gestion des ressources humaines TD

Exercice 1 :
« Mais maintenant il nous faut dire que l’une des premières caractéristiques d’un homme qui est capable de faire le métier de manutentionnaire de gueuses de fonte est qu’il est si peu intelligent et si flegmatique qu’on peut le comparer, en ce qui concerne son aptitude mentale, plutôt à un bœuf qu’à toute autre chose. L’homme qui a un esprit vif et intelligent est, pour cette raison même, inapte à exercer ce métier en raison de la terrible monotonie d’une tâche de ce genre. En conséquence, l’homme qui est le plus qualifié pour manutentionner des gueuses de fonte est incapable de comprendre la science réelle du monde d’exécution de ce genre de travail. Il est si peu intelligent que, par exemple, il ne comprend pas le mot « pourcentage » et, en conséquence il doit être entraîné par un homme plus intelligent que lui-même pour qu’il acquière l’habitude de travailler en concordance avec les lois de cette science avant de pouvoir accomplir son travail avec succès ».
 F.W.Taylor. La direction scientifique
des entreprises

Quatre jeunes ouvrières (dont trois Asiatiques) vêtues  d’une blouse bleu marine, manches retroussées, s’activent autour d’une presse :
            La première pose une feuille de PVC sur la presse ; la seconde met une jaquette publicitaire sur la forme embossée qui sort de la machine ; la troisième plie le tout et la quatrième le dépose dans un chariot. L’allure est précipitée et conduite par le mécanisme assourdissant de la presse. Des manutentionnaires veillent à l’approvisionnement des ouvrières et enlèvent les étuis destinés à recevoir des cassettes vidéo. Pas un mot n’est prononcé, pas un sourire sur les visages tendus. Huit heures par jour, onze mois par an…
Scène vue dans une petite entreprise
de la région parisienne.

« …vider les poubelles et les laver, faire les lits, la poussière, les boiseries derrière les voilages, l’abat-jour, la suspension, le radiateur, la penderie intérieure et extérieur, la gravure, les miroirs, vérifier le bon fonctionnement de l’éclairage… Il y en a deux pages pleines (cinquante-quatre tâches) : comment faire une chambre d’hôtel à fond sans oublier les chromes de la salle de bain, le siphon du lavabo et les poignées de portes en douze minutes chrono [ … ]. Il n’y a pas que dans les hôtels qu’il faut faire vite et bien : huit minutes pour nettoyer un autobus, qui dit mieux ?
Le Monde, 4 décembre 1991.
Tony Alberto-Pascal Combemale Comprendre l’entreprise
Nathan
Travail à faire :
a- Etes-vous d’accord avec la conception taylorienne des traits de caractère d’un manutentionnaire de gueuses de fonte ? D’après Taylor : « L’homme qui a un esprit vif … d’une tâche de ce genre » ; que pensez-vous de cela ?
b- Comment peut-on qualifier le travail effectué par les quatre jeunes ouvrières de l’entreprise de la région parisienne ? Cette répétition dans l’exécution des tâches conduit-elle à un épanouissement de l’homme ? Expliquez.
c- L’ordre donné doit-il s’intéresser au détail de l’exécution ou tout simplement aux finalités de la tâche à exécuter ? Discutez.

Exercice 2 :
La prise de conscience de l’importance de la GRH est quai-générale et suscite, sous l’effet de l’accumulation des conditions favorables, une mutation dans « les modèles » de gestion de l’entreprise marocaine. Cette mutation progressive est perceptible. A titre d’exemple, ceci est le cas dans les grands groupes privés marocains, qui sont de plus en plus repris par une génération de jeunes gestionnaires. Elle est également notoire dans les secteurs organisés tels que les banques, les assurances (pas toutes) etc. Elle est perceptible jusque dans l’administration et les entreprises publiques, qu’elles soient candidates à la privatisation ou non, qui connaissent une évolution certaine depuis les années 80 dans les domaines organisationnel et de la formation.
Le récent débat sur le concept de « corporate governance » et la démocratie dans l’entreprise prouvent bien la haute teneur des réflexions qui traversent les grandes entreprises marocaines.
Cette mutation « des modèles » du management marocain est accompagnée par un mouvement plus global de réhabilitation de l’entreprise et par un développement de la prise de conscience de l’importance des ressources humaines.
Mais par delà ces tendances positives que connaît la grande entreprise, de nombreuses faiblesses marquent toujours la pratique des ressources humaines marocaines.
Des interférences internes et d’environnement imposent souvent un comportement conservateur contraire aux normes « scientifiques ».
Il est courant également de constater chez nombre de dirigeants un hiatus entre l’image communiquée et leur comportement réel. Aussi la fonction GRH reste-t-elle marginale au sein des entreprises, petites et moyennes, dont nombre ne possèdent parfois même pas un service du personnel.
Ces entreprises gérées à « l’ancienne », ou au mieux tayloriennes, accordent peu de place à l’homme et affectionnent le mode hiérarchique et la centralisation du pouvoir.
Les employés endossent une part de responsabilité dans cet état de fait. La majorité des salariés recherchent leur sécurité et leur épanouissement dans leurs relations familiales, personnelles ou partisanes.
Les revendications syndicales sont souvent limitées aux aspects salariaux et concernent rarement les conditions de travail, et, moins encore, la formation.
C’est sûr, la culture d’entreprise marocaine imprime ses spécificités à la gestion des ressources humaines et à la formation.
L’économiste, 5 octobre 1995.  
Travail à faire :
a- Que signifie le vocable « Gestion des Ressources Humaines » ?
b- Que signifie « instaurer une démocratie dans l’entreprise » ?
Donnez des exemples de comportements démocratiques dans l’entreprise. Pour quelles raisons doit-on chercher à instaurer une démocratie dans l’entreprise ?



 c- Expliquez ce qui est souligné dans le texte en donnant des exemples choisis dans votre environnement.
Solution :

Exercice 1 :

Question a. pour Taylor les individus au travail ont des caractéristiques physiologiques. C’est parce qu’il considère le métier de manutentionnaire de gueuses de fonte comme peu intelligent, qu’il compare l’homme exerçant ce métier à un bœuf plus que toute autre chose.
         On peut souscrite à cette conception de l’homme au travail, car les hommes et les femmes ne sont ni des animaux ni des objets, mais des acteurs dont les valeurs, les aspirations et les besoins dictent les comportements observés dans l’entreprise.
         Cette phrase explique la conception taylorienne du travail, qui est la séparation très nette entre la conception (domaine de l’ingénieur) et l’exécution (qui est vidée de toute part d’initiative).

Question b. Le travail effectué par les quatre jeunes ouvriers de l’entreprise de la région parisienne est qualité de travail à la chaîne. Il s’inscrit dans la conception taylorienne de l’organisation du travail dans la mesure où la décomposition des tâches en gestes élémentaires à durée imposée, permet d’individualiser et de parcelliser les opérations humaines.
         Cette répétition dans l’exécution des tâches ne conduit nullement à un épanouissement de l’homme. Au contraire, elle a pour corollaire la répétitivité et la monotonie qui peuvent heurter le besoin de créativité et de diversification de l’homme.

Question c. L’entreprise n’est plus seulement un ensemble d’individus hiérarchisés qui doivent exécuter des ordres, mais aussi un ensemble de relations interpersonnelles dans lequel la notion de groupe apparaît cruciale. Dès lors, pour organiser l’entreprise, il convient de tenir compte de ces différents éléments de motivations et donc de concevoir une structure d’autorité différente, laissant plus de responsabilité aux travailleurs.

Exercice 2 :

Question a. Savoir capter l’énergie créatrice et productive des hommes qui la composent : telle est l’essence profonde de la gestion des ressources humaines de l’entreprise.

Question b.
  • L’instauration d’une démocratie dans l’entreprise, doit se baser sur le respect de l’évolution du cadre législatif et réglementaire, auquel l’entreprise doit adapter ses méthodes de recrutement, de rémunération, de formation et de licenciement.

  • La démocratie dans l’entreprise doit prendre en considération l’homme en tant que moteur de l’activité de l’entreprise, car il est le moyen de l’enjeu de toute croissance et de tout développement.

Question c.
  • Prise entre la modernité et la tradition, entre le marchandage et la gestion rigoureuse des ressources humaines, l’entreprise marocaine apparaît à la fois comme une organisation et une institution qui mêle une stratégie mixte dont l’un des segments est économique et l’autre est politique.
  • Une politique de formation et de perfectionnement doit :
-         développer les aptitudes du personnel, c’est-à-dire assurer une promotion en élevant les niveaux de qualification.
-         pallier les insuffisances de la première formation ;
-         adapter le personnel aux nouvelles techniques ;

2/2

Filière
U.F.
ELABORE PAR
EFP
ANNEE DE FORMATION
2 TSGE
Gestion des ressources humaines
AL TALLA ILIAS
ISTA
OUEZZANE
2014-2015

 

faciliter sa mobilité et l’anticiper.

 
La gestion démocratique doit obligatoirement comporter des tâches d’écoute, de dialogue, d’analyse, de communication, de réunion et d’action sociale.
gestion des ressources humaines TD gestion des ressources humaines TD Reviewed by IstaOfppt on 05:02 Rating: 5

Aucun commentaire:

Fourni par Blogger.