L’analyse financière statique : La méthode des ratios

Cette méthode  connait une application de plus en plus large et permet des conclusions efficaces et objectives dans la mesure où les documents comptables fournis ne présentent aucune lacune.
Avant de s’engager dans une analyse, il est nécessaire d’abord de connaitre les ratios, ensuite de bien cerner les objectifs poursuivis ainsi que leur utilité spécifique et enfin sélectionner ceux qui sont susceptibles de mieux répondre aux besoins de l’analyste financier
1-    Les ratios du diagnostic financier et leurs principales caractéristiques 
Un ratio a peu de signification tant qu’il n’est pas commenté. Il convient de présenter trois méthodes essentielles d’utilisation de l’analyse par ratios.
A-    Approche élémentaire :
Cette méthode consiste à calculer les ratios  et à évaluer chacun isolément en termes de résultats, bon ou mauvais.
B-    Approche de tendance :
Le but principal d’une analyse est d’aider à prédire l’évolution future de l’entreprise.
C-    Approche horizontale :
Il s’agit de comparer les résultats d’une entreprise à d’autres entreprises pour bien les évaluer.
D-   Interprétation et interdépendance des ratios :
Après avoir calculé les ratios et obtenu des données comparatives, l’analyste entreprend la phase la plus importante de son travail : celle ou il doit  porter des jugements.
Les résultats des comparaisons avec le secteur, les concurrents, les exercices comptables antérieurs ou les objectifs se répartissent en trois groupes : écart favorable, écart défavorable et aucun écart significatif
L’analyste financier s’intéresse surtout aux écarts défavorables et tente de découvrir les points tournants susceptibles de révéler l’évolution future. Il essaie d’en déterminer les causes, d’en évaluer l’incidence future et de trouver des correctifs si tel est son mandat.  
II- Les principales familles de ratios :
A-    Qu’est – ce qu’un ratio ?
Un ratio est un rapport entre deux valeurs caractéristiques de l’activité et de la situation économique de l’entreprise.
Un ratio ne doit s’analyser seul. Il doit si possible, en fonction des données fournies par l’entreprise, se calculer sur plusieurs données afin de permettre le suivi de l’évolution de l’entreprise. De plus, il est vivement conseillé de connaitre les ratios moyens du secteur d’activité afin de pouvoir se situer par rapport à la concurrence.
B-    Les ratios de structure
Centrés sur la solvabilité, la capacité de règlement de frais financiers, et sur la capacité de remboursement de l’entreprise, ils servent à évaluer la solidité financière  et la qualité de l’équilibre financier.
Etant donné que la situation financière de l’entreprise dépend de la confrontation permanente entre liquidité des actifs et exigibilité du passif, il est donc plus grand intérêt de calculer des ratios de synthèse qui feront ressortir les conditions de l’équilibre financier à long terme de la firme.
1-    Ratio de  structure de l’actif :
Les ratios de structure de l’actif schématisent la composition du capital de la firme .Ils permettent d’apprécier la vitesse de transformation des immobilisations en liquidités et donc à pouvoir régler ses dettes, pour ce on utilisera les ratios suivants :
R1=Amortissement de l’outil de production/Valeur brute de l’outil de production
R1 exprime le degré d’amortissement de l’outil de production.
R2=Dotations aux amortissements /Immobilisations nettes ou
R3=Immobilisations nettes/Immobilisations brutes.
Ces deux ratios donnent une idée du vieillissement des immobilisations. Quand R3 est proche de 1, l’entreprise a un besoin urgent d’investir. 
2-    Ratio de structure de passif :
Les ratios de structure de passif permettent de mettre en évidence la nature des ressources dont dispose la firme. Ils permettent un jugement de la politique de financement de l’entreprise, les ratios généralement retenus sont :
R4=Dettes de financement /Capitaux propres
R5=Dettes de financement/Financement permanent
R6=Capitaux propres/Financement permanent
Ils mesurent la capacité d’endettement à terme de l’entreprise.
La structure des capitaux permanents s’analyse au moyen des ratios d’autonomie financière :
R7= Capitaux propres /Passif  ou  R8= Dettes totales / Passif
Ce sont deux ratios à suivre régulièrement afin de mesurer la dépendance financière extérieure.
L’observation révèle que le nombre d’entreprises ont des niveaux d’endettement très supérieurs aux niveaux des ressources propres. Cet endettement excessif est d’autant plus favorisé  que :
*La fiscalité est plus favorable à la dette ;
*L’effet de levier lié à l’endettement conduit à favoriser le financement par emprunt dans la mesure où le taux d’intérêt est inférieur au taux de rentabilité économique de l’investissement financé.
Ces ratios, toutefois, ne prennent en considération la capacité de remboursement des emprunts assurée au moyen de la capacité de remboursement dégagée par l’entreprise. Les prêteurs complètent
R9=Dettes de financement/ Capacité d’autofinancement
R9 correspond au calcul théorique du nombre d’années d’autofinancement nécessaires pour rembourser totalement les emprunts contractés.
Le milieu financier recommande la prudence en fixant un niveau d’endettement inférieur ou égal à cinq années de capacité d’autofinancement.
Par ailleurs, une entreprise dont la capacité d’endettement est nulle ne dispose plus de marge de sécurité pour obtenir de nouveaux prêts.
R10=E.B.E /Charges financières, appelé ratio de couverture des charges financières .C’est un indicateur de vulnérabilité. Il indique la marge de diminution de l’E.B.E ou l’augmentation possible du taux d’intérêt compatibles avec le règlement des charges financières.
R11=Capacité d’autofinancement/Annuité en principal de la dette+charges financières (1-T)
Il traduit la capacité de l’entreprise à faire face au remboursement des annuités en termes de principal et d’intérêt, « T » étant le taux de l’impôt sur les résultats.
Plus ce ratio est élevé plus l’entreprise est autonome et plus elle sera en mesure de saisir des opportunités d’investissement au moyen des flux de liquidité qu’elle sécrète.
On peut calculer aussi :
R12=Financement permanent/Actif immobilisé
Le ratio du fonds de roulement indique le taux de couverture des investissements par des ressources permanentes.
S’il est inférieur à 1, c’est que l’entreprise finance une partie de ses immobilisations par des dettes à court terme, situation moins périlleuse.  
R13=Investissement de l’exercice/Annuité d’amortissement de l’exercice
Ce ratio caractérise la politique d’investissement menée par les dirigeants.
R14=Autofinancement de l’exercice/Investissement de l’exercice
Il mesure la contribution propre de l’entreprise au financement de ses investissements.
Un ratio élevé est un système d’indépendance vis-à-vis des actionnaires et des prêteurs. Ces différents ratios ne rendent pas compte des investissements financés par crédit-bail.
R15= Variation du financement permanent/Variation de l’actif immobilisé
Il indique l’usage que l’entreprise a fait de l’accroissement des ressources permanentes dont elle a bénéficié au cours de l’exercice.
C-    Les ratios de liquidité
Ils évaluent la capacité de l’entreprise à faire face à ses engagements à brève échéance pour la mise en œuvre de la liquidation progressive des éléments de l’actif circulant.
Le rôle du service financier de l’entreprise est de gérer la trésorerie de l’entreprise.
 Généralement on utilise les ratios suivants pour exprimer la liquidité de l’entreprise :
La liquidité générale R16= Actif circulant (y compris la trésorerie)/Passif circulant (y compris la trésorerie)
Il exprime l’importance des biens auxquels l’entreprise peut faire appel pour payer ses dettes à court terme.
Remarque :
- S’il est inférieur à 1, la solvabilité de l’entreprise est insuffisante.
-Il n’exprime qu’un équilibre calculé à un moment donné.
La liquidité réduite R17=Actif circulant- stocks/Passif circulant
La liquidité est appréciée de façon restreinte à partir de la réalisation des créances.
La liquidité immédiate R18= Trésorerie actif/ Passif circulant
Il permet de juger la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements à court terme grâce à ses moyens disponibles en termes de trésorerie.
Un ratio =1 traduit une trésorerie pléthorique. Toutefois pour exprimer la liquidité de l’entreprise, un autre ratio est utilisé, il s’agit d’un ratio très apprécié des banquiers.
R19=Fonds de roulement permanant/Chiffre d’affaire H.T   X360j
Ce ratio exprimera le nombre de jours pendant lesquels l’entreprise pourra « tenir » face à un aléa de conjoncture ou à un cas de force majeure.
Nous dirons pour conclure, que les ratios de trésorerie ne sont généralement pas suffisants pour apprécier l’équilibre financier à cout terme d’une entreprise. C’est pourquoi, il est très tentant de compléter l’examen de la liquidité par les ratios de gestion.   
D-   Les ratios de gestion
Ces ratios sont destinés à mettre en évidence certains aspects de la gestion financière liés à l’exploitation. Ils ont pour caractéristiques communes de comparer des éléments patrimoniaux à des données reflétant le niveau d’activité de l’entreprise.
1-    La vitesse de rotation du capital :
Ces ratios mesurent la vitesse de rotation des capitaux engagés dans l’entreprise (actif total, capitaux permanents ou capitaux propres).
 Généralement, on utilise les ratios suivants :
R20=CA/Actif total             R21= CA/Capitaux propres
Ces ratios donnent une idée de la capacité avec laquelle l’entreprise fait fructifier ses ressources. Ils indiquent combien de fois, dans l’année, il a été possible de faire (tourner) les capitaux.
2-    La rotation des stocks
Il est important d’analyser la part respective des différentes catégories de stocks. Une proportion excessive de produits finis peut annoncer une baisse des ventes qui se répercutera sur les encours si les mesures correctives ne sont pas prises à temps.
Une proportion exagérée de stocks de matières premières peut réduire les erreurs de prévision ou des achats spéculatifs.
L’analyse chiffrée des stocks repose sur les ratios. Un diagnostic rapide peut se contenter d’un ratio de rotation global
R22=Stocks totaux/CA H.T    X 360J
Il représente le délai d’écoulement moyen des stocks.
Une analyse plus fine soucieuse d’évaluer la gestion des stocks exige l’utilisation des ratios suivants :
R23=Stock moyen de marchandises/Achats revendus de marchandises  x 360J
Stock moyen =SI+SF/2
Il mesure le délai moyen d’écoulement des marchandises consommées et revendues en l’état par l’entreprise.
Le délai moyen d’écoulement des matières et fournitures consommables est mesurée par le ratio suivant :
R24= Stock moyen de matières premières matières fournitures consommables/Achats consommés de matières et fournitures  x 360J
Le délai moyen d’écoulement des produits en cours :
R25= Stock moyen de produit en cours/Production x 360J
Il nous renseigne sur la durée du cycle de production. Il indique le temps mis par l’entreprise pour fabriquer ses produits.
Le délai moyen d’écoulement des stocks de produits finis :
R26= Stock moyen des produits finis /Prix de revient des produits vendus  x 360J
Il indique l’importance des stocks disponibles e, comme les précédents ratios, permet, par comparaison avec les normes du secteur et les autres entreprises de savoir si les montants sont satisfaits ou non.
3-    La rotation des créances commerciales :
Le crédit interentreprises est la base de toute activité commerciale mais il doit rester dans des normes acceptables.
Le délai moyen de recouvrement des créances est calculé par le ratio suivant :
R27= Encours clients/Ventes TTC   X 360J
Avec Encours clients = Clients et comptes rattachés – Clients créditeurs, avances et acomptes.
Si la durée moyenne est supérieure aux durées moyennes de la profession, la situation est défavorable.
4-    La rotation du crédit fournisseurs
Le délai moyen de paiement aux fournisseurs est calculé par le ratio suivant
R28= Encours fournisseurs/ Achats TTC   X 360J
Avec Encours fournisseurs= Fournisseurs et comptes rattachés – fournisseurs débiteurs, avances et acomptes.
Si la durée moyenne est supérieure à la norme de la profession, la situation est favorable. Ceci peut être dû à une amélioration des délais de paiement se justifiant par une solvabilité convenable et des commandes régulières.
Si la durée est inférieure à la norme de la profession, la situation est généralement défavorable. Ceci peut être dû à une réduction des délais de paiement consentis par les fournisseurs s’expliquant par un manque de solvabilité de l’entreprise ou à un environnement économique défavorable. Il peut à l’inverse, traduire une situation de trésorerie aisée autorisant l’entreprise à payer plus rapidement ses fournisseurs moyennant escompte de règlement.
E-     Les ratios de rentabilité :
Ces ratios sont destinés à mesurer la rentabilité de l’entreprise. Ils sont établis à partir des différents résultats mis en évidence à partir du CPC par l’état des soldes de gestion.
Ces résultats sont rapportés soit aux ventes afin d’obtenir la rentabilité économique, soit aux capitaux propres afin d’obtenir la rentabilité financière, d’autres éléments sont nécessaires pour compléter l’appréciation de la rentabilité.
1-    La rentabilité d’exploitation
Le ratio de marge brute R29= Marge brute/CAHT
Constitue un premier niveau explicatif de la rentabilité qui ne tient compte, en charges, que des seuls achats de matières et de marchandises consommés durant l’exercice.
R29 permet essentiellement d’apprécier la stratégie commerciale de l’entreprise.
R30=EBE/CA HT  Taux de marge brute d’exploitation.
R30 exprime d’un côté la performance de l’entreprise aux seuls plans industriel et commercial, de l’autre sa capacité à engendrer régulièrement des ressources de trésorerie, indépendamment de la politique financière, de la politique d’investissement, de l’incidence de la fiscalité et de l’incidence des éléments non courants.
Une amélioration de ce ratio est le signe d’une marge brute élevée ou d’une meilleure productivité. A l’inverse, une baisse de ce ratio exprime une situation dégradée  à la suite de la chute de la marge brute et /ou d’un accroissement des charges d’exploitation.
Ratio de résultat d’exploitation R31= R.E/CA HT
Il permet d’apprécier la sensibilité du résultat de l’activité de l’entreprise aux variations de la conjoncture, indépendamment de la politique financière, de l’incidence fiscale et des éléments non courants.
2-    La rentabilité économique :
R32= EBE/Actif immobilisé+BFR
Il mesure plus spécifiquement la rentabilité des immobilisations.
On peut affiner l’analyse en découpant le ratio
EBE/AI+BFR= EBE/CA HTX CA HT/AI+BFR
Le premier ratio permet de calendrier le taux de marge brute d’exploitation, il reflète l’aptitude de l’entreprise à fixer son prix de vente à un niveau plus ou moins élevé au dessus de son prix de revient. Il peut donc permettre d’apprécier la force ou la faiblesse de la position de marché de l’entreprise par rapport à ses concurrents.
Le second ratio mesure le taux de rotation de l’actif économique de l’entreprise considérée.
Une entreprise peut avoir une rentabilité économique élevée soit parce qu’elle dégage une forte marge unitaire, soit parce qu’elle présente une bonne rotation de ses ventes.
3-    La rentabilité financière :
Un objectif essentiel de l’entreprise est de fournir une bonne rentabilité à ses actionnaires. Cette rentabilité financière s’apprécie par rapport aux capitaux propres :
R33= Résultat net / Capitaux propres
       =Résultat net/CA  XCA/Financement permanent  x Financement permanent/Capitaux propres
        = Rentabilité commerciale x Vitesse de rotation des capitaux x Levier
Pour un levier donné, une rentabilité financière peut être engendrée par deux types politiques commerciales opposées :
*Politique de qualité à forte marge, mais avec une faible rotation des capitaux, comme un magasin de luxe.
  *Une politique de prix bas avec une faible marge, avec une rotation de capitaux rapide, comme un magasin à grande surface.
Signalons aussi que l’entreprise peut agir sur la structure de l’endettement pour modifier sa rentabilité. La rentabilité des capitaux propres dépend également du recours à l’endettement.
F-     Les ratios boursiers
La finalité de ces ratios est de déterminer la cherté des actions, c'est-à-dire , est ce qu’elles sont surévaluées ou sous –évaluées par rapport à leur valeur théorique , à leur secteur et à leur évolution.
1-    La capitalisation boursière :
Il s’agit de la valeur boursière d’une action .Elle constitue un indicateur permettant de comparer des entreprises d’un même secteur entre elles :
Nombre total des actions émises par la société x cours de l’action
2-    Price Earnings ratio(PER)
Il permet d’indiquer le nombre de DH qu’un investisseur doit débourser afin d’acquérir un DH de bénéfice .Il sert surtout à comparer la valeur d’une société par rapport à ses pairs, à son secteur d’activité ou encore à la situer par rapport  à sa valeur haute et valeur basse historique.
R34=Cours de l’action /Bénéfices de l’action ou Capitalisation boursière/ RN
Le PER est sévèrement critiqué car le résultat net peut être biaisé.
Pour ces raisons certains auteurs suggèrent le recours aux ratios suivants :
R35=Capitalisation boursière/ CAF  est le price cash flow (P.C.F.R)  , il caractérise l’aptitude de l’entreprise à créer un flux monétaire disponible pour l’investissement , la croissance et la réalisation de bénéfices futurs.
L’augmentation du chiffre d’affaires est aussi un indice de croissance de l’entreprise et la bourse réagira justement à l’évolution du CA. On calculera alors :
R36= Capitalisation boursière /CA HT est le price sales ratio. Quant au ratio
R 37= Dividende / Cours boursier peut également servir de critère de choix entre plusieurs investissements boursiers. La constante ou la progression de ce ratio sont des facteurs de stabilité ou d’amélioration du cours du titre en bourse.
Enfin, le ratio R38=Dividende / Résultat net mesure la politique de distribution suivie par l’entreprise et l’importance du gain en capital.
Les ratios boursiers fournissent des indications précieuses sur le rendement de placements faits ou à faire mais l’investisseur doit aussi tenir compte du contexte économique dans lequel l’entreprise se situe.
G-   Les ratios de productivité
Les ratios de productivité fournissent rapidement une idée de l’efficacité moyenne du personnel et permettant d’analyser les performances des facteurs de production de l’entreprise.
R39=VA/Effectif, il exprime le rendement apparent de la main moyen d’œuvre
R40=VA/Production
Il mesure le degré d’intégration des activités de l’entreprise, et l’importance des transformations qu’elle fait subir aux matières et marchandises qu’elle achète.
 R41=VA/Immobilisations brutes d’exploitation.
Il exprime le rendement de l’équipement, il permet de situer l’aptitude des immobilisations d’exploitation à transformer des biens.
R42= Immobilisations brutes d’exploitation/Effectif moyen
Il mesure la part d’équipement par salarié et exprime le taux d’intensité capitalistique de l’entreprise.
Donc :
VA/Effectif=VA/Immobilisations brutes d’exploitation  X Immobilisations brutes d’exploitation/Effectif
Le rendement du travail et celui du capital dépendent non seulement de la qualification de la productivité du personnel et du niveau des salaires mais aussi du degré de modernisation de l’entreprise, de l’importance des équipements ainsi que des effectifs utilisés.
H-   Les ratios d’activité
Ces ratios ont pour objectif d’analyser l’évolution de l’activité de l’entreprise dans le temps.
R43= CA « N » - CA « N-1 »/CA « N-1 » X100
Il mesure la croissance du CA d’un exercice à l’autre.
R44= Production « N » - Production « N-1 »/ Production « N-1 »  X 100
Il mesure la croissance de la production d’un exercice à l’autre. Une entreprise peut très bien développer sa production ou son CA en recourant à la sous-traitance. Aussi convient-il de retenir comme mesure économique de la croissance de l’entreprise le ratio :
R45= VA « N » - VA « N-1 »/VA « N-1 » x 100
Il mesure la croissance de la valeur ajoutée d’un exercice à l’autre.  
III- Existe –t-il des normes idéales ?
Les standards les plus utiles pour l’analyse financière sont les normes générales reconnues par la communauté externe :banquiers, investisseurs , acteurs et intermédiaires des marchés financiers . Les sociétés sont supposées à respecter.







Indicateurs/situation
Satisfaisante
Préoccupante
Moyenne
Indépendance financière
Capitaux propres/Dettes de financement



Capacité de remboursement
Dettes de financement /CAF



Capacité de remboursement des frais financiers
Charges financières/EBE
Charges financières /Ventes HT



 IV- Les limites de l’analyse par les ratios
 La méthode des ratios peut s’avérer très utile pour analyser les états financiers d’une entreprise et pour détecter certains problèmes. Toutefois, comme toute technique financière, l’analyse par ratio comporte certaines limites que nous résumons ci-dessous :
-         Une information comptable figée par rapport à un instant donné qui ne tient pas  compte de l’évolution du facteur temps ;
-         Caractère rigide des ratios qu’on n’a pas d’éclairage sur les conditions et les circonstances qui ont amené l’entreprise à la situation exprimée par les ratios ;
-         Incapacité de renseigner sur le risque qui peut peser sur l’entreprise si la relève n’est pas assurée ;
-         Incapacité de porter des éclairages sur la stratégie des groupes dans la mesure où les ratios ne sont pas calculés sur les comptes consolidés.
Malgré les diverses imperfections et déformations qui caractérisent l’information comptable, la méthode des ratios demeure l’instrument privilégié de l’analyse financière statique.   

Aussi, cette méthode doit être complétée par des approches basées sur les flux, qui ont le mérite de mettre en évidence d’une manière dynamique tous les flux financiers qui traversent l’entreprise.   
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