme sous-traitance est réservé aux activités des production alors
l’externalisation concerne plus particulièrement les services.
3-4 Notion
de stratégie d’intégration v
Intégration verticale
La croissance verticale prend la forme de
stratégies d’intégration (intégration amont ou intégration aval). L’intégration
verticale traduit la diversification des activités d’une entreprise qui assure
différentes étapes dans la transformation et la distribution d’un produit.
v De la
filière à l’intégration :
Filière :
regroupement des activités complémentaires qui permettent de passer d’une même
matière première à des produits finis distincts.
Dans un secteur donné, une entreprise
appartient à une filière. Une filière est l’enchaînement des activités
complémentaires qui permettent de passer d’une même matière première à des
produits finis distincts.
Les maillons d’une filière entretiennent des
relations multiples (financières, techniques, commerciales, etc.) qui génèrent
des flux d’échanges de l’amont vers l’aval ou de l’aval vers l’amont. Les
entreprises qui appartiennent, à titre principal, à une même filière sont
interdépendantes quant à leurs évolutions et à leurs performances.
Ces interdépendances entre entreprises d’une
même filière ont une dimension organisationnelle : elles ne se limitent pas à
de simples relations financières mais se traduisent par des relations multiples
qui favorisent une organisation réseau (échange d’informations, utilisation
d’équipements communs, partage de services communs, etc.). Un réseau est un
mode de relations durables entre plusieurs entreprises d’une même filière.
v Formes
d’intégration
Mode de traitement de coopération, la
stratégie d’intégration verticale revêt deux formes :
-
Intégration verticale amont qui consiste à intégrer des entreprises qui ont une
position antérieure dans la filière (exemple : acquisition de fournisseurs)
- Intégration vertical aval qui consiste à
intégrer des entreprises qui ont une position ultérieure dans la filière
(exemple : acquisition des clients producteurs ou distributeurs).
L’intégration verticale permet de générer un
avantage concurrentiel déterminant en matière de coûts et de qualité. Une
stratégie d’intégration verticale se justifie si l’entreprise espère augmenter
sa rentabilité, son efficacité ou son contrôle et si la branche industrielle
est appelée à une forte croissance.
v Les
modalités de l’intégration
- La fusion : Constitution d’une société
nouvelle à partir des actifs de deux sociétés qui ont fusionné et sont
dissoutes ;
- La fusion -absorption : augmentation de la
taille d’une entreprise (société absorbante) par intégration des activités
d’une autre (entreprise absorbée) qui est dissoute.
- La scission : c’est la séparation des
différentes filiales d'un groupe en entités indépendantes. C'est le contraire
de la fusion. Les actions des sociétés nouvellement crées doivent être
distribuées aux actionnaires en contrepartie des actions de la société mère.
v Intérêts et limites
- Contrôle totale ou partiel de la
filière;
- Effet de synergie technologique et
commerciale ;
- Croissance plus rapide ;
- Sécurité des approvisionnements et/ou des
débouchés ;
- Pouvoir sur le marché important ;
- Baisse des coûts (transport, transactions,
ect.) ; - Economies d’échelle ;
- Elévation de barrières à l’entrée des
concurrents
|
- Coût d’entrée élevé ;
- Risque de sous-emploi de l’outil de
production et du personnel ou de surcapacité ;
- Problème d’intégration de
l’entreprise achetée (restructuration, différence de culture, etc.)
. - Risque de contamination de la
filière par un « maillon malade ».
|
v
L’intégration horizontale
L’intégration horizontale (ou concentration
horizontale) consiste pour une entreprise à étendre son réseau, en acquérant ou
développant des activités économiques au même niveau de la chaîne de valeur que
ses produits. Les acquisitions d'activités économiques peuvent être :
· des entreprises concurrentes, avec pour
conséquence de diminuer la concurrence ;
· des activités commercialisant des produits
similaires, avec l'objectif de se diversifier ;
· des activités commercialisant des produits
de substitution, ce qui diminue la menace des produits de substitution.
Le développement d'activités économiques est
la complétion de la gamme de produits de l'entreprise (pour répondre aux
besoins des clients)
Le but de la
concentration horizontale est de répartir les coûts sur une plus grande
quantité de produits. Il peut aussi y avoir un objectif moins avouable qui est
de réduire la concurrence.
3-5 Notion de stratégie d’internationalisation
L’internationalisation traduit la stratégie de
développement de l’entreprise hors son marché national. Elle correspond à la
recherche d’avantages concurrentiels supplémentaires, tant au niveau des ventes
qu’au niveau des coûts. Les stratégies d’internationalisation sont selon leurs
objectifs de départ soit défensives, soit offensives, mais tous les cas, des
décisions-clés doivent être prises : choix du produit, choix du pays et choix
du mode de pénétration
Internationalisation
L’internationalisation commence quand une
entreprise veut se développer sur des marchés étrangers. Elle précède la
globalisation.
Mondialisation La mondialisation est due à la
multiplication des concurrents et des marchés mondiaux auxquels l’entreprise
doit faire face. Une entreprise qui raisonne seulement au niveau national met
en jeu son avenir, quelque soit sa taille.
Globalisation
La globalisation est le stade dans lequel les activités de l’entreprise sont
organisées à l’échelle mondiale. Le monde est considéré comme un seul et unique
pays. Il s’agit de mettre sur le marché des produits mondiaux ciblant tous les
publics, quelque que soit leur origine.
v Les
raisons de l’internationalisation
Les raisons de l’internationalisation sont
liées soit à des facteurs stratégiques, soit à des facteurs relatifs aux
marchés.
· Les facteurs stratégiques
L’internationalisation permet à l’entreprise
d’accroître ses ventes en diminuant les risques qu’elle rencontre sur son
marché de base, tout en lui procurant de nouveaux avantages concurrentiels.
- Diminution des risques
Risque de
phase du cycle de vie
Un produit
en phase de maturité ou de déclin au Maroc peut être en phase de croissance
dans un autre pays
Risque de conjoncture La conjoncture peut être
plus favorable dans les pays étrangers
Risque de
dépendance La diversification géographique réduit l’incertitude d’une activité
fondée sur un marché unique.
Risque de concurrence L’offre de l’entreprise
peut être fortement concurrencée au Maroc mais jouir d’un quasi-monopole à
l’étranger.
- La
recherche d’avantages concurrentiels
*Disponibilités
des ressources
Implantation dans des pays producteurs de
matières premières et d’énergie. Disponibilités des ressources Implantation
dans des pays producteurs de matières premières et d’énergie.
*Bas niveau
des salaires
Recherche de
coûts salariaux faibles
*
Productivité du travail et qualification de main d’œuvre
Recherche d’une haute qualification et de
productivité élevée des salaires de certains pays étrangers.
*
Incitations financières et fiscales
Recherche de pays favorisant les implantations
étrangères.
· Les
facteurs liés aux marchés v
*Les gains
de parts de marché sont difficiles
(Marché saturé, marché oligopolistique,
concurrence agressive)
*Une
réglementation limite le développement de l’entreprise
*Les conditions de production limitent la
croissance
Facteurs
liés aux marchés étrangers
*Internationalisation
de la concurrence
L’entreprise doit occuper le terrain
*Protectionnisme
Réglementations tarifaires et administratives,
restrictions des importations.
v Les choix
préalables à l’internationalisation
Poser le problème du développement
international de l’entreprise revient à déterminer quels seront les pays et les
produits qui constitueront des vecteurs de la croissance.
Pour choisir un couple produits/marchés,
l’entreprise a recours aux études de marché et adopte une démarche mercatique
au niveau international. ·
Le choix du pays
Le choix du
pays s’effectue en fonction :
- de
l’accessibilité physique (logistique), commerciale (concurrence, demande,
réceptivité des produits étrangers, etc.) et administrative (droits de douane,
quotas d’importation, normes, etc.) ;
- des risques pays (risques financiers,
administratifs, politiques, climatiques et juridiques) ;
- de l’ampleur du marché (taille, pouvoir
d’achat des consommateurs, etc.) ;
- de la capacité de l’entreprise à satisfaire
les besoins détectés.
· Le choix
du produit
Deux possibilités s’offrent à l’entreprise
quand au choix du produit :
-
s’internationaliser avec le produit existant, en l’adaptant pour répondre aux
particularités des consommateurs, de la langue, des règlements et des normes en
vigueur.
- S’internationaliser avec le produit nouveau
capable de satisfaire le maximum d’utilisateurs nationaux et étrangers.
v Le développement à l’international
La première façon de s’internationaliser
consiste à exporter, la deuxième à s’implanter, la troisième à transférer un
savoir – faire, enfin le stade ultime de développement international est la
firme multinational
. · Les
stratégies d’exportation
L’entreprise
continue à fabriquer sur son marché de base et vend une partie de sa production
dans un ou plusieurs pays étrangers. Elle peut envisager quatre types de
stratégies d’exportation : - L’exportation directe : Elle permet à l’entreprise
d’avoir la maîtrise de ses débouchés sans investir localement.
- L’exportation indirecte : Elle permet à
l’entreprise, qui débute ses activités à l’étranger, de limiter les risques.
L’entreprise passe par un intermédiaire (agents exportateurs, la société de
commerce international, etc.)
. -
L’exportation concertée : Elle permet de limiter les coûts et de bénéficier de
la compétence de partenaires sans investissement local et sans présence locale
(groupement d’exportateurs, portage).
· Les stratégies d’implantation à l’étranger
(ou stratégies d’investissement direct)
Les
stratégies d’investissement direct visent à satisfaire la demande locale, mais
aussi à matérialiser la présence de l’entrepris hors de son pays d’origine pour
bénéficier des conditions politiques, économiques et sociales plus
avantageuses. L’entreprise peut s’implanter à l’étranger en créant :
- une succursale : établissent de l’entreprise
sans personnalité propre qui n’a pas la nationalité du pays d’accueil ;
- une
filiale : société de droit local qui prend la nationalité du pays dans lequel
elle est implantée.
Une filiale peut prendre plusieurs formes :
* Filiale de distribution : elle joue le rôle
d’importateur des produits fabriqués par la maison mère ou par d’autres
filiales ;
* Filiale de production : elle fabrique sur
place ;
* Filiale de service : elle gère les contrats
d’assistance technique et d’ingénierie.
· Les stratégies contractuelles
Les
stratégies contractuelles permettent à l’entreprise de contrôler la diffusion
de ses produits sans investir directement.
Elles correspondent à des transferts de
savoir-faire.
Il s’agit de la concession de licences (le
louage de brevets), de la franchise internationale et de la coentreprise (Joint
venture).
· L’entreprise multinationale
Le dernier stade de développement
international d’une entreprise est atteint avec la firme multinationale.
L’entreprise multinationale se définit comme
une entreprise dont les activités s’exercent dans de nombreux pays et qui
poursuit une stratégie mondiale à partir d’un centre de décision unique.
Certaines multinationales sont nationales,
d’autres plurinationales et d’autres enfin apatrides.
La
nationalité d’une multinationale est souvent assimilée à celle du pays où elle
a tété créée ; on peut aussi la définir en fonction de la perception qui existe
dans les pays qui l’accueillent (certaines entreprises seront japonaises ou
américaines pour le monde entier, d’autres seront françaises en France,
Italiennes en Italie). On peut distinguer différentes formes de multinationales
selon les modalités d’investissements et leurs stratégies
v Les
intérêts et les limites de l’internationalisation
Les intérêts
|
limites
|
- Nouveaux débouchés (marchés);
- Limitation des risques liés aux pays
d’origine ;
- Bénéfice des opportunités liées aux pays
étrangers ;
- Facteur de croissance.
|
Risques (risques pays, risque
logistique, risque financier, etc.);
- Protectionnisme ;
- Nationalisme (rejet des produits
étrangers, problème de culture, etc.) ;
- Boycott, rejet de domination économique ;
- Risque d’échec (mauvaise connaissance du
marché, etc.).
|
Les options stratégiques
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