Economie et organisation administrative des entreprises TP
Exercice 1 :
Dans le domaine des conventions collectives, le
législateur marocain a adopté le 17/04/1957 un dahir sur la convention
collective. Ce dahir constitue un cadre juridique réglementant les divers
aspects des rapports collectifs du travail.
En vertu de l’article 1er du
dahir, « la convention collective est un accord écrit relatif aux
conditions de l’emploi et du travail, conclu entre, d’une part les
représentants d’un ou de plusieurs syndicats professionnels de travailleurs et,
d’autre part, soit un ou plusieurs syndicats ou groupements professionnels
d’employeurs ». Cet instrument juridique qui tend à instituer des rapports
collectifs du travail à divers échelons (entreprise, branche professionnelle,
national), s’intéresse à tous les domaines des relations professionnelles dont
notamment la conciliation des conflits du travail. Sur cette question,
l’article 19 dispose que « les conditions dans lesquelles sont réglés les
différends collectifs ou individuels entre les parties liées par la convention
collective sont déterminées par les législations applicables en matière de
règlement des conflits collectifs et des conflits individuels ». Il s’agit
des conditions prévues par le dahir du 19/01/1946 sur l’arbitrage et la
condition des conflits.
AL Asas n° 113
Travail à faire :
1)
Pourquoi l’existence d’un droit de négociation et de conventions
collectives sont-il nécessaires au système de relations professionnelles ?
2)
Quels sont les facteurs qui limitent l’élargissement des conventions
collectives ?
Exercice 2 :
Si la grève est évidemment coûteuse
pour les salariés et constitue de ce fait une arme de dernier recours, tout
conflit- quelle que soit sa nature – pénalise l’organisation qui le supporte.
En partant des éléments de coûts les
plus directs et les plus aisément quantifiables et est possible de
retenir :
-
les pertes de production subies par l’unité […] ;
-
les pertes de clientèle qui peuvent suivre la grève […] ;
-
les coûts de perturbation engendrés par le conflit, qui sont enregistrés :
|
*
en termes de perte de production mais aussi dans l’aggravation d’autres
dysfonctionnement: baisse de la productivité, de la qualité, absentéisme ;
-
les coûts de maintien de la structure physique et humaine : même dans le
cas où la production est complètement paralysée, les charges structurelles
demeurent […] ;
-
dégradation du climat social à la suite de la révélation du conflit et du fait
que les déséquilibres sociaux peuvent persister après la reprise du travail.
Martory, op. cité.
Travail
à faire :
Repérez
et illustrez chacun des composants du coût engendrés par une grève.
Exercice 3 :
Différentes
phases
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Les
caractéristiques
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Ligne de
conduite à tenir
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(0)
Phase
des tensions
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Surcharge affective
Sentiment de culpabilité dû à l’intention d’agression
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- Surveiller l’absentéisme, le turn-over, les clignotants
sociaux.
- Surveiller l’activité des délégués (bons de délégation,
tracts)
- Réserver des contacts avec l’encadrement
- Etre à « l’écoute » du personnel
- Check-up social (analyse de la situation)
|
(1)
Phase
« infantile »
du conflit
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Irrationnelle
Graffiti, insultes, obscénités, rires,…
Slogans
Défoulement général
|
- Eviter les attitudes extrêmes (de type paternaliste)
- Ne pas discuter sur le fond du problème
- Préparer la négociation mais ne pas faire de proposition
- Penser à l’après-conflit
|
(2)
Phase
« adulte »
du conflit
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Approche lucide des problèmes
Essai de compréhension
Mesure du rapport des forces
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- Connaître à fond son dossier et ses limites
- Les solutions doivent être exprimées par les partenaires
- Importance du comportement physique lors des réunions
- Si possible se faire assister dans les réunions
|
(3)
Final de la
grève
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Situation de l’accord
Ajustement du souhaitable et du possible : « équilibre
instable »
Compromis
|
- vous n’avez jamais intérêt à ce que les syndicats
« perdent la face » (éviter l’esprit de revanche)
- Attention au problème des heures de grève
- Prenez votre décision avant la réunion
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(4)
Après-grève
|
Attention au risque de clivage au sein du personnel
(grévistes/non grévistes, cadres/ employés, cadres/ direction, …)
|
- Présence sur le terrain
- Voir phase des tensions (phase O)
|
JL. Biniem – Pratique de la négociation sociale dans l’entreprise, CLET
Travail à faire :
1)
Peut-on éviter les conflits en agissant pendant la phase des
tensions ?
2)
Qu’appelle-i-on « phase infantile » de la grève ?
Pourquoi les négociations doivent-ils toujours avoir en tête
l’après-grève ?
Solution :
Exercice 1 :
Question
a. L’existence d’un droit de négociation et de conventions
collectives est nécessaire pour le système de relations professionnelles, afin
de régler de manière autonome les conditions du travail et de promouvoir la
condition sociale des travailleurs.
Question
b. Parmi les facteurs qui limitent l’élargissement des
conventions collectives on peut citer :
-
les rivalités entre les organisations syndicales,
-
l’imperfection du droit syndical,
-
l’attitude négative des employeurs à l’égard de l’action syndicale,
-
La passivité de l’administration du travail dont le rôle d’incitation pourrait
favoriser la redynamisation et l’extension des conventions collectives.
Exercice 2 :
Question
a. La mise en place d’un tableau de
bord social peut permettre d’anticiper les problèmes latents et d’envisager de
remédier aux conflits sociaux possibles.
Question
b. La « phase infantile »
est une phase de « défoulement » générale du personnel en grève. Les
caractéristiques de cette phase sont l’aspect irrationnel des comportements… il faut attendre le passage de cette
phase pour négocier sur le fond.
Question
c. Après le conflit… le travail doit
reprendre dans de bonnes conditions. Il faut éviter les clivages au sein
du personnel (grévistes, non grévistes), les règlements de compte, les risques
de frustrations si le conflit s’est soldé par un échec des grévistes…
Question.
On peut avancer les idées
suivantes :
-
pertes de production,
-
pertes de clientèle pendant et après la grève,
-
pertes liées à la perturbation,
-
coûts de maintien de la structure (charges de structure fixe),
-
coûts liés à la dégradation du climat social,
-
perte d’image de marque.
En fait, tous ces coûts sont
difficilement mesurables.
Exercice 3 :
1-
Le renouvellement biologique est le
phénomène par lequel les constituants d’un organisme vivant sont en perpétuel
état de remplacement et d’échanges.
L’ouverture à l’économe mondiale, la
compétitivité poussent l’entreprise à adopter une gestion flexible des
effectifs. Cette nécessité est présentée comme biologique. Il faut moins
d’hommes pour produire une même quantité. Et ils doivent être plus qualifiés.
2-
Le capital humain doit faire l’objet
d’une gestion rationnelle par la formation continue et le renouvellement.
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